Chronique

SEVEN WITCHES - CALL UPON THE WICKED / Massacre Records 2011

Groupe formé par Jack Frost et Bobby Lucas (oui moi aussi je les connais pas) en 1998, SEVEN WITCHES nous livre ici son 8ème album. Après de nombreux changements de line-up, le groupe se stabilise en 2008, notamment avec l’arrivée de Michael Lepond (Symphony X).
Voyons voir si ce début de stabilité peut amener le groupe à un autre niveau…

La galette démarre avec « Fields of fire » histoire de mettre les points sur les « i ». Le groupe fait du heavy et compte bien le montrer : son assez crunch avec à bloc de distorsion pour un son très « lourd ». Une vocalise très aigue (à la Rob Halford) accompagne le riff d’entré pour booster un peu, mais après c’est la catastrophe : la voix sonne très faux…sur le couplet ça peut aller mais le refrain c’est affreux, et je ne parle même pas du break. Bon la compo en elle-même est bien, riffs tranchants, plein d’énergie et solo 100% shred (le gratteux assure).
Un excellent riff speed suivi d’un solo annonce « Lilith » que le chant de James Rivera massacre. C’est dommage ça partait drôlement bien.
Le titre éponyme « Call Upon the Wicked » part plutôt dans un trip hard rock, à la croisée d’AC/DC et Judas Priest. Et là le chant passe vraiment mieux. A croire que le chanteur assure mieux quand il pousse sa voix. Solo encore une fois énorme, typique des solos heavy des années 70/80. « Ragnarock » (j’adore le jeu de mots), déboule avec ses gros sabots. Les mélodies sont toujours efficaces, ainsi que les chœurs et soli mais la voix ne passe toujours pas. Alors pour vous lecteurs, sachez que j’ai énormément de mal avec le chant de Rob Halford et qu’ici son influence se fait ressentir, surtout quand le chant part dans les aigus.

Le long « End of days » montre une légère accalmie le temps d’une magnifique intro à la guitare sèche avant de nous balancer du gros son. Un chant féminin assez lyrique vient embellir les lignes de chant pour notre plus grand plaisir. Le break de batterie qui accompagne une prière fait son petit effet, le morceau est long mais tient bien la route.
L’entrée de « Mind game » se fait sur une rythmique un peu plus trash, mais toujours secondé par un solo typiquement heavy. Le chant s’améliore, à mon sens, tout au long de l’album (ou alors c’est mes oreilles qui s’habituent).
Pas de changement pour « Harlot of Troy » et « Eyes of fame », on a du lourd, soit speed, soit plus mid-tempo, mais toujours dans la même veine.
On termine sur une bonne note avec « White room » où le chant est correct et surtout les multiples mini soli tout au long de la chanson donnent un excellent rythme.

Bon ben pour résumer (même si je pense que vous l’aurez déjà compris), le groupe a de la ressource. Musicalement c’est très bon, changements de rythme, chœurs guerriers puissants, soli démentiels, riffs puissants, mais une voix (trop ?) atypique qui a tendance à souvent ternir les compositions. Cela dit cet opus reste un bel effort et plaira surement à de nombreux fan « oldies » du heavy des seventies.
 
Critique : SBM
Note : 6/10
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