Chronique
MISANTHROPE - AENIGMA MYSTICA / Holy Records 2013
Français, françaises, chers lecteurs.
Aujourd’hui je m’écarterai un peu de ma voie et prendrai la plume pour deux raisons. La première, tout simplement, pour rendre hommage à un groupe qui nous montre que la musique en France ne se limite pas à la soupe martelée par RTL2 et que le métal français compte a un guerrier poids très lourd : MISANTHROPE.
La deuxième raison, vous l’aurez deviné : vous présenter leur dernier méfait : « Aenigma Mystica ».
UN PEU D’HISTOIRE
Malheureusement trop peu connu, MISANTHROPE a pourtant de la bouteille. En plus de 20 ans de carrière, la formation n’a cessé de moduler, d’affiner son style. Il ne copie jamais, il crée. Le groupe a son univers, tantôt death, tantôt heavy, doom, peu importe l’étiquette, MISANTHROPE fait du MISANTHROPE.
2002, l’année d’un nouveau paradigme : le line up se stabilise autour de nos quatre chevaliers : S.A.S de l’Argilière (chant), Jean-Jacques Moréac (basse), Anthony Scemama (guitare) et Gaël Féret (batterie).
Le son devient alors plus lourd, plus percutant. « Sadistic Sex Daemon » jouit d’une production énorme qui transporte le groupe à un autre niveau. Vient quelques années après, l’énorme, le transcendant « Métal Hurlant », tout simplement le meilleur album de d’extrême qu’il m’a été donné d’écouter.
Mais là où le groupe étonne, c’est qu’il enfonce le clou APRES la perfection, et le marteau se nomme IrrémeDIABLE. Varié, prenant, torturé, magnifiquement produit, ce concept album sur la vie de Baudelaire est un chef d’œuvre. Une fierté nationale ! Là il fait bon être français !
Nous voici donc en 2013 avec le petit nouveau… Les attentes sont énormes, voici enfin l’Aenigma Mystica.
AENIGMA MYSTICA
Après une écoute globale, voir deux, on note que comme toujours, le groupe a évolué, mais à l’instar de IrrémeDIABLE, il faut plusieurs écoutes. Je m’explique.
L’album contient des morceaux très directs. Ceux qui ont eu la chance d’écouter « Lycaon (Omophagie Communiante) » savent de quoi je parle. Un riff très véloce qui accompagne un blast infernal, un chant très agressif, dans la même veine que « L’Exaltation de la Croix », une vrai claque. Dans ce genre là vous aurez « L’Art Chorégraphique de la Transe » avec son riff très rock en intro, de passages de basse assez groove très prenant, le morceau file la pèche et change de rythme, un régal. Le morceau se rapproche de « Charmantes Castratrices », bien que ce dernier soit peut-être moins direct.
Pierre angulaire de l’album (à mon sens), voici la petite sœur de « Sulfureuses Contestations », la fameuse « Forces Conspiratrices ». Riff implacable, textes décapant, orchestrations, mon Dieu que c’est bon !! Ces morceaux forment l’alpha et l’oméga de l’album avec l’éponyme « Aenigma Mystica », mélancolique, épique mais néanmoins puissant !
Les autres morceaux peuplant l’album sont assez orientés vers le doom ou une atmosphère plus posée, mais beaucoup plus difficiles d’accès. Sieur Moréac mène souvent la danse, soit en introduction soit dans les breaks. Le très groovy « La Bonté du Roi pour son Peuple » assez posé, percutant, où S.A.S passe du hurlement au murmure, « Les Ombres de Dante » qui une fois lancé vous en mettra plein la vue, avec des breaks puissants, un son de guitare purement jouissif, des soli dantesques (oui je sais elle était facile).
L’excellent « Desponsation » vous embarquera avec une mélodie simple mais efficace, assez rock puis un refrain pesant et un riff death magique extrêmement prenant qu’on ne voit pas arriver, c’est ce qui fait la beauté du morceau! Celui là en live il va faire des heureux.
Vous aurez des morceaux plus complexes comme « Suis-je Misandre ? » ou « Nouvelle Parole ». Cassures rythmiques, changement d’ambiance, il y a, à n’en pas douter, un gros travail sur la composition, avec de bonnes orchestration et la parfaite alchimie entre la puissance et la mélodie. Impossible d’étiqueter ce groupe.
Certains morceaux manquent malheureusement d’impact, à savoir « L’Arborescence du Lys » et « Gigantomachie », peut-être un peu trop doom à mon goût, pas assez impactant. Mais ne nous plaignons pas !
En bref, cet album est excellent. Il faut plusieurs écoutes pour déceler tous les mystères, mais tout le monde y trouvera son bonheur : mélodies, riffs tranchants, des compos bien finalisés, une production impeccable.
S.A.S une fois encore nous livre des passages prenants, des passages où il exprime sa tristesse, sa haine, sur des textes riches et bien écris. Gaël nous montre sa rapidité et sa maitrise au même titre qu’Anthony, et Jean-Jacques dévoile son touché à la basse qui est sans égal.
Vous voulez un album d’enfer pour 2013 ? Des musiciens excellent ? Français, françaises, ne cherchez plus, écoutez Aenigma Mystica.
