Chronique

Mené par un homme que l’on qualifie de talentueux, Max Leonhardt, REVERIE nous livre ici son premier essai « Wandel ». Entre piano et riff puissant, paroles mélancoliques, espérons que la galette ne soit pas trop coupe veine…

C’est le vent, la pluie et le tonnerre qui nous accueillent sur « Sturm », avant qu’une très belle mélodie de piano et un riff speed nous trainent de force dans cet univers rock/dark métal. Les lignes de chant sont mélodieuses et efficaces, l’allemand passe moins bien que l’anglais mais c’est ici un détail. Refrain grunt après les couplets en chant clair. Pas mal du tout.
« Heliodromus » semble confirmer la pate du groupe : Le piano est le cœur musical autour duquel les autres instruments gravitent. La guitare sur les couplets se marie à la perfection avec le piano, un régal, surtout avec de bonnes lignes de chant. Le chant guttural n’est pas trop oppressant et arrive toujours à point nommé.
Pour « Nebel » on bourrine direct à la six corde. On laisse un peu de coté le clavier et on évolue dans un rock métal pas joyeux mais mélodieux et prenant.
« Mond » dont vous pourrez voir le clip sur youtube ou autre, revient à une bonne dose de piano, hyper envoutant, puis un rock, parfois pop, mais sympathique tout de même… on a même droit à un petit solo classe à la fin ! On sera moins mélancolique sur « Sommer » qui fait plus pop/métal qu’autre chose. Moins intéressant mais ça passe.
Ambiance lourde et pesante sur le début de « Hexe », avec synthé et murmure inquiétant. Puis vient la claque avec un riff bien Rammsteinien, allemand quoi… Ici on sera carrément dans ce type de métal indus pas dégueux. Surtout avec un peu de guttural, ça fait toujours du bien. Pour « Abgrund » on sentira un brin de légèreté sur le riff, le rythme, la mélodie, un peu d’air frais en quelque sorte. « Die Stadt » sera un peu plus mid tempo, oppressant, où seul le refrain bouge un peu. Il en va de même pour « Ewigkeit ».
Le titre éponyme « Wandel » est un piano-voix sympa sans plus… Le refrain est sympa mais voilà… L’album s’essouffle un peu.
On termine avec un joli morceau de piano sur « Erinnerung » qui passe bien.

Une bonne surprise ! Voilà ce qu’est REVERIE. Certains morceaux sembleront un peu insipides mais d’autres auront le parfait équilibre entre puissance et mélodie, avec un énorme boulot du clavier. La fin de l’album n’est pas à la hauteur de ce que le groupe nous faisait au début. Mais pour un premier essai, nous ne pouvons que dire bravo.