Chronique

OHMPHREY - OHMPHREY / Magna carta 2009

Ce nouveau projet vaut le détour, pour la participation de Chris Poland (Ex Megadeth) se diront sûrement certain. Oui mais n’est-il pas un peu trop restrictif de s’arrêter là !? Même si ce nom ne vous dit pas grand-chose, laissons-lui la chance de s’exprimer.

Un bien bon riff entrainant nous accueille en ouverture du très bon « Someone said you were dead ». Évoluant dans un rock prog instrumental savamment saupoudré d’élément jazz, Ohmphrey, rappellerait un peu Planet x en moins indigeste. Les interventions guitare sont toujours astucieuses et le travail de chacun est remarquable. On continue baigné dans une ambiance feutrée pour la douce « The girl from chi town » qui nous remémore les grands temps de Pink Floyd, mélangée à du Genesis et un brin de Uli Jon Roth (ou Dixie Dregs aussi). Majoritairement appuyée sur les claviers, cette formidable pièce musicale n’est qu’autre qu’un régal pour tous les amateurs de belles mélodies.
Rassuré sur l’immense qualité de ce produit, « Denny’s by the jail » nous arrive, sur une longue intro ambiante, qui se met en place petit à petit. La suite lorgne vers Rush avec un travail de guitare proche de celui d’Alex Lifeson. 9 minutes parfois un peu longues mais bien rock et entrainantes.
Un court et jazzy « Ice cream » qui m’emballe moins (je ne suis toujours pas amateur de Jazz), même si à nouveau ça joue très fort !!
Intro au piano pour « Lake shore drive » qui reste très mélodique avec quelques relents à la Joe Satriani. Un titre plus carré qui passe comme une lettre à la poste. Fort agréable. « Not afraid of the dark », nous refait le coup du plan à cinq, jazzy et masturbatoire. Un exercice de style très bien exécuté mais bon il faut aimer le genre.
« Shrooms’n cheese » est le titre le plus long. Du haut de ses 15 minutes, il nous offre une démonstration tantôt cool, jazz, groovy, funk, bref un mélange fort bien fait, même si là aussi quelques longueurs se font ressentir. On termine par « What’s the world thunderbird » et ses 11 minutes funky qui surprennent, mais le talent de nos musicos est tel que ça passe sans (trop) sourciller.

Conclusion : Ohmphrey vient de publier un album aventureux, sur lequel leur technique fait des étincelles. Très bien fait, même si par moment ça semble un peu trop démonstratif ou « regarde moi » jouer, cet album regorge d’idées et de bonnes sensations. A découvrir pour tous les fans de musiques avec un grand M.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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