Chronique

Pour ceux qui ne connaissaient pas (comme moi), AUDREY HORNE n’est pas le nom d’une quelconque chanteuse pop. En fait ce groupe évolue dans un style hard rock mélodique/heavy, et ce qui est très atypique c’est que la plupart des membres ont longtemps joué dans des groupes de… Black métal ! Ce qui promet logiquement une bonne dose d’énergie et prouve une fois de plus que le monde du métal est très ouvert, éclectique et tolérant. Sur ces bonnes paroles, en avant pour ce « Youngblood ».

On démarre d’entrée de jeu avec un titre poignant : « Redemption Blues » qui n’a… rien d’un blues. On est dans du hard-heavy couillu de grande qualité. Impossible de ne pas penser à Iron Maiden sur l’album éponyme. Le son est grand et chaud, les lignes de chant percutantes, les riffs inspiré, putain quelle claque !!!
Morceau plus aérien, « Straight into your Grave » livre un riff poignant, un solo mélodieux et inspiré, sympa. Pour le titre éponyme, « Youngblood », on passe sur quelque chose du plus relax, typé hard old school voir tout simplement rock. Chant cristallin, son assez clair, le morceau regorge quand même d’énergie, à part pour le solo qui est un peu mou.
Son très grunge, très crade à la Alice in Chains pour « Here goes a Lady » qui sonne très old school, tout comme « Show and Tell », avec ses sons d’orgue électro rétro. Les morceaux ont la pêche, ils pulsent bien. La voix de Torkjell passe nickel et ressemble souvent à s’y méprendre à celle d’Ozzy. Par moment on croirait du Black Sabbath.
Ambiance tropicale et ethnique pour introduire « Cards with the Devil », mais le style du groupe reprend vite le dessus, pour nous emmener dans un morceau plus aérien et léger, assez tourné vers la basse. Un break quelque peu cacophonique, psychédélique, mais un solo pas inintéressant.
Petit hit en puissance, « Pretty Little Sunshine » nous offre une merveilleuse vocalise sur un refrain léger très prenant, une réussite parsemée de soli percutants. Atypique et assez roots, qui sonnerait presque électro par moment, genre thème de K2000 (pour les vieux comme moi), « The Open Sea » n’est pas mal, une bonne cassure au sein de l’album.
On repart de plus belle avec un bon hard speed qui sent bon le chevelu avec « This Ends Here », très musical avec des chœurs efficaces, ça passe crème !
Et on termine cette galette avec « The King is Dead ». Arpèges clairs avant une rythmique plus pesante, chant posé, atmosphérique sur un duo basse-batterie, le morceau reste assez calme, idéal pour se poser en douceur.

Bah écoutez ! C’est une bonne surprise que me fait AUDREY HORNE. Une sorte de pèlerinage, un retour aux sources. Rien de neuf donc mais les compos sont soignées, prenantes, mélodieuses et puissantes, un très bon album !