Chronique
SKALDIC CURSE - WOLRD SUICIDE MACHINE / Dark Essence Records 2009
Mesdames et messieurs, bien le bonjour. Ca fait bien longtemps qu'on avait plus eu l'insigne honneur de chroniquer des mangeurs de bacon-and-eggs. Allons donc au pays des grands bretons et apprécions une écoute subtile au possible avec un groupe de black encore plus à l'ancienne que les anciens : SKALDIC CURSE. Après quelques démos et un album, ils reviennent en 2009 avec WORLD SUICIDE MACHINE. Ah les black métalleux et leur joie de vivre, ca me laissera toujours sans voix. Mais chanter l'amour en faisant du black, c'est pas vraiment l'idéal niveau ambiance alors faisons du black.
Première surprise, l'album ne comporte que 6 titres mais on est gratifié de 44 bonnes minutes de musique donc des compos, sembleraient-elles, riches en idées vu les longueurs de morceaux. A confirmer.
On envoie le bois et la, ma crainte la plus ultime avec les groupes roots, le son. On peut pas faire plus roots que ca. Une intro pesante tellement on la sent loin, malsaine, des sons vraiment tirés vers l'arrière. Du coup, même quand ca rentre dedans, on dirait qu'on est sur ce même mode "son en arrière plan". Un chant pareillement très criard mais pourtant en retrait. Les compositions regorgent d'idées riches, de plans bien trouvés, des interventions judicieusement ponctuées pour le chant. Dans l'interprétation, on voit de suite qu'on a pas affaire à des novices, ça joue très très bien. Les phrasés sont très bien trouvés, ça joue très vite par moment et les mises en place sont toujours très soignées. Ca me fait penser à ce cultissime IN THE NIGHTSIDE ECLIPSE des précurseurs et emblématiques EMPEROR. Même si niveau son, je trouve le son d'une qualité somme toutes inférieure à l'album précédemment cité. Ensuite, c'est LEUR son donc rien à redire la dessus. Comme si c'était une certaine tradition pour le black old school, dans les compos, on retrouve toujours des riffs à la pelle, on sait plus trop bien où on se situe dans le morceau tant les changements interviennent encore et encore. L'interprétation et l'efficacité des ambiances permet de rester attentif mais toutes ces variations et une certaine linéarité du chant nous perdent un peu dans les premiers morceaux.
WORM me fait mentir. On est en présence d'un morceau qui part d'un arpège fort simple mais très agréable et bien trouvé. Le morceau suivra cette ligne de conduite durant les 2/3 du morceau. L'ambiance est respectée et on s'y retrouve. Du travail dans les ambiances et les arrangements. Le dernier tiers, craquage, du thrash à fond les ballons et une outro crépusculaire, morbide à souhaits. Du très bon travail.
GENOCIDE STORM. L'intro fait peur. La suite aussi, ça part vite, ça continue toujours aussi vite. Mais, ça joue un peu trop dans la longueur, ca pèse énormément. C'est très certainement le but et si, tel est le cas, il y'a un énorme travail de fond. On retombe dans un schéma de composition alambiquée mais on sait où l'on est. Des intermèdes acoustiques efficaces et un travail sur les effets de gratte bien trouvé à ce moment de la composition. Le côté macabre est vraiment bien rendu dans ce morceau. CARCINOGEN est de la même trempe avec des passages puissants, lourds. On est en présence de compositions de qualité.
On finit sur un INVOKING MALBEING avec son acoustique toujours aussi glauque, des ambiances et des transitions travaillées. Les riffs sont péchus et, mea culpa, au début, je trouvai une certaine incohérence qui s'est estompé rapidement pour laisser place à des compositions entières, homogènes et bien structurées.
En conclusion, j'ai toujours et j'aurai toujours énormément de mal avec ce son black old school, c'est vraiment compliqué d'écouter objectivement quand on aime pas le son. Mais il faut tout de même passer outre et dire que cet album est un album de black métal très bien composé, joué avec des musiciens de qualité mais aussi des musiciens d'ingéniosité. Une fois passée la barrière du son (MACH 1), on trouve des ambiances pesantes très bien exécutées, de l'ingéniosité dans la mise en place de certains sons qui pèsent aussi lourdement sur le cadre globale de leur musique.
