Chronique

ENOCHIAN THEORY - EVOLUTION: CREATIO EX NIHILO / Mascot Records 2010

Avec un nom pareil et une telle pochette, même pas besoin de chercher le style musical du groupe. Ce sera du progressif. Et bingo, Enochian Theory, combo venant tout droit du Royaume-Uni joue bel et bien du progressif. Etrangement, l’album n’est pas si long que ça. Il fait moins de 50minutes.

Sans grande surprise, l’album débute avec une intro « Every ending has a beginning » et nous plonge dans un battement de cœur qui sur la fin s’affole. S’en suit une trilogie nommée « The dimensionless monolgue ». La première partie « Tedium (i) » est vraiment posée et délicate avec vers la fin une montée des plus porteuse avec Ben Harris-Hayes qui nous propose une belle performance avec cette montée soudaine. Montée qui servira à introduire d’ailleurs la seconde partie « The dimensionless monolgue (ii) ». Un titre tout autant posé et varié, alternant passages barrés et techniques avec d’autres plus mélodiques ou plus envolés. Pour ce qui est de la troisième partie « T.D.M (iii) », c’est un interlude de toute beauté, relaxante et prenante.

Changement de registre pour « A great Odds with… » qui se voit être orchestral et s’envole dans un univers mélodique et presque épique avant de retomber dans une ambiance lente et relaxante. Riff guitare pour rentrer dans un morceau qui dénote complètement du reste de l’album. En effet sur cet « Apathia » on a droit à un titre progressif lourd agrémenté d’un chant agressif et roque, où la basse retentit à souhait.
Un son électronique vient lancer « Triumvirate ». Un titre instrumental étrange, rempli de bruits, continuant l’incision faite par le morceau précédent. « Movement » revient aux sources avec un titre lent et mélancolique accompagné du Lost Orchestra. Autant vous dire que cet univers musical est prenant et vous donnera de fortes sensations. Un des points forts de cet album. Entrée orchestrale pour « After the movement ». Vous l’aurez compris, ce titre est comme une conclusion ou un prologue. Ici l’orchestre est seul, et nous procure encore plus de sensations de par ce calme et cette sérénité.

Avec « Waves of ascension », le prog reprend les rennes et on replonge ici dans un univers un peu psychédélique entre Pink Floyd et Genesis, avec cette alternance de passages posés ou envolés. Le duo guitare / violon qui annonce « The fire around the lotus » nous dévoile une musique langoureuse et délicate, nous portant au fil du temps à travers un univers de repos et de détente, dominé par la voix de Ben. « The living continuum » sera assez étrange. Un titre ténébreux, calme et instrumental qui restera d’une grande simplicité et serait presque inutile. Pour finir, « A monument to the death of an idea » se voit être un morceau progressif, barré et mélodique avec une alternance musicale énorme: passages calmes et envolés, passages agressifs avec voix roque niveau chant, passages progressives et délicats, sans oublier les passages techniques. Un final du tonnerre.

Conslusion : un album rempli de douceur et d’harmonie qui plongera l’auditeur dans un univers aussi varié qu’intéressant. Le tout agrémenté d’orchestrations. Les fans de Pink Floyd, Genesis ou encore Spock’s Beard seront ravis.
 
Critique : Lionel
Note : 8/10
Site du groupe : Myspace de Enochian Theory
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