Chronique

EYELESS - THE DIARY / Listenable Records 2009

Mesdames et Messieurs, bien le bonjour. Aujourd’hui, back in France, pas loin de Montpellier, pour un quintet de gros furieux avec un métal surpuissant, overboosté, bref qui dépote sa race. EYELESS et son nouvel opus : THE DIARY. Les protégés et potes de LOFOFORA ont encore frappé. Seront-ils à la hauteur de nos attentes vu les produits de qualité fournis auparavant ? A voir dans l’instant.

Un MINDCELL réellement puissant vient vous décrasser les conduits auditifs. Un gros travail sur le son et une intro avec une montée en puissance réellement efficace. Un judicieux mélange de thrash et de néo métal dopé aux hormones qui envoie le steak. On a même des petits relents de Phil Anselmo ou Randall Blythe. Une voix bien rauque, qui vient de très loin. Un métal puissant dans le son, la composition, les mises en place.
ILLUSION suit le move. Avec des passages speed lourds et toujours ces rythmiques et ce son hyper puissant, du vrai gros matos.
Un titre aussi étonnement simple que FUCK YOU ne va certainement pas donner dans la fioriture. Bingo, encore du gros lourd. Les mises en place sont carrées de chez carré, ca dépote, ca hurle bien. De la violence bien maitrisée.
S’ensuit un SEE YOU IN HELL lourd, pesant avec un chant oppressant à la hauteur de son titre. Ca pousse vraiment au cul.
SHE BREATHES nous assène encore ce métal puissant, froid dans le son mais terriblement efficace de par ses mises en place.
RAZOR’S CREW continue d’enfoncer le clou de manière toujours aussi radicale. Un grand coup de latte dans ta tronche ! Des mises en place toujours très groovy et qui balancent bien dans le morceau, des passages speed qui déchirent. Excellent morceau. On est même gratifié d’un solo qui trouve bien sa place dans ce morceau.
INTO THE DARKNESS est un morceau pur plein d’énergie. La batterie pousse toujours vers l’avant et donne une dimension vraiment patator aux morceaux.
PLEASURE AND PAIN est un bon morceau mid tempo bien lourd. Avec quelques divisions de tempo pour aller toujours de l’avant. Une puissance saine et qui va à l’essentiel.
WE LIVE. Un morceau empli de mélodies très épiques. Un bon moment de l’album, un titre fait une sorte de scission dans ce bloc d’énergie brute.
NO WAY OUT vient contrecarrer l’accalmie précédente. On rentre dans le pâté, on dévaste tout au passage. C’est redoutable à tout point de vue. Rythmique, vocal, son, puissance, énergie. Une recette très efficace.
STABBED garde la même recette que précédemment et envoie les watts. Ils devaient leur rester un excédent d’énergie pour finir l’album, ils ont jeté les dernières forces dans les morceaux de la fin !!!! Ca claque ! Conclura-t-on sur ce même élan brutal ?
I M FEELING. Une énergie toujours bien présente même si on est sur un tempo certes un peu plus conventionnel. Mais toujours efficace, comme chaque morceau, il amène son ambiance bien personnelle et cette patate rythmique qui vient tout raser sur son passage. Une conclusion à la hauteur de l’album. Ca hurle, ca latte, ca broute broute, c’est du bon métal !

Pour conclure sur cette affaire, on est sur un bon gros album de power métal décapant qui envoie le steak. Faisons la fine bouche, je reprocherai une certaine monotonie, justement sur cette énergie. On est sur une constance trop homogène dans le riff et la patate, je trouve. Ce qui n’enlève en rien au côté surpuissant de leur musique. Amateurs de sensations nouvelles et en quête de musique évolutive, vous risquez de vous lasser à l’écoute de cet album. Par contre, amateurs débridés de brutalité et de sons métalliques qui défrisent, écoutez, savourez, vous verrez, ca envoie les pieds et, ce, durant tout l’album. « No rest for the wicked » comme il disait notre ami gazeux OZZY.
 
Critique : Burno
Note : 7/10
Site du groupe : My Space officiel
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