Chronique

On avait quitté nos Français il y a deux bonnes années avec un très bon album suivit d'une belle tournée avec Freedom Call, Hydrogin et Kragens. Aujourd'hui nos métalleux préférés nous remettent le couvert, avec ce nouvel opus qui je l'espère sentira la bonne bastonnade ! Prêts à en découdre ?

On débute par le lourd mais rentre dedans « Eternal winter », qui montre toujours un visage bien heavy chez nos Grenoblois. On peut dire que le groupe poursuit sur sa lancée avec à nouveau une prod en béton armé et un Jo Amore très en voix ! La fin plus douce nous laisse quelques secondes de répit avant le méchant riff de la Trashisante « The gospel of judas ». L’arrivée de la jeunesse à la six cordes a fait durcir le ton chez Nightmare, pour mon plus grand bonheur. Une excellente mue en vu du futur qui sur scène va prendre toute sa dimension.
Même si pas de très grandes variations sont à noter, le groupe nous assène toujours de bon brulot, pour preuve, « Insurrection » qui part à deux cent à l'heure avec un Jo Amore transformé en une sorte de Rob Halford sur vitaminé ! Un titre qui pourrait très bien rappeler Fight !! Pour le refrain le groupe a cherché dans l'efficace et c'est fort réussit. Peut-être bien le titre de cet album ! Sans aucun relâchement « Legions of the rising sun » nous offre à nouveau du pur heavy power de grande classe, sublimé par un refrain mélodique. Avec de tel argument j'ai un peu de mal à comprendre pourquoi on ne parle pas plus de ce groupe !
Une intro calme et inquiétante ouvre « Three miles island », avant un riff speed et encore une fois la bastonnade reprend !! Pas un moment de calme, ils veulent nous achever !? Et bien tant mieux ! Pour les plus fébriles, Nightmare a prévu un peu de calme au milieu de sa chanson (qui rappelle Maiden) pour ainsi pouvoir, repartir de plus belle. Un très bon titre épique, une bonne idée !
« Mirror of damnation » arrive pour en découdre de plus belle avec cette cavalcade made in France ! Encore une fois le travail sur le refrain fait son effet, et permet de faire respirer ses mélodies acérées.
Vous pensez respirer, avoir un moment de douceur, une ballade peut être ? Un mid tempo mélodique ? Et bien non, de chez non, « Decemeron » est du power pur et dur agrémenté d'un refrain ultra exquis qui vous prend aux tripes !! Nous y voilà au moment plus calme. « Target of revenge » est tout simplement orgasmique. Un mid tempo, lourd avec un Jo extraordinaire possédé comme jamais, qui nous délivre une petite leçon. Musicalement on reste dans de l'habituel mais avec un tel refrain on frise l'extase !
Un petit tour du côté de la Sicile avec « Cosa nostra (part I the light) ». La mafia vue par Nightmare en mode gros heavy très méchant qui fait peur. Ça dégomme sec et attention au retour de manivelle ! On termine cette leçon avec « Angels of glass » et son intro typée néoclassique. Une petite surprise bien sentie en cette fin d'opus. Le titre le plus mélodique de la galette mais foutrement intéressant ! Ça c'est que j'appelle trouer le cul !

Conclusion : Nightmare a bien décidé de ne rien lâcher et grand bien lui en a pris. Plus puissant et violent, cet Insurrection est un pur condensé de heavy power comme on en fait plus trop ! Certes le manque de variations au niveau des tempos peut lasser, mais pour les fans cela ne sera que du bonheur. Aller pour la peine je me le remet !!