Chronique
ANGRA - AQUA / SPV 2010
Presque vingt ! Angra fêtera dans deux ans, leur vingt ans de carrière (leur démo Reaching Horizons datant de 1992) ! Cela paraît si loin pour des musiciens qu’il est difficile de qualifier de vieux. A chacune de leur sortie d’albums, votre serviteur est à la fois stressé et impatient. En effet, Angra est l’un des groupes que l’on ne peut qu’aimer lorsqu’on l’a découvert au summum de sa gloire, en 1996, pour la sortie du mythique Holy Land. Après le split et la sorties des très bons Rebirth et Temple Of Shadows, la flamme recommence à s’éteindre avec un Aurora Consurgens beaucoup trop sophistiqué et alambiqué pour un inconditionnel de « Carry on » ou « Nothing to say ». Ce Aqua est donc attendu d’oreilles fermes !
Une chose est sure, c’est que ce septième album n’arrivera toujours pas à faire l’unanimité. Certains trouveront ce Aqua gazeux d’idées, alors que d’autres risquent de le trouver plat. A l’image de la pochette que certains trouveront magnifique, pendant que certains autres trouveront d’étranges similitudes avec celle du Ritual de Shaaman…
Comme on dit « c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes », il semblerait que les Brésiliens soient au courant de cette formule, tant ce Aqua regorge de parallèles avec leurs anciens opus.
On démarre avec « Viderunt Te Aquae », comme à la bonne époque du true metal et de ses intros chantées en latin. Ici, c’est donc le cas et ça marche toujours aussi bien car cette dernière est assez courte (une minute pile) et s’enchaîne très bien avec le morceau suivant. Celui-ci s’intitule « Arising thunder » et déboule à toute vitesse. Très bon titre, bien entraînant avec un solo comme seul l’excellent Kiko Loureiro peut nous en gratifier. Quand je parlais de vieilles marmites, ce track est en fait le « Nova Era » de 2010. Dans l’énergie et la structure, ces deux titres se ressemblent et le « look out ! » (à 2.58 mns) ne peut que nous rappeler le « come on arise ! » (à 3.26 mns) du morceau de Rebirth. On reste dans les souvenirs avec « Awake from darkness » et ses rythmiques brésiliennes qui nous ramènent au dantesque « Carolina IV » de Holy Land. Très bon titre qui permet de mettre en lumières ou plutôt en sons Ricardo Confessori (batteur de la première ère d’Angra) qui marque son retour dans le combo de fort belle manière.
On calme le jeu avec « Lease of life ». Ballade originale car pas typée metal, mais bel et bien typée Angra. Cette accalmie nous permettra de confirmer qu’Edu Falaschi compose des morceaux très intéressants, surtout dans un registre aussi peu évident que les ballades. Le chanteur avait déjà à son actif « Heroes of sand » (Rebirth) et « Wishing well » (Temple Of Shadows), autres très belles surprises dans la discographie post-André Matos.
Guitares aiguisées et basse très puissante nous rappellent « Nothing to say » ou « Speed », il s’agit ici de « The Rage of the waters ». Un refrain bien enlevé, des rythmiques bien lourdes et des percussions (enfin !) de retour font de ce morceau un de ceux qu’on aurait aimé que les Brésiliens prennent en modèle. Car, en effet, Angra représente tout cela : refrain entraînant, basse puissante, solo de guitares mélodico-rapides et rythmes brésiliens. On reste en terrain connu avec « Spirit of the air » et sa douce ambiance. L’atmosphère y est à la fois enjouée et mélancolique, un peu comme sur le titre « Gentle change » de l’album Fireworks. A la différence de « Hollow », le titre suivant, beaucoup plus agressif et progressif ; mais tout de même, plus accessible que les titres de Aurora Consurgens.
« A Monster in her eyes » aurait, quant à lui, pu figurer sur l’album Temple Of Shadows. Le morceau fonctionne bien et le refrain très langoureux et « triste » reste bien en tête. La guitare acoustique (certainement de Rafael) refait elle aussi son retour et offre un contraste très intéressant avec les soli supersoniques de Kiko. Réussi.
Ambiance plus colorée et légère avec « Weakness of a man ». Titre agréable à l’écoute, mais qui risque d’être vite écouté, vite oublié. Dommage car les parties instrumentales et progressives du milieu d’album sont à la fois originales et bien amenées. On termine ce Aqua avec « Ashes », sorte de ballade outro. Moi qui n’aime pas les ballades pour clôturer un album, je suis malheureusement mal servi avec ce titre. Désolé.
