Chronique
MELTED SPACE - BETWEEN / Totentaz prod 2013
Melted Space, voilà le nom d’un projet que tout bon adepte de metal symphonique voudrait monter. Comme Avantasia, le but est de réunir plusieurs artistes autour d’un concept bien précis. Après les dieux de l’Olympe sur « From the Past », c’est le mythe de Remus et Romulus qui a inspiré Pierre Le Pape pour la création de cet EP.
Pour cet œuvre, nous aurons 4 acteurs principaux : Liv Kristine (Leaves’ eyes) sera la louve, Black Messiah (Seth) sera Romulus, Emmanuel Levy (Wormfood) sera Remus, et enfin, sa majesté Ashmedi (Melechesh, oui !) incarnera le dieu Janus.
L’introduction instrumentale de 2 minutes donne le ton question production. Bonne qualité de mixage, ambiance très bien posée et bon équilibre entre symphonique, guitare et batterie, même si la double pédale semble plutôt venir d’une boîte à rythme.
« Dying Legend » est le premier morceau chanté et s’apparente à première vue à du Within Temptation, début de carrière. A priori simple et direct, des ambiances calmes à guitare non saturés viennent apporter de la couleur à morceau, et le jeu de voix féminine donne vie à un refrain magnifique. Sans transition, nous passons sur un interlude qui annonce un duo de morceau « Si vis pacem » et « Para bellum » (Si tu veux la paix, prépare-toi à la Guerre).
« Si vis pacem » est du genre à avoir 2 notes de piano qui restent dans la tête toute une journée. On y trouve encore un superbe travail autour des voix entre une très belle voix masculine, plus lyrique que de coutume, et une voix black gutturale parfaite. Shagrath/ICS Vortex en mieux ? Non, car malgré tout le décor musical n’est pas à la hauteur des moyens qui sont mis. S’il s’agit d’un choix artistique, il apparaît comme un mauvais choix car à la deuxième écoute on perçoit trop le manque évident de variations, de relief et de puissance qui pouvait encore se pardonner sur le premier morceau. Pas assez de mordant pour la guitare et batterie trop prévisible.
« Para Bellum » s’oppose à son aîné car la voix black prend cette fois-ci l’essentiel de la part vocale et la guitare se veut plus mélodique. On marche sur le terrain que Dimmu Borgir avait développé sous la période ICS Vortex. La production est plus modeste, la touche opéra/power métal un poil plus marqué, mais l’ensemble est plutôt réussi. Je dirais même qu’on en prend plusieurs fois avant de passer au dessert.
Celui-ci nous est servi sur un plateau d’argent après un nouvel interlude qui donne des frissons et qui sent plus la mise à mort que la tarte tatin. « Welcome to this World » commence avec une mélodie de guitare, un motif simple qui comme le piano de « Si vis pacem » est du genre crane-pénétrator. Le morceau se base essentiellement sur le récit d’une voix démoniaque qui sera à peine entravé par une voix de diva magnifique. Bien qu’un effort soit fait à la guitare, le morceau manque à nouveau de relief et se supporte difficilement sur les 5 minutes 50 qui le compose.
N’étant pas repu à ce stade, je n’ai pas eu le courage de me lancer dans l’écoute attentive des 3 bonus/reprises de l’album précédent. Il faut dire que ce registre s’appréhende difficilement à la guitare sèche car beaucoup trop simple… d’ailleurs, c’est une partie du problème de Melted Space ; la production étant bonne, mais modeste, elle met très rapidement en avant a pauvreté musicale avec une guitare qui sert à peine de support et une batterie en deçà de l’ensemble.
Melted Space reste un projet très intéressant qui satisfera pleinement les amateurs du genre et les métalleux non-avertis. Pour ceux qui en sont déjà à suivre des protagonistes comme Ashmedi dans leur projet principal, il faudra au moins jeter une oreille sur cet album et espérer que le vrai prochain album soit une tuerie !
