Chronique
LONELY KAMEL - DUST DEVIL / Napalm Records 2011
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les norvégiens de LONELY KAMEL se sont éloignés de leur monochromatique paysage. Influencé par le heavy blues et le rock des seventies on a en plus un soupçon de stoner rock. Un coup de shaker et on est parti pour « Dust Devil ».
Quand je parlais d’éloignement je ne mentais pas : les premières notes de « Grim reeper » sentent bon le Texas, les bons westerns. Le son de la guitare lead est nickel, légèrement distordu, beaucoup de feeling, du pur blues. Le hic en revanche c’est la rythmique. Le son est crunch mais trop (beaucoup trop) gras, saturé. Ça alourdie la compo et c’est un peu dommage. Le chanteur est typiquement blues aussi, imaginez un croisement entre Joe Bonamassa et Kenny Wayne Shepherd (époque "Live On"). Le morceau s’emballe à partir du milieu, pour montrer que le métal les a aussi influencés.
« Evil man » le prouve également. On est sur un tempo plus rapide, puissant. Le son trop saturé choque moins sur ce type de morceau, et le chant énervé, au phrasé bluesy, est pas désagréable. On continue d’osciller entre les deux univers avec le mid-tempo « Blues for the dead » et son très bon solo, et un « Rotten seed » assez réussi (solo un peu psychédélique qui casse un peu la compo).
Cela dit, à ce stade, le dosage entre blues et heavy est bien fait. On ne sait pas sur quel pied danser. Mais sur « Seventh son », le groupe s’essaye à une ambiance doom, lente, pesante, qui malheureusement ne fait pas mouche, surtout pendant 7 minutes. La recette marche bien lorsque l’on y met une certaine énergie, et la lenteur passerait bien avec du bon blues bourré de feeling, mais là, la version doom reste plus que moyenne.
On redresse un peu la barre avec « The prophet » et son intro très mélodieuse, le punch du début d’album et toujours cette ligne de chant caractéristique. Le morceau reste un poil trop long à mon gout cependant. On enchaine sur un « Ragnarörkr » décevant, car la rythmique, très lourde, oppresse l’auditeur, on a un mur de son et rien d’autre.
« Roadtrip with Lucifer » est de la même trempe. On se demande si l’ingé son est pas sourd… comment on peut mixer un album aussi mal !! Et les soli sont décevants, inutiles, triste constat.
On termine sur quelque chose d’un peu plus aboutie avec « Hard to please » qui manque quand même de lignes de chants percutantes, et « Whorehouse groove », plutôt sympathique, forcément le côté blues prédomine.
Le groupe tient là une bonne idée. Le problème c’est que créer une alchimie parfaite entre ces deux styles demande beaucoup de précautions, et on a l’impression que le groupe a fait un peu au pif. Il y a de bonnes idées mais : le son guitare saturé est moisi de chez moisi, et certains morceaux manquent cruellement de mélodies et d’âme. Dommage car le chanteur a vraiment un chant plaisant, mais il ne fera mouche que sur les quelques compos de qualité.
Quand je parlais d’éloignement je ne mentais pas : les premières notes de « Grim reeper » sentent bon le Texas, les bons westerns. Le son de la guitare lead est nickel, légèrement distordu, beaucoup de feeling, du pur blues. Le hic en revanche c’est la rythmique. Le son est crunch mais trop (beaucoup trop) gras, saturé. Ça alourdie la compo et c’est un peu dommage. Le chanteur est typiquement blues aussi, imaginez un croisement entre Joe Bonamassa et Kenny Wayne Shepherd (époque "Live On"). Le morceau s’emballe à partir du milieu, pour montrer que le métal les a aussi influencés.
« Evil man » le prouve également. On est sur un tempo plus rapide, puissant. Le son trop saturé choque moins sur ce type de morceau, et le chant énervé, au phrasé bluesy, est pas désagréable. On continue d’osciller entre les deux univers avec le mid-tempo « Blues for the dead » et son très bon solo, et un « Rotten seed » assez réussi (solo un peu psychédélique qui casse un peu la compo).
Cela dit, à ce stade, le dosage entre blues et heavy est bien fait. On ne sait pas sur quel pied danser. Mais sur « Seventh son », le groupe s’essaye à une ambiance doom, lente, pesante, qui malheureusement ne fait pas mouche, surtout pendant 7 minutes. La recette marche bien lorsque l’on y met une certaine énergie, et la lenteur passerait bien avec du bon blues bourré de feeling, mais là, la version doom reste plus que moyenne.
On redresse un peu la barre avec « The prophet » et son intro très mélodieuse, le punch du début d’album et toujours cette ligne de chant caractéristique. Le morceau reste un poil trop long à mon gout cependant. On enchaine sur un « Ragnarörkr » décevant, car la rythmique, très lourde, oppresse l’auditeur, on a un mur de son et rien d’autre.
« Roadtrip with Lucifer » est de la même trempe. On se demande si l’ingé son est pas sourd… comment on peut mixer un album aussi mal !! Et les soli sont décevants, inutiles, triste constat.
On termine sur quelque chose d’un peu plus aboutie avec « Hard to please » qui manque quand même de lignes de chants percutantes, et « Whorehouse groove », plutôt sympathique, forcément le côté blues prédomine.
Le groupe tient là une bonne idée. Le problème c’est que créer une alchimie parfaite entre ces deux styles demande beaucoup de précautions, et on a l’impression que le groupe a fait un peu au pif. Il y a de bonnes idées mais : le son guitare saturé est moisi de chez moisi, et certains morceaux manquent cruellement de mélodies et d’âme. Dommage car le chanteur a vraiment un chant plaisant, mais il ne fera mouche que sur les quelques compos de qualité.
Critique : SBM
Note : 6/10
Site du groupe : Myspace du groupe
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