Chronique

OZ - BURNING LEATHER / AFM Records 2011

Le come back d’un groupe est toujours un grand moment pour les fans qui attendent avec la plus grande impatience, un filet de bave naissant à la commissure des lèvres. J’imagine que c’est ce qu’a ressenti le public de OZ. Moi, bien sur, je découvre ce groupe comme un nouveau combo qui se lance dans la partie et propose un nouveau disque. La réalité est bien différente. OZ a été fondé en 1977, un split en 1991, à l’heure où je jouais encore aux poupées (c’est vous dire) et les revoilà en 2010. C’est un court résumé sur le passif de nos finlandais, suffisant pour cet article.

Autant vous le dire, tout de suite, dans cette chronique, vous ne trouverez pas de référence avec leurs albums précédents. Inutile car ce nouveau skeud présente des pistes anciennes. D’autant plus qu’il serait déloyal d’émettre une critique sur une production musicale si lointaine. En 20 ans, il peut se passer bien des choses dans la vie d’un homme. Ayant établi avec vous d’un commun accord que je critiquerais ce qui est critiquable, je vais pouvoir commencer mon récit. Le groupe s’est donc reformé de la façon suivante : Mark Ruffneck (born Pekka Mark) à la batterie, Jay C. Blade (born Jukka Homi) bassiste et principal compositeur, Ape De Martini (born Tapani Hämäläinen) est toujours le vocaliste. Markku Petander, le petit dernier fait frémir sa guitare depuis 2010. Bien naturellement un album a vu le jour en novembre dernier et c’est ainsi que Burning Leather marque leur grand retour.

Le clip vidéo qui met en scène le titre Dominator, suffit à lui seul à plonger l’auditeur dans l’ambiance rock’n’roll du groupe. Latex et masochisme, plaisir et ésotérisme, flammes salvatrices, pentagrammes, menottes, religieuses, toute l’imagerie flattant le rock addict est là. Un titre qui transpire le heavy metal des années 80. Comme un déclic, à l’écoute de ce titre, j’ai littéralement adhéré à l’ensemble de l’album… Une intuition qui s’est avérée exacte, au fil des écoutes. Autant dans la forme que dans le fond, l’album est irréprochable : gros son, voix aigue bien maîtrisée, orchestration bien en place.

Le titre éponyme résume à lui seul toute l’énergie du groupe, un tube en puissance. Enter Stadium est un morceau taillé dans le roc que l’on s’imagine déjà chanter à tue-tête sous la douche (pourquoi pas) mais surtout au cœur d’une fosse. Bien pêchu comme j'aime, Total Metal envoie tout valser et s’oriente carrément dans du hard, soyons fous. Third Warning conclu à merveille cet album avec son refrain bien entraînant qui vous donne la pêche. L’entendre, un lundi matin, doit procurer un pied d’enfer.

Burning Leather ne révolutionne pas le genre, mais ce heavy traditionnel est joué avec détermination, sincérité et précision. On les écoute et on les aime ces chansons. Aucune prise de tête, aucune hésitation, les morceaux s’enquillent et ne vous lâchent plus. La musique jouée par OZ comblera tout fan qui se respecte.

CONCLUSION
OZ démontre par cet album que le metal peut-être une véritable cure de jouvence. Un très bon album qui pourrait idéalement s’ajouter à votre CD-Thèque.
 
Critique : Alisia
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel
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