Live Report

AN EVENING WITH BRUCE DICKINSON - Trianon (Paris) - 14/2/2020

 
Je fais décidément le yo-yo ces temps-ci. Comme vous le savez (ou pas), j’étais sur mon petit nuage dimanche 9 février suite au concert de BabyMetal. Mais cette altitude n’était que l’instrument qui précipiterait ma chute sous le joug de maîtresse gravité. Telle une pluie battante un soir d’orage je m’écrase au sol, violemment, avec le dur retour à la réalité. Ainsi va la vie.
Mais cet état ne restera pas permanent, étant donné que je ne serai pas seul pour la Saint Valentin. Et oui chers lecteurs j’ai un amour secret, et je le rejoint ainsi sur Paris, au Trianon. J’ai rendez vous avec BRUCE DICKINSON ce soir là ! Certes, moi et environ mille personnes.

Je me retrouve catapulté en mésosphère lorsque j’apprends que mon accréditation photo est validée pour ce « An Evening With Bruce Dickinson ». A cette altitude je pourrais aisément faire un salut à Bruce aux commandes d’un Boeing.
Mon baptême au Trianon ne pouvait rêver meilleure affiche. N’ayant pas eu le temps de lire l’intégralité de son autobiographie, je me console en me disant qu’il sera toujours plus plaisant de l’écouter de la bouche de mon idole.

C’est sous un tonnerre d’applaudissements et une standing ovation que l’Homme arrive sur scène. Il répondra assez vite à une question que je me posais. Je ne pouvais m’empêcher de me demander, le monsieur parlant bien français, si à l’instar de Paul Taylor, il n’allait pas nous faire un show en anglais et en français. Et bien la réponse est non. Tout sera en anglais vu qu’il y a des étrangers dans la salle. Ça a du sens.
Cela n’empêchera pas notre Bruce de faire des blagues sur les gilets jaunes, que nous avons tous appréciés !
Il narre son histoire avec légèreté, humour et une telle aisance. Certes en qualité de chanteur du plus grand groupe de metal au monde (silence équipe Metallica c’est mon article) je me doute que les quelques personnes dans la salle ne vont pas l’impressionner. Et bien qu’il ait fait de théâtre dans son jeune âge, je ne savais pas que Bruce pouvait être aussi drôle.
Je rigole encore en pensant à « Non non c’est une poubelle » ou à l’anecdote de leur chauffeur russe mimant un femme en plein acte avec, disons, plus de trois ou quatre partenaires.
Cela semblait même irréel : Bruce imitant une femme en plein gangbang… Valentine spirit, by Barney Stinson.

La première partie sera donc dédiée à illustrer et raconter son livre, en accéléré, et je vous le dis tout de suite : aucune anecdote croustillante si ce n’est que Bruce a tiré sur un bong une fois. Et oui l’homme, comme il le dira plus tard, n’a qu’une drogue : l’adrénaline (et la bière).
Ainsi je me délecte de ses histoire en riant avec sincérité.
J’ai tout de même eu quelques moments de doutes, surtout quand il nous dit « Le monde dans lequel on vit va très bien ». Donc l’ultra violence prédite par Stanley Kubrick en 1971 n’est-elle rien ? La pollution, la déforestation, l’extinction des espèces, l’abrutissement des masses, tout ça est « bien » pour lui ? Oh Bruce, dis moi que tu plaisantes…
Effectivement, il termine sa phrase avec « C’est juste les humains qui vivent dedans qui vont pas bien ». Mais sans être pour autant misanthrope, il donne sa vision de l’humain qui colle avec ma pensée. Bruce prône le positivisme, l’expérience, la passion et je l’aime pour cela.

Dans les questions réponses, il annonce deux choses que je me dois de vous dévoiler… Premièrement sa carrière solo va redémarrer mais pas de date annoncée. Deuxièmement Iron Maiden ne prendra pas sa retraite. Le groupe ne fera peut-être plus rien mais il ne se sépareront pas pour peut-être revenir (pas comme Scorpions quoi). Ah, oui et ils ne feront jamais de concerts acoustiques ou un album symphonique. Voilà pour les informations musicales.

Il terminera sur un cours de chant improvisé à la demande d’un fan,qui voulait, comme c’est la Saint Valentin, qu’il chante quelques notes de « Wasting Love » (Iron Maiden, Fear of The Dark, 1992) et il le fera, en expliquant comment il chante. Juste Magique, inespéré, beau. Il a une voix irréelle, sublime, puissante. Et en guise d’au revoir, il nous offrira, toujours a capela, un passage de « Revelations » (Iron Maiden, Piece of Mind, 1983).

Je suis comblé, mais tellement comblé. Être à trois mètres de son idole et le voir, tel qu’il est : charismatique, drôle, jovial, ça n’a pas de prix quoi qu’en dise le billet qui m’a fait entrer.
Merci Monsieur Dickinson.
 
Critique : SBM
Date : 14/2/2020
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