Chronique
FURTHER DIMENSION - THEY LIVE / Brennus Music 2012
Arrêtez-tous ce que vous faites ! STOP ! Maintenez cette page ouverte ! Faites-moi confiance !
Voici probablement la chronique la plus difficile à écrire qu’il m’ait été donné. Un vrai complot à du avoir lieu du genre « les OVNI, c’est pour lui et qu’il se démerde». Je ne parle pas seulement de ceux qui font l’objet de la pochette, du titre et de certains thèmes de l’album, je vous parle de la musique en elle-même et de la torture mentale que j’ai subit pendant un putain de long mois de réflexion et d’écoutes acharnées afin de donner une note à cet album.
Pour mieux comprendre, il faut savoir que Further Dimension est un groupe français de « métal savant » de cette nouvelle génération nommée « djent », un terme donné à une sonorité particulière de la guitare du groupe Meshuggah et dont la musique en général inspire une toute nouvelle génération, celle qui refuse de tourner en rond ! Dans le cas de nos frenchies, il faut imaginer les influences Heavy/Progressif se mélanger avec du Death Metal Mélodique et ce style syncopé, hachuré, au semblant arythmique, qui fait le succès du « mathcore » de Meshuggah. En parallèle, Julien Jacquemond, Frontman du groupe, est connu de ma discothèque pour m’avoir forcé à mettre « Inner Vision – Control the past » (2004) dans ma poubelle virtuelle. L’ami, le heavy, ce n’était pas pour toi.
Bagages posés, j’arrête de tourner autour du pot ! La première partie de cet album est ouverte par « They Live » sur une imitation de Barack Obama « I have come here to chew bubble-gum and kick ass ». C’est dans une intro en syncope magnifique qu’on découvre la guitare, son grain spécial saturé/étouffé… garage qui la rendra unique tout au long de l’album. Le grunt est parfait, les imitations se poursuivent, tout va bien. Le refrain arrive et… « BOUM !» notre chanteur part en voix claire dans des sonorités indigestes, doublées, triplées même quadruplé par des voix toutes aussi horribles. Première crise de frustration car la structure du morceau est tout simplement géniale mais tout s’effondre dans ce refrain complètement décalé.
Ceci n’est pas une erreur de parcours, puisqu’on retrouvera ce sabotage tout au long de l’album, quasiment sans exception ! Sabotage car la musique est exceptionnelle, elle n’est pas juste bonne, elle est ex-cep-tio-nnelle. Tous les ingrédients du métal moderne sont extrêmement bien mélangés, le travail de composition de la guitare et de la batterie est tout simplement énorme, la voix grunt pose ses burnes et sublime toute cette puissance, mais dès qu’il s’agit de la faire passer en mode « clean », c’est le désastre, et tout le monde s’y enfonce (doublage de voix et composition bizarroïde).
Le groupe n’a pourtant pas besoin de plus se distinguer, le son, génialissime dans la qualité, permet des riffs énormes et des solis poignants à la croisée entre feeling et ballades inutiles sur le manche. Pour enfoncer les clous, les paroles sont extrêmement bien écrites, tant sur la forme, que sur le fond, très près des problèmes de société au sens global du terme.
Pour évacuer la frustration, « Delirious Water » sera le morceau instrumental qui fera la coupure. Une claque énormissime, légendaire même, avec ce couplage si singulier entre rythmique en syncope et envolée de la guitare solo.
George W. Bush « The chaos is the greatest ally […] » ouvre la deuxième partie de l’album sur quelque chose de très power métal sur un refrain chanté qui finira par se digérer. L’opération « tous en cœur pour le sabotage » ne reprend que sur « Save Me », et sera à la hauteur de ce son monstrueux.
Mais quand je parle de monstre, je pense plutôt à « Red Planet », la meilleure formule de tout l’album. Le thème principal est composé de deux riff death mélodique extraordinaire (allosoilwork.com), d’un riff ambiance death façon Gojira, d’une syncope simple et d’une %€#$ de voix qui envoi du bois par fagots de 50. Le refrain, sobre, va monter en puissance sur un bouquet final monumental où cette voix claire va enfin sublimer, transcender la musique. L’humanité doit se réfugier sur Mars et n’a plus le droit à l’échec !
Puisque l’avant dernier titre n’apporte rien de neuf à ce qui a été dit jusqu’ici, notons que l’album se termine sur une touche de blues avec « Blues on the moon » ; preuve s’il en est, que le chanteur a du talent et que les déboires qu’on perçoit dans cet album ne sont ni plus ni moins le fait d’un choix artistique voulu.
In fine, sachez que le futur du métal, c’est ici. Oui, vous mettrez 3 sur 10 à la première écoute, mais cette richesse musicale finira par vous envouter. Si je conteste uniquement les choix artistiques sur les voix claires, les initiés bloqueront sur les riffs arythmiques. Mais persistez et ouvrez-vous de nouvelles portes, lâchez le métalcore et ses facilités, lâchez le trash et le death, refusez de tourner en rond, lâchez le power metal, les dragons et les fées. Entrez dans une nouvelle ère du métal !
Tracklist : They Live / Between Love and Sadness / Dualitude / Colony of Shame / Hope / Delirious Water / Principles of War / Save me / Red Planet / This is a Man with a Quiet Life / Blues On the Moon
A noter que les titre Red Planet et Blues On the Moon ont été inversés (par erreur ?) sur l’album et sur Deezer.
