Chronique

SARAH JEZEBEL DEVA - A SIGN OF SUBLIME / Rising Records 2010

Sarah Jezebel Deva. Si ce nom vous dit quelque chose, c’est qu’un jour ou l’autre, vous avez écouté du Cradle Of Filth et vous vous êtes dit « Dieu que ce chant féminin est envoûtant ! ». Après quelques recherches, vous êtes tombés sur ce nom.
Cette fois-ci, la plantureuse vocaliste de la bande à Dani se lance dans une carrière solo, après déjà un essai avec le groupe Angtoria. Carrière que j’espère plus longue que ce « A Sign Of Sublime », en tout cas pour elle.

En effet, seulement neuf chansons pour seulement (bis !) une trentaine de minutes. Rajoutez à cela une intro, ainsi qu’un interlude qui pompent encore quatre minutes à eux deux. Il est clair que cela change des morceaux de Cradle Of Filth qui nous tenaient en haleine pendant cinq à dix minutes. Accompagnée de ses amis Dave Pybus (Cradle Of Filth, Angtoria) et Martin Powell (ex-Cradle Of Filth), ainsi que de Max Blumos (ex-Trigger The Bloodshed) à la batterie, les ambitions de la chanteuse semblent claires : frapper un grand coup.

Même si dans le style gothique/dark metal l’intro ne révolutionne rien, « Genesis » met bien dans l’ambiance, car en totale adéquation avec la pochette de l’album. On enchaîne rapidement avec le morceau éponyme de l’album « A sign of sublime », qui a également bénéficié d’un clip (single oblige) très stylé. Sarah ne la joue pas en force ici et se veut à la fois ténébreuse et inquiétante. Dommage que le morceau ne s’emballe pas un peu plus. On reste dans un registre langoureux avec « She stands like stone » dont la fin du refrain m’aura quelque peu irrité. En effet, je ne pense pas que ce soit vraiment le chant approprié (syllabes étirées sur la fin) pour nous faire vraiment partager la beauté de sa voix.
On revient en terrain un peu plus connu avec « The devils opera » et son intro très … opéra, comme son nom l’indique. Rapidement, on se rend finalement compte que cette intro n’en est pas une et qu’il s’agit en fait du morceau entier. La rythmique très lente et orchestrale n’évolue pas plus que cela, malgré une fin un peu plus enlevée qui rappelle les années Tarja dans Nightwish. On passe maintenant de Nightwish à Cradle Of Filth. C’est simple, vous prenez un morceau de Dani sans Dani et vous obtenez ce « They called her lady tyranny », qui au final, se révèle un des meilleurs morceaux de l’album. Certainement le fait de rappeler son ancien groupe permet à l’auditeur de mieux s’y retrouver et d’apprécier la Sarah qu’on a eu l’habitude de connaître et d’apprécier. Ce n’est guère original, mais cela a le mérite de captiver un peu plus que sur les titres précédents. « The road to nowhere » nous replonge dans l’expectative tant on n’arrive pas à voir où la chanteuse veut nous emmener. Un morceau qui laisse encore votre serviteur assez perplexe. Finalement, ce morceau porte très bien son nom tellement il m’a paumé.
« Your woeful chair », à la fois mélancolique et énergique, est le titre le plus long de l’album et semble convenir un peu mieux à la chanteuse. En effet, avec plus de temps, l’ambiance, l’énergie ou la tristesse prennent plus d’ampleur et ont plus de place pour véritablement s’installer. C’est peut-être plus dans cette voie-là que la vocaliste devra s’orienter la prochaine fois. On arrive à l’interlude dont je vous ai parlé plus haut, à savoir le très sombre « A newborn failure », qui aurait fait bonne figure dans un film de Tim Burton. Enfin, « Daddys not coming home » vient clore cet album. Une ballade avec des faux airs de comptine pour enfant, même si par son titre, on se doute qu’il ne s’agit pas là d’une histoire heureuse. La voix de Sarah accompagnée par seulement du piano est, ici, comme on l’aime et comme l’indique le titre de son opus : sublime.

Conclusion : Avis assez mitigé. En effet, l’album est à la fois court et peu original, mais bien produit et exécuté. Malheureusement pour Sarah, c’est quand elle se rapproche de ce qu’elle faisait avec Cradle qu’on accroche le plus. Démarche qui, à mon avis devait être l’inverse dans sa tête.
Sarah Jezebel Deva meilleure vocaliste/choriste que chanteuse lead ? J'espère me tromper.
 
Critique : Secret Sfred
Note : 6/10
Site du groupe : Myspace officiel
Vues : 5743 fois