Aujourd’hui je m’écarterai un peu de ma voie et prendrai la plume pour deux raisons. La première, tout simplement, pour rendre hommage à un groupe qui nous montre que la musique en France ne se limite pas à la soupe martelée par RTL2 et que le métal français compte a un guerrier poids très lourd : MISANTHROPE.
La deuxième raison, vous l’aurez deviné : vous présenter leur dernier méfait : « Aenigma Mystica ».
UN PEU D’HISTOIRE
Malheureusement trop peu connu, MISANTHROPE a pourtant de la bouteille. En plus de 20 ans de carrière, la formation n’a cessé de moduler, d’affiner son style. Il ne copie jamais, il crée. Le groupe a son univers, tantôt death, tantôt heavy, doom, peu importe l’étiquette, MISANTHROPE fait du MISANTHROPE.
2002, l’année d’un nouveau paradigme : le line up se stabilise autour de nos quatre chevaliers : S.A.S de l’Argilière (chant), Jean-Jacques Moréac (basse), Anthony Scemama (guitare) et Gaël Féret (batterie).
Le son devient alors plus lourd, plus percutant. « Sadistic Sex Daemon » jouit d’une production énorme qui transporte le groupe à un autre niveau. Vient quelques années après, l’énorme, le transcendant « Métal Hurlant », tout simplement le meilleur album de d’extrême qu’il m’a été donné d’écouter.
Mais là où le groupe étonne, c’est qu’il enfonce le clou APRES la perfection, et le marteau se nomme IrrémeDIABLE. Varié, prenant, torturé, magnifiquement produit, ce concept album sur la vie de Baudelaire est un chef d’œuvre. Une fierté nationale ! Là il fait bon être français !
Nous voici donc en 2013 avec le petit nouveau… Les attentes sont énormes, voici enfin l’Aenigma Mystica.
AENIGMA MYSTICA
Après une écoute globale, voir deux, on note que comme toujours, le groupe a évolué, mais à l’instar de IrrémeDIABLE, il faut plusieurs écoutes. Je m’explique.
L’album contient des morceaux très directs. Ceux qui ont eu la chance d’écouter « Lycaon (Omophagie Communiante) » savent de quoi je parle. Un riff très véloce qui accompagne un blast infernal, un chant très agressif, dans la même veine que « L’Exaltation de la Croix », une vrai claque. Dans ce genre là vous aurez « L’Art Chorégraphique de la Transe » avec son riff très rock en intro, de passages de basse assez groove très prenant, le morceau file la pèche et change de rythme, un régal. Le morceau se rapproche de « Charmantes Castratrices », bien que ce dernier soit peut-être moins direct.
Pierre angulaire de l’album (à mon sens), voici la petite sœur de « Sulfureuses Contestations », la fameuse « Forces Conspiratrices ». Riff implacable, textes décapant, orchestrations, mon Dieu que c’est bon !! Ces morceaux forment l’alpha et l’oméga de l’album avec l’éponyme « Aenigma Mystica », mélancolique, épique mais néanmoins puissant !
Les autres morceaux peuplant l’album sont assez orientés vers le doom ou une atmosphère plus posée, mais beaucoup plus difficiles d’accès. Sieur Moréac mène souvent la danse, soit en introduction soit dans les breaks. Le très groovy « La Bonté du Roi pour son Peuple » assez posé, percutant, où S.A.S passe du hurlement au murmure, « Les Ombres de Dante » qui une fois lancé vous en mettra plein la vue, avec des breaks puissants, un son de guitare purement jouissif, des soli dantesques (oui je sais elle était facile).
L’excellent « Desponsation » vous embarquera avec une mélodie simple mais efficace, assez rock puis un refrain pesant et un riff death magique extrêmement prenant qu’on ne voit pas arriver, c’est ce qui fait la beauté du morceau! Celui là en live il va faire des heureux.
Vous aurez des morceaux plus complexes comme « Suis-je Misandre ? » ou « Nouvelle Parole ». Cassures rythmiques, changement d’ambiance, il y a, à n’en pas douter, un gros travail sur la composition, avec de bonnes orchestration et la parfaite alchimie entre la puissance et la mélodie. Impossible d’étiqueter ce groupe.
Certains morceaux manquent malheureusement d’impact, à savoir « L’Arborescence du Lys » et « Gigantomachie », peut-être un peu trop doom à mon goût, pas assez impactant. Mais ne nous plaignons pas !
En bref, cet album est excellent. Il faut plusieurs écoutes pour déceler tous les mystères, mais tout le monde y trouvera son bonheur : mélodies, riffs tranchants, des compos bien finalisés, une production impeccable.
S.A.S une fois encore nous livre des passages prenants, des passages où il exprime sa tristesse, sa haine, sur des textes riches et bien écris. Gaël nous montre sa rapidité et sa maitrise au même titre qu’Anthony, et Jean-Jacques dévoile son touché à la basse qui est sans égal.
Vous voulez un album d’enfer pour 2013 ? Des musiciens excellent ? Français, françaises, ne cherchez plus, écoutez Aenigma Mystica.
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : Site Officiel du Groupe
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