Voici probablement la chronique la plus difficile à écrire qu’il m’ait été donné. Un vrai complot à du avoir lieu du genre « les OVNI, c’est pour lui et qu’il se démerde». Je ne parle pas seulement de ceux qui font l’objet de la pochette, du titre et de certains thèmes de l’album, je vous parle de la musique en elle-même et de la torture mentale que j’ai subit pendant un putain de long mois de réflexion et d’écoutes acharnées afin de donner une note à cet album.
Pour mieux comprendre, il faut savoir que Further Dimension est un groupe français de « métal savant » de cette nouvelle génération nommée « djent », un terme donné à une sonorité particulière de la guitare du groupe Meshuggah et dont la musique en général inspire une toute nouvelle génération, celle qui refuse de tourner en rond ! Dans le cas de nos frenchies, il faut imaginer les influences Heavy/Progressif se mélanger avec du Death Metal Mélodique et ce style syncopé, hachuré, au semblant arythmique, qui fait le succès du « mathcore » de Meshuggah. En parallèle, Julien Jacquemond, Frontman du groupe, est connu de ma discothèque pour m’avoir forcé à mettre « Inner Vision – Control the past » (2004) dans ma poubelle virtuelle. L’ami, le heavy, ce n’était pas pour toi.
Bagages posés, j’arrête de tourner autour du pot ! La première partie de cet album est ouverte par « They Live » sur une imitation de Barack Obama « I have come here to chew bubble-gum and kick ass ». C’est dans une intro en syncope magnifique qu’on découvre la guitare, son grain spécial saturé/étouffé… garage qui la rendra unique tout au long de l’album. Le grunt est parfait, les imitations se poursuivent, tout va bien. Le refrain arrive et… « BOUM !» notre chanteur part en voix claire dans des sonorités indigestes, doublées, triplées même quadruplé par des voix toutes aussi horribles. Première crise de frustration car la structure du morceau est tout simplement géniale mais tout s’effondre dans ce refrain complètement décalé.
Ceci n’est pas une erreur de parcours, puisqu’on retrouvera ce sabotage tout au long de l’album, quasiment sans exception ! Sabotage car la musique est exceptionnelle, elle n’est pas juste bonne, elle est ex-cep-tio-nnelle. Tous les ingrédients du métal moderne sont extrêmement bien mélangés, le travail de composition de la guitare et de la batterie est tout simplement énorme, la voix grunt pose ses burnes et sublime toute cette puissance, mais dès qu’il s’agit de la faire passer en mode « clean », c’est le désastre, et tout le monde s’y enfonce (doublage de voix et composition bizarroïde).
Le groupe n’a pourtant pas besoin de plus se distinguer, le son, génialissime dans la qualité, permet des riffs énormes et des solis poignants à la croisée entre feeling et ballades inutiles sur le manche. Pour enfoncer les clous, les paroles sont extrêmement bien écrites, tant sur la forme, que sur le fond, très près des problèmes de société au sens global du terme.
Pour évacuer la frustration, « Delirious Water » sera le morceau instrumental qui fera la coupure. Une claque énormissime, légendaire même, avec ce couplage si singulier entre rythmique en syncope et envolée de la guitare solo.
George W. Bush « The chaos is the greatest ally […] » ouvre la deuxième partie de l’album sur quelque chose de très power métal sur un refrain chanté qui finira par se digérer. L’opération « tous en cœur pour le sabotage » ne reprend que sur « Save Me », et sera à la hauteur de ce son monstrueux.
Mais quand je parle de monstre, je pense plutôt à « Red Planet », la meilleure formule de tout l’album. Le thème principal est composé de deux riff death mélodique extraordinaire (allosoilwork.com), d’un riff ambiance death façon Gojira, d’une syncope simple et d’une %€#$ de voix qui envoi du bois par fagots de 50. Le refrain, sobre, va monter en puissance sur un bouquet final monumental où cette voix claire va enfin sublimer, transcender la musique. L’humanité doit se réfugier sur Mars et n’a plus le droit à l’échec !
Puisque l’avant dernier titre n’apporte rien de neuf à ce qui a été dit jusqu’ici, notons que l’album se termine sur une touche de blues avec « Blues on the moon » ; preuve s’il en est, que le chanteur a du talent et que les déboires qu’on perçoit dans cet album ne sont ni plus ni moins le fait d’un choix artistique voulu.
In fine, sachez que le futur du métal, c’est ici. Oui, vous mettrez 3 sur 10 à la première écoute, mais cette richesse musicale finira par vous envouter. Si je conteste uniquement les choix artistiques sur les voix claires, les initiés bloqueront sur les riffs arythmiques. Mais persistez et ouvrez-vous de nouvelles portes, lâchez le métalcore et ses facilités, lâchez le trash et le death, refusez de tourner en rond, lâchez le power metal, les dragons et les fées. Entrez dans une nouvelle ère du métal !
Tracklist : They Live / Between Love and Sadness / Dualitude / Colony of Shame / Hope / Delirious Water / Principles of War / Save me / Red Planet / This is a Man with a Quiet Life / Blues On the Moon
A noter que les titre Red Planet et Blues On the Moon ont été inversés (par erreur ?) sur l’album et sur Deezer.
Critique : Weska
Note : 7/10
Site du groupe : Myspace de Further Dimension
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