Conclusion :
Ce Aqua est avant tout un album qui se veut être rassurant. On sent bien l’intention du groupe de récupérer les fans de la première heure décontenancés par Aurora Consurgens. En puisant des idées sur les précédents albums, Angra veut bien faire. Le challenge est plutôt réussi, mais les fans ultimes sont tout de même en droit d’en vouloir plus d’un tel groupe. La prochaine fois sera la bonne ? Le rendez-vous est pris.
Une chose est sure, c’est que ce septième album n’arrivera toujours pas à faire l’unanimité. Certains trouveront ce Aqua gazeux d’idées, alors que d’autres risquent de le trouver plat. A l’image de la pochette que certains trouveront magnifique, pendant que certains autres trouveront d’étranges similitudes avec celle du Ritual de Shaaman…
Comme on dit « c’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleures soupes », il semblerait que les Brésiliens soient au courant de cette formule, tant ce Aqua regorge de parallèles avec leurs anciens opus.
On démarre avec « Viderunt Te Aquae », comme à la bonne époque du true metal et de ses intros chantées en latin. Ici, c’est donc le cas et ça marche toujours aussi bien car cette dernière est assez courte (une minute pile) et s’enchaîne très bien avec le morceau suivant. Celui-ci s’intitule « Arising thunder » et déboule à toute vitesse. Très bon titre, bien entraînant avec un solo comme seul l’excellent Kiko Loureiro peut nous en gratifier. Quand je parlais de vieilles marmites, ce track est en fait le « Nova Era » de 2010. Dans l’énergie et la structure, ces deux titres se ressemblent et le « look out ! » (à 2.58 mns) ne peut que nous rappeler le « come on arise ! » (à 3.26 mns) du morceau de Rebirth. On reste dans les souvenirs avec « Awake from darkness » et ses rythmiques brésiliennes qui nous ramènent au dantesque « Carolina IV » de Holy Land. Très bon titre qui permet de mettre en lumières ou plutôt en sons Ricardo Confessori (batteur de la première ère d’Angra) qui marque son retour dans le combo de fort belle manière.
On calme le jeu avec « Lease of life ». Ballade originale car pas typée metal, mais bel et bien typée Angra. Cette accalmie nous permettra de confirmer qu’Edu Falaschi compose des morceaux très intéressants, surtout dans un registre aussi peu évident que les ballades. Le chanteur avait déjà à son actif « Heroes of sand » (Rebirth) et « Wishing well » (Temple Of Shadows), autres très belles surprises dans la discographie post-André Matos.
Guitares aiguisées et basse très puissante nous rappellent « Nothing to say » ou « Speed », il s’agit ici de « The Rage of the waters ». Un refrain bien enlevé, des rythmiques bien lourdes et des percussions (enfin !) de retour font de ce morceau un de ceux qu’on aurait aimé que les Brésiliens prennent en modèle. Car, en effet, Angra représente tout cela : refrain entraînant, basse puissante, solo de guitares mélodico-rapides et rythmes brésiliens. On reste en terrain connu avec « Spirit of the air » et sa douce ambiance. L’atmosphère y est à la fois enjouée et mélancolique, un peu comme sur le titre « Gentle change » de l’album Fireworks. A la différence de « Hollow », le titre suivant, beaucoup plus agressif et progressif ; mais tout de même, plus accessible que les titres de Aurora Consurgens.
« A Monster in her eyes » aurait, quant à lui, pu figurer sur l’album Temple Of Shadows. Le morceau fonctionne bien et le refrain très langoureux et « triste » reste bien en tête. La guitare acoustique (certainement de Rafael) refait elle aussi son retour et offre un contraste très intéressant avec les soli supersoniques de Kiko. Réussi.
Ambiance plus colorée et légère avec « Weakness of a man ». Titre agréable à l’écoute, mais qui risque d’être vite écouté, vite oublié. Dommage car les parties instrumentales et progressives du milieu d’album sont à la fois originales et bien amenées. On termine ce Aqua avec « Ashes », sorte de ballade outro. Moi qui n’aime pas les ballades pour clôturer un album, je suis malheureusement mal servi avec ce titre. Désolé.
Conclusion :
Ce Aqua est avant tout un album qui se veut être rassurant. On sent bien l’intention du groupe de récupérer les fans de la première heure décontenancés par Aurora Consurgens. En puisant des idées sur les précédents albums, Angra veut bien faire. Le challenge est plutôt réussi, mais les fans ultimes sont tout de même en droit d’en vouloir plus d’un tel groupe. La prochaine fois sera la bonne ? Le rendez-vous est pris.
Critique : Secret Sfred
Note : 8/10
Site du groupe : Site officiel du groupe
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