Un produit de qualité même s'il est réservé aux puristes de l'ancienne!
Playlist : Pest after Pest / World Suicide Machine / Worm / Genocide Storm / Carcinogen / Invoking Malbeing
Première surprise, l'album ne comporte que 6 titres mais on est gratifié de 44 bonnes minutes de musique donc des compos, sembleraient-elles, riches en idées vu les longueurs de morceaux. A confirmer.
On envoie le bois et la, ma crainte la plus ultime avec les groupes roots, le son. On peut pas faire plus roots que ca. Une intro pesante tellement on la sent loin, malsaine, des sons vraiment tirés vers l'arrière. Du coup, même quand ca rentre dedans, on dirait qu'on est sur ce même mode "son en arrière plan". Un chant pareillement très criard mais pourtant en retrait. Les compositions regorgent d'idées riches, de plans bien trouvés, des interventions judicieusement ponctuées pour le chant. Dans l'interprétation, on voit de suite qu'on a pas affaire à des novices, ça joue très très bien. Les phrasés sont très bien trouvés, ça joue très vite par moment et les mises en place sont toujours très soignées. Ca me fait penser à ce cultissime IN THE NIGHTSIDE ECLIPSE des précurseurs et emblématiques EMPEROR. Même si niveau son, je trouve le son d'une qualité somme toutes inférieure à l'album précédemment cité. Ensuite, c'est LEUR son donc rien à redire la dessus. Comme si c'était une certaine tradition pour le black old school, dans les compos, on retrouve toujours des riffs à la pelle, on sait plus trop bien où on se situe dans le morceau tant les changements interviennent encore et encore. L'interprétation et l'efficacité des ambiances permet de rester attentif mais toutes ces variations et une certaine linéarité du chant nous perdent un peu dans les premiers morceaux.
WORM me fait mentir. On est en présence d'un morceau qui part d'un arpège fort simple mais très agréable et bien trouvé. Le morceau suivra cette ligne de conduite durant les 2/3 du morceau. L'ambiance est respectée et on s'y retrouve. Du travail dans les ambiances et les arrangements. Le dernier tiers, craquage, du thrash à fond les ballons et une outro crépusculaire, morbide à souhaits. Du très bon travail.
GENOCIDE STORM. L'intro fait peur. La suite aussi, ça part vite, ça continue toujours aussi vite. Mais, ça joue un peu trop dans la longueur, ca pèse énormément. C'est très certainement le but et si, tel est le cas, il y'a un énorme travail de fond. On retombe dans un schéma de composition alambiquée mais on sait où l'on est. Des intermèdes acoustiques efficaces et un travail sur les effets de gratte bien trouvé à ce moment de la composition. Le côté macabre est vraiment bien rendu dans ce morceau. CARCINOGEN est de la même trempe avec des passages puissants, lourds. On est en présence de compositions de qualité.
On finit sur un INVOKING MALBEING avec son acoustique toujours aussi glauque, des ambiances et des transitions travaillées. Les riffs sont péchus et, mea culpa, au début, je trouvai une certaine incohérence qui s'est estompé rapidement pour laisser place à des compositions entières, homogènes et bien structurées.
En conclusion, j'ai toujours et j'aurai toujours énormément de mal avec ce son black old school, c'est vraiment compliqué d'écouter objectivement quand on aime pas le son. Mais il faut tout de même passer outre et dire que cet album est un album de black métal très bien composé, joué avec des musiciens de qualité mais aussi des musiciens d'ingéniosité. Une fois passée la barrière du son (MACH 1), on trouve des ambiances pesantes très bien exécutées, de l'ingéniosité dans la mise en place de certains sons qui pèsent aussi lourdement sur le cadre globale de leur musique.
Un produit de qualité même s'il est réservé aux puristes de l'ancienne!
Playlist : Pest after Pest / World Suicide Machine / Worm / Genocide Storm / Carcinogen / Invoking Malbeing
Critique : Burno
Note : 7.5/10
Site du groupe : My Space officiel
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