Chronique

GLEN DROVER - METALUSION / Magna carta 2011

Voici enfin l'album solo de l'ex guitariste de Megadeth et Eidolon (ah Eidolon !). A la base il devait sortir avec le virtuose Français Stephan Forte (Adagio) mais faute de temps celui-ci sort tout seul dans son coin. Alors à quoi doit-on s'attendre de ce gratteux peu connu mais pas dénué d'intérêt.

Ça commence fort avec un « Ground zero » plutot jazzy au premier abord. Une longue suite basée sur une répétition avant d'envoyer du bois avec quelques amis. Tout d'abord Chris Poland (Ex Megadeth lui aussi) dans un duel Jazzy étonnant puis avec Vinnie Moore (Ufo) pour du pur métal. Un titre qui malgré tout traine un peu trop en longueur dommage. On poursuit pour « Frozen dream » avec un autre invité Steve Smyth (Ex Nevermore, Forbidden). Un morceau bien métal avec pas mal de piano, qui rappelle beaucoup Patrick Rondat. Encore une fois on attend que ça décolle, certes techniquement il y a de bonnes chose mais musicalement c'est trop clinique il manque un petit quelque chose pour être plus accrocheur.
Place à une reprise avec le « Egyptian Danza » du grand Al Dimeola. Un morceau de bravoure sur lequel notre guitare héro s'en sort fort bien. Moment de calme sur la ballade « Colors of insanity » bien sympathique, même si toujours la même impression persiste ! C'est bien mais ça manque de folie ! À la suite « Illusion of starlight » poursuit dans la lignée de la précédente pour un résultat bien agréable. Il y a du mieux là dedans !
Deuxième reprise avec « Don't let the world pass you by » de Jean Luc Ponty. Un bon moment de technique sur une ambiance aérienne apaisante. Une belle pièce de guitare que voici. « Mirage », toujours de Jean Luc Ponty, est repris avec toujours beaucoup de talent qui constitue un des meilleurs passages de l'album.
Ambiance plus sombre et triste sur un « Ascension » très prenant où la guitare de Glen se fait très expressive. Le meilleur morceau de cet opus assurément. On termine par deux reprises du regretté Frank Zappa avec « The purple lagoon » et « Filthy habits » toute deux fort réussies, qui permettent à Glen de se lâcher sur ces parties alambiquées.

Conclusion : un album en demi teinte pour notre guitare héro qui n'a pas su nous tenir en haleine tout le temps. Un premier essai donc pas tout à fait concluant mais pas dénuer d'intérêt.
 
Critique : Guillaume
Note : 6/10
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