Chronique

ASPERA - RIPPLES / InsideOutMusic 2010

Aspera est un jeune groupe norvégien (moins de vingt ans de moyenne d’âge !), composé d’Atle Pettersen (chant), Robin Ognedal (guitare), Rein T. Blomquist (basse), Joachim Strøm Ekelund (batterie) et Nickolas Main Henriksen (claviers). Les jeunes hommes officient dans un metal progressif de haute volée. Les influences sont à chercher du côté de Dream Theater ou Symphony X, bref du prog qui sait être à la fois démonstratif (mais pas trop) quand il le faut et agressif (dans le bon sens du terme) pour ne pas ennuyer l’auditeur. (Belle) découverte…

Sûr de sa valeur, le groupe a eu également le nez de bien s’entourer. Niveau artwork, les Norvégiens ont confié leur cover Gustavo Sazes, qui a préalablement collaboré avec Firewind, Dream Evil ou Arch Enemy. En ce qui concerne le mix, celui-ci est passé entre les mains de Jens Bogren (Hammerfall, Opeth, Symphony X, Paradise Lost…). Ajoutez enfin une participation vocale de Nils K. Rue (Pagan’s Mind) et vous obtenez un album ambitieux, mais au final très bien maîtrisé.

Un album que je vous invite à découvrir par vous même. Difficile à décrire mais facile à écouter et à apprécier. Là où les Norvégiens font fort c’est qu’ils ne tombent pas dans la caricature et la facilité de faire de la démonstration. Techniquement, ils en sont capables mais n’en abusent pas, ce qui rend l’album abordable pour les non-initiés au progressif pur et dur.
Vocalement, Atle s’en sort plutôt bien, même s’il faudra quelques écoutes pour s’habituer à sa voix juvénile. De temps en temps, le chanteur semble vouloir un peu trop s’emballer pour chercher des notes agressives sans que ce soit forcément nécessaire pour les morceaux. Il arrive toutefois à se canaliser à temps, mais on le sent vraiment à la limite.
Le groupe a donc la bonne idée d’étendre son prog grâce à des chœurs de bonne facture et quelques soli de claviers bien placés. Robin, lui, s’en sort avec plus que les honneurs par ses envolées à la fois originales et techniquement parfaites. Un mini Petrucci en somme.
Ce « Ripples » est donc un album cohérent où rien ne dépasse et où tout semble bien jaugé.

Tracklist :
« Intro »
« Ripples »
« Do I dare »
« Remorse »
« Between black & white »
« Catatonic coma »
« Torn apart »
« Traces inside »
« Reflections »
« The purpose »


Conclusion : Essai transformé pour les Norvégiens. Grâce notamment à un très bon guitariste et des compos très bien maîtrisées. Cela aurait été très facile pour Aspera de se planter en proposant un produit loin des attentes espérées, mais à force de retenue, le groupe a su offrir le meilleur de ce qu’il peut. En n’en faisant ni trop, ni pas assez. Prometteur...
 
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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