Chronique

Les australiens de TRACER reviennent avec un nouvel effort « El Pistolero », faisant suite à leur décevant « L.A. ? ». C’est donc avec attention que se fait la découverte de cette nouvelle galette, histoire de savoir dans quelle partie classer ce groupe : bon espoir ou à oublier / une dernière chance?!

Sans grande surprise, l’album débute dans un hard rock puissant et racé, agrémenté par le timbre de voix de Leigh, proche d’un Klaus Mein (Scorpions). Musicalement, ça envoie et il faut bien noter que l’ensemble en plus d’être puissant dépote bien. Ce qui est vraiment bien pour un trio. Je veux dire par là qu’ils font du bon boulot, donnant à leur musique ce feeling rock, agressif, mais le tout avec un bon groove et un bon feeling.
Bien entendu il n’y a pas que du hard pur et dur. Il y a aussi des morceaux plus posés, basés sur du mid tempo, mais avec tout autant de hargne niveau guitare et chant. Ce avec par exemple « Dirty little secret », « Wolf in cheap clothes » ou encore « There’s a man ».

Il ne faut pas oublier la quadrilogie « Suite Del Desperado » avec les morceaux « El Pistolero, Ballad of El Pistolero, Santa Cecilia et Until the war is won », qui mis bout à bouts formeront un ensemble dynamique et percutant, alliant passages racés et d’autres plus posés mais tout autant rageurs.
Au milieu de tout ça, il y a aussi « Scream in Silence » une pseudo ballade dans le sens où musicalement c’est assez posé, mais niveau chant, ça pousse bien.
Le morceau qui marquera cet album sera « Manic for Ya » : une seule volonté sur ce titre, se défouler. Non seulement c’est rempli d’énergie, mais le son de la guitare roots et puissant, boosté par un chant railleur et une batterie claquante ; ça le fait !

En dehors de ça, l’ensemble musical restera quand même dans une même dynamique, et même si les changements de rythmes sont fréquents, on peu ressentir quelques longueurs au final du fait de cette production un peu trop criarde.

Conclusion : malgré une évolution certaine niveau compositions et technique, le groupe reste toujours encré dans cet univers de déjà vu et entendu qui fait que l’auditeur sera assez vite lassé de leur musique, et ce malgré de bons titres et de bonnes idées.