Tracklisting :
1) Return to the land of forgotten
2) Dying legend
3) They were brothers
4) Si vis pacem
5) Para bellum
6) The man with two faces
7) Welcome to this world
Bonus
8) When I was a god (acoutic)
9) Dante's memory (acoustic)
10) War for the world (operatic mix)
Pour cet œuvre, nous aurons 4 acteurs principaux : Liv Kristine (Leaves’ eyes) sera la louve, Black Messiah (Seth) sera Romulus, Emmanuel Levy (Wormfood) sera Remus, et enfin, sa majesté Ashmedi (Melechesh, oui !) incarnera le dieu Janus.
L’introduction instrumentale de 2 minutes donne le ton question production. Bonne qualité de mixage, ambiance très bien posée et bon équilibre entre symphonique, guitare et batterie, même si la double pédale semble plutôt venir d’une boîte à rythme.
« Dying Legend » est le premier morceau chanté et s’apparente à première vue à du Within Temptation, début de carrière. A priori simple et direct, des ambiances calmes à guitare non saturés viennent apporter de la couleur à morceau, et le jeu de voix féminine donne vie à un refrain magnifique. Sans transition, nous passons sur un interlude qui annonce un duo de morceau « Si vis pacem » et « Para bellum » (Si tu veux la paix, prépare-toi à la Guerre).
« Si vis pacem » est du genre à avoir 2 notes de piano qui restent dans la tête toute une journée. On y trouve encore un superbe travail autour des voix entre une très belle voix masculine, plus lyrique que de coutume, et une voix black gutturale parfaite. Shagrath/ICS Vortex en mieux ? Non, car malgré tout le décor musical n’est pas à la hauteur des moyens qui sont mis. S’il s’agit d’un choix artistique, il apparaît comme un mauvais choix car à la deuxième écoute on perçoit trop le manque évident de variations, de relief et de puissance qui pouvait encore se pardonner sur le premier morceau. Pas assez de mordant pour la guitare et batterie trop prévisible.
« Para Bellum » s’oppose à son aîné car la voix black prend cette fois-ci l’essentiel de la part vocale et la guitare se veut plus mélodique. On marche sur le terrain que Dimmu Borgir avait développé sous la période ICS Vortex. La production est plus modeste, la touche opéra/power métal un poil plus marqué, mais l’ensemble est plutôt réussi. Je dirais même qu’on en prend plusieurs fois avant de passer au dessert.
Celui-ci nous est servi sur un plateau d’argent après un nouvel interlude qui donne des frissons et qui sent plus la mise à mort que la tarte tatin. « Welcome to this World » commence avec une mélodie de guitare, un motif simple qui comme le piano de « Si vis pacem » est du genre crane-pénétrator. Le morceau se base essentiellement sur le récit d’une voix démoniaque qui sera à peine entravé par une voix de diva magnifique. Bien qu’un effort soit fait à la guitare, le morceau manque à nouveau de relief et se supporte difficilement sur les 5 minutes 50 qui le compose.
N’étant pas repu à ce stade, je n’ai pas eu le courage de me lancer dans l’écoute attentive des 3 bonus/reprises de l’album précédent. Il faut dire que ce registre s’appréhende difficilement à la guitare sèche car beaucoup trop simple… d’ailleurs, c’est une partie du problème de Melted Space ; la production étant bonne, mais modeste, elle met très rapidement en avant a pauvreté musicale avec une guitare qui sert à peine de support et une batterie en deçà de l’ensemble.
Melted Space reste un projet très intéressant qui satisfera pleinement les amateurs du genre et les métalleux non-avertis. Pour ceux qui en sont déjà à suivre des protagonistes comme Ashmedi dans leur projet principal, il faudra au moins jeter une oreille sur cet album et espérer que le vrai prochain album soit une tuerie !
Tracklisting :
1) Return to the land of forgotten
2) Dying legend
3) They were brothers
4) Si vis pacem
5) Para bellum
6) The man with two faces
7) Welcome to this world
Bonus
8) When I was a god (acoutic)
9) Dante's memory (acoustic)
10) War for the world (operatic mix)
Critique : Weska
Note : 6.5/10
Site du groupe : page facebook du groupe
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