Live Report

CANCER BATS - Backstage By The Mill - Paris - 10/3/2019

 
15 ans au compteur et 6 albums, Cancer Bats était de retour dans l’hexagone avec une date parisienne (entre autres) au Backstage by the Mill, qui n’est ni plus ni moins qu’une salle de concert planquée au fond d’un pub niché à côté du Moulin Rouge… D’où le nom d’ailleurs. Alors pour ceux qui ne le savent pas, Cancer Bats est, et de loin, le groupe le plus tonique sur scène du monde, son chanteur Liam Cormier est constamment en mouvement et vu que son public fait pareil, ça donne des concerts un peu mouvementés. Ça fait 12 ans qu’ils passent par la France pour nous péter la tête à grands coups de riffs brutaux accompagnés de hurlements sculptés dudit harangueur monté sur ressorts et ça n’a pas pris une ride. Venus défendre leur nouvelle réalisation : « the Spark that moves » les 4 de Toronto n’ont certes pas rempli la salle (ce qui prouve que le public français est très con ou a peur de se faire un peu secouer, ce qui pourtant pour un concert de punk hardcore est la moindre des politesses) mais ils ont fait le job au point que… bah on s’en fout de ceux qui ont raté ça, ce qui compte c’est que tous les mecs et meufs (parce que les nanas ont souvent plus de roubignoles que les mecs mais ça c’est pas une nouvelle)… donc tous les gens dans la salle ont pris un pied sidéral.

Avant Cancer Bats il y avait un groupe, Underside donc, qui venait du Népal, je le glisse là parce que pendant leur concert (là où le blaireau moyen fait sa promo) le gentil Liam a fait leur promo plus que la leur, cause, ils viennent de Katmandou et apparemment plus ou moins en bus… C’est loin… Donc il a gentiment insisté pour qu’on aille leur prendre soit un disque ou un t-shirt, ou même un chapeau (sic c’est des casquettes bien sûr mais bon vous allez comprendre pourquoi dans une ligne). Car détail rigolo, Liam s’exprime en français (vous allez me dire il vient du Canada c’est fréquent), sauf qu’il vient de la partie anglophone, mais suite à leurs nombreux voyages, il s’exprime dans un français plutôt correct, et grâce à leur nouveau batteur, qui est belge, il a appris beaucoup plus de choses que les années précédentes… D’où une vraie communication sympa et même rigolote vu que selon le moment et le lieu où il a appris les mots, ça vient avec l’accent québécois, parisien ou bruxellois… Ca a l’air con mais un groupe sympa qui s’exprime dans l’idiome local tout en venant d’un autre continent, en essayant de renflouer les caisses du groupe d’avant qui vient d’encore plus loin… bah plus sympa tu peux chercher camarade. Quant à Underside, pour finir sur le team Nepal, c’était velu aussi, et sans la touche locale du danseur en costume au début du concert (et un peu plus tard) franchement on m’aurait dit que c’était un groupe américain ou espagnol voire norvégien j’y aurai cru. Une vraie belle affiche de niveau international prête à conquérir le monde donc.

Trêve de plaisanterie, si tu n’as jamais fait un seul concert de Hardcore de ta vie, va les voir la prochaine fois qu’ils passent. C’est dur de trouver mieux et c’est tellement indé dans l’esprit que c’est rarement plein, donc même si tu veux rester peinard à écouter la zic dans un coin en regardant la fosse remuer tu peux. Et si jamais tu ne les as jamais vu alors que tu aimes le hardcore, mais… Mon dieu, tu es un hypocrite ! Tu ne peux pas prétendre aimer le hardcore sans les avoir vus au moins plusieurs fois… Ca fait 12 ans qu’ils s’esquintent à venir prôner la bonne parole sans avoir jamais perdu ni le sourire ni la foi.

Au milieu des 18 compos du groupe jouées ce soir-là (le fameux batteur belge n’a eu le temps d’apprendre « que » 19 titres, c’est déjà pas mal) il y avait aussi évidemment la reprise des Beastie Boys « Sabotage » qu’ils jouent (à mon avis) mieux que l’original, mais pour comparer je vous laisse juger, les vidéos sont visibles partout. Allez je vous laisse combler ce qui vous manque de culture et on en reparle après le prochain.
 
Critique : Thomas Enault
Date : 10/3/2019
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