Chronique

RHAPSODY OF FIRE - THE FROZEN TEARS OF ANGELS / Nuclear Blast 2010

Partie 1: Le retour des guerriers

Après moultes déboires, voilà que nos guerriers italiens reviennent sur les devant de la scène, quatre longues années après la sorties du très bon Triumph Or Agony. Tout ce temps perdu à cause de problèmes juridiques avec leur ancien label et management MCM, sans oublier leur label SPV qui a eu droit à un redressement... Quoi qu’il en soit, le groupe a su garder sa volonté, et les voilà maintenant signé chez les grands du milieu metal, à savoir Nuclear Blast. Annoncé tout d’abord pour la mi mars, c’est finalement fin avril que THE FROZEN TEARS OF ANGELS verra finalement le jour officiellement aux yeux des fans et des autres accrocs de bonne musique.

Partie 2 : L’album

La première chose que l’on notera sur cet album sera la pochette. Un retour aux sources, bien loin du style comics du Triumph Or Agony. Un dessin moderne et à la fois très évocateur et prenant. Voir cette scène de bataille mythique et mystique entre les anges et les dragons, cela ouvre grand notre imagination. Autre point, on constatera aussi que Christopher Lee honore le groupe de sa présence une nouvelle fois, en servant de conteur pour les interludes et introductions. Pour ce qui est de l’histoire, nous attaquons le troisième volet cette seconde saga guerrière.

Partie 3 : Les chansons

Dark Frozen World : c’est la traditionnelle intro, narrée, histoire de remettre un peu tout le monde au courant des évènements. S’en suit une montée symphonique appuyée par des chœurs avant de rentrer dans le vif du sujet.
Sea Of Fate : le morceau choisit par le groupe pour présenter l’album aux oreilles des fans. Un titre rapide et efficace. De gros riffs guitare pour débuter avant un break et l’arrivée de Fabio Lione au chant qui subjugue une nouvelle fois de part son timbre si unique. Pour ce qui est du refrain, pas de surprise, c’est une nouvelle fois direct et facile à mémoriser. Un titre qui fera bouger sur scène très certainement.
Crystal Moonlight : Riffs bien plus agressifs, tout comme les orchestrations et le tempo aussi. Une ambiance un peu plus sombre se met en place et c’est parti pour un morceau bien dynamique avec un couplet plus posé et légèrement plus orienté progressif. Pour ce qui est du refrain, on est pris dans le courant pour ne pas en décrocher, et au contraire se laisse entraîner avec grand plaisir.
Reign Of Terror : titre choisi comme second single de l’album, mais juste avec un extrait pour mettre l’eau à la bouche. Ici Fabio se transcende. Après une intro au synthé et des paroles en latin prononcées un peu comme une mise en garde, c’est un cri hargneux et ravageur qui se met en place, appuyé par un Luca qui se fait bien plaisir niveau guitare. On notera aussi l’énergie d’Alex Holzwarth niveau batterie qui attaque la double pédale avec volonté et continuité. Niveau chant, c’est du grand. Une alternance entre chant clair et mélodique, et chant agressif et hargneux. Le tout surplombé par des chœurs et un refrain d’anthologie. Un must ce titre.
Danza Di Fuoco E Ghiacco : Une petite narration, de la flute, on se croirait presque sur The Village Of Dwarves (Dawn Of Victory). On ne se trompe pas, l’ambiance change complètement et nous voilà plongé dans une ambiance joviale et mélodique que l’on écouterait bien en dansant autour d’un feu, la cervoise à la main, tout au long de la nuit. Un titre qui met de la bôme au cœur dans les moments sombres.
Raging Starfire : avec ce titre on reprend une dose d’énergie. Ca fuse de tous les côtés et on retrouve le grand Rhapsody avec des titres épiques, rapides, où mélodies, chœurs, chant, ambiance te donnent une patate du feu de dieu à t’en donner mal au cou tellement tu secoue ta tête. Et ce refrain ; tout simplement monstrueux.
Lost In Cold Dreams : la ballade de l’album. Alors attention. Pour découvrir cette ballade, il faut l’écouter plusieurs fois et dans le cadre de l’album. En effet, si vous l’écoutez seule pour la première fois hors album, elle vous paraîtra certainement standard et sans grand intérêt. Par contre si vous l’écoutée dans son contexte, elle vous apparaitra d’une grande beauté, mais un peu moins prenante que la splendide Lamento Eroico (Power Of The Dragonflame).
On The Way To Ainor : retour dans le racé et le puissant. Un duel de guitare et synthé pour lancer ce titre avant un break et un moment doux où Fabio nous transporte à travers les contrées avant d’attaquer un passage progressif. L’ambiance monte progressivement avant d’arriver sur le refrain rempli de chœurs et qui une nouvelle fois fait bien mouche et percute immédiatement l’auditeur. Par la suite, un moment plus sombre appuyé par la voix de Bridget Fogle (Dreamquest) qui donne un côté lyrique et mélancolique de toute beauté.
The Frozen Tears Of Angels : le dernier morceau, et forcément le morceau épique de l’album de part sa durée comme le veut la tradition. Un début calme et narré nous mettant en garde sur les évènements survenus et sur ce qui risque de se passer dans un futur proche. On se croirait plonger dans des films comme L’histoire Sans Fin ou le Seigneur Des Anneaux. Là où la magie et le mystère opèrent constamment. Après le passage posé, c’est Luca qui prend les rennes et se lance dans une ambiance sombre et mélodique, appuyée par la voix de Fabio. Une conclusion prenante qui ne donne qu’une envie, avoir la suite !!!

Labyrinth Of Madness (bonus track): Comme son nom l’indique, c’est de la pure folie. Un titre instrumental complètement déjanté dans lequel part dans des solos psychédéliques et envoutants.
Sea Of Fate (orchestral version) (bonus track) : Une version remaniée du single de l’album. Et autant dire que cela change complètement l’image de la chanson. On passe d’un titre metal taillé pour le grand public à une ballade majestueuse qui donne de biens bonnes sensations et surtout de gros frissons.

Partie 4 : La conclusion

Les quatre années qui ont été nécessaires à la sortie de cet album ont été bénéfiques. Rhapsody Of Fire revient en conquérant et nous offre là un album qui prend le meilleur du Dawn Of Victory et du Power Of The Dragonflame pour la puissance et le meilleur des Symphony Of Enchanted Lands pour l’aspect symphonique.
 
Critique : Lionel
Note : 9/10
Site du groupe : Site de Rhapsody Of Fire
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