Chronique

Par ou commencer? Ancient Bards est un groupe de metal épique symphonique italien, qui lors de son premier album « The Alliance of the kings » sortit en 2010 nous annonce qu’il a pour objectif de créer une saga (avec plusieurs albums), et que cette dernière se nomme, accrochez vous bien : « The Black Crystal Sword saga ». La question est la suivante : est-ce une blague, une parodie ou sont-ils vraiment sérieux ? Pour ceux qui ne comprennent pas, référez-vous à la première saga du combo italien (et pionniers) Rhapsody (of fire). Pour répondre à la question, quoi de mieux que de se plonger dans leur univers musical.
La première différence vient déjà du chant : c’est une femme. Méfiance car dans ce registre musical, seules deux chanteuses assurent : Elisa C.Martin (Dark Moor / Fairyland) et Sonia Pineault (Forgotten Tales).

Sans aucune surprise, l’album débute avec une intro « Struggle for life ». Ambiance épique et majestueuse avec une narration féminine. C’est grandiose et prenant. Quand « To the master of darkness » débute, les chœurs retentissent et le tempo s’emballe et nous catapulte dans du speed metal épique avec une grande surprise. Sara assure sévère niveau chant. Puissance et délicatesse, loin de ce lyrique devenu standard et barbant. Intro plus guillerette pour « Gates of Noland » avant de rentrer dans une ambiance proche de Rhapsody façon « Beyond the gates of infinity », mais avec ce chant féminin qui change la donne et qui donne plus de personnalité au combo. Un vrai régal soit-il dit au passage. « Broken Illusion » nous plonge dans une ambiance plus agressive niveau musical, avec des riffs plus pêchus, tout en gardant un tempo racé, des breaks pour nous offrir un moment de délicatesse avant de repartir à tout va dans la suite de la quête. Un titre vraiment sympa, mélangeant folk, féérie et enthousiasme. On calme le jeu avec « All that is true », premier morceau de 9minutes mais aussi première ballade de toute beauté. Début piano / chant avec des orchestrations, avec l’arrivée petit à petit des autres instruments, suivis de chœurs et d’une ambiance chevaleresque. Quel moment de douceur ! Retour au grandiose et au racé avec « Valiant Ride » qui rappelle plus Forgotten Tales. La nappe de clavier est prenante, et encore une fois Sara nous délivre une performance surprenante et prenante. Un couplet est complètement inspiré, voir copié Nightwish, mais se glisse avec aisance. Un des meilleurs titres de l’album.

Titre ou plutôt interlude à l’italienne avec « Dinanzi Al Flagello », où les chœurs sont maîtres et où l’ambiance est plutôt sombre. Au tour du titre éponyme mais aussi du second morceau de 9minutes. « Soulless child » nous plonge dans une ambiance sombre et épique annonçant un tournant niveau des événements se passants dans cette saga. Solos guitares, passage piano façon Nightwish et c’est parti pour un titre démentiel. Tout y est : orchestrations, chœurs, alternances de tempos et de styles, et une Sara vraiment en forme. « Through my veins » barque avec hargne et une voix masculine lourde, un break et Sara reprend les devants pour un duo entre la Belle et la Bête ! Histoire de conclure l’album, il est obligatoire d’avoir la pièce épique intitulée « Hope dies last ». Un début délicat et gracieux avant de rentrer dans une marche guerrière épique. La première partie se voit être douce et enchanteresse. Par la suite, le groupe nous propose un grand passage instrumental emplit de solos, le tout dans une ambiance plus ténébreuse typée musique de films façon Hans Zimmer ou encore Basil Poledouris jusqu’à ce que Sara revienne et nous mette une grosse claque avec sa voix qui définitivement colle parfaitement à ce registre musical, et nous régale. Un final à la hauteur de nos espérances, voire même mieux par moments.

Conclusion : Grosse surprise qu’est cet album. Malgré les influences marquantes, le groupe arrive à se démarquer et nous offre un disque et des compos et haute volée. Sans oublier Sara qui est tout simplement épatante!