Chronique

DRACONIAN - A ROSE FOR THE APOKALYPSE / Napalm Records 2011

Les suédois de Draconian nous reviennent avec un nouvel opus doom épique où chant lyrique et guttural jouent à question/réponse. Voyage dans les méandres d’une musique sombre et envoutante, suivez le guide.

« The Drowning Age » démarre en trombe avec, après quelques sonorités dignes d’un film d’angoisse, sur un gros riff secondé par un hurlement de Mister Anders Jacobsson avec une mélodie efficace à la guitare. Lisa Johansson prend le relais sur le refrain où les lignes de chant sont mélodieuses et efficaces. Le break est un peu long mais le morceau repart fort donc ça va. Le ton de l’album sera le même sur quasiment tout l’album : lourd, pesant (je n’ai pas dis chiant hein !!), mid-tempo, assez classique du style doom. «The Last Hour of Ancient Sunlight » semble être la suite logique de la plage précédente, cependant elle n’a pas le même impact, le morceau est assez mou. La complicité entre Lisa et Anders est bonne mais musicalement on ne décolle pas trop. Idem pour « The End of the Rope ». Bon mais serait meilleur avec deux minutes en moins. Le côté sombre est bien présent, les transitions sont naturelles mais voilà : six minutes et des bananes c’est trop.
« Elysian Night » est déjà plus réussi malgré ses 8 minutes. On a un petit break avec des instruments classiques et le changement de voix se fait plus souvent, ce qui dynamise le morceau. « Deadlight » a ses bons côtés, à savoir mélodie et un passage où chant féminin et guttural se mêlent, mais sinon ça manque de pêche musicalement, et encore une fois, certains passages sont un peu long (presque un quart du morceau en intro où on répète un thème). « Dead World Assembly » apporte un peu d’énergie, la même qui se faisait ressentir au début de l’album. La recette est la même que les autres chansons et pourtant elle file la banane. « A Phantom Dissonance » est enfin LE morceau qu’on attendait depuis environ quarante minutes. Intro hyper mélodieuse à la guitare sèche, riff, solo lent quasiment blues, le morceau a ses passages mélancoliques prenant et ses moments énervés qui déchaine notre fureur, que du plaisir.
« A quiet Storm » démarre bien avec son effet sur la voix de Lisa qui donne l’impression d’écouter un mégaphone, mais voilà…trop long… On a l’impression que ça dure une heure, et non !! juste six minutes. On enchaine avec « The Death of Hours » qui comme le reste de la troupe met du temps à se lancer. Cependant le morceau reste sympa grâce aux couplets où les mélodies se mélangent agréablement. On termine avec « Wall of Sight » qui n’apporte rien de plus. Même le solo de synthé (le seul de l’album) ne nous emporte pas.

En conclusion ben on a un album en demi teinte…On a des rythmiques plus que basiques, seule la guitare lead nous fait un peu voyager, les voix sont impeccables des deux côtes et leur complicité est grande. Les chansons sont tantôt efficaces, tantôt trop longue. Mais en fond sonore ou en musique d’ambiance l’album se laissera apprécier. Pour ceux qui, comme moi, aiment les compos un peu plus speed vous serez surement en reste, mais cette galette vous fera néanmoins passer quelques bons moments. Mention très bien pour la pochette qui est très réussie !

 
Critique : SBM
Note : 7/10
Site du groupe : Site officiel de Draconian
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