Chronique

HUMAN FORTRESS - RAIDED LAND / Afm Records 2013

Après un troisième album plutôt mal reçu par la presse et le public, Human Fortress revient sur les devants de la scène avec son nouvel album « Raided Land », accompagné bien évidemment d’un énième remaniement de line-up. Le point d’intérêt de cette nouvelle formation vient du chanteur, Gus Monsanto connu pour ses prestations dans Adagio et Revolution Renaissance. Annoncé comme la suite logique des deux premiers (et bons, ndlr) albums du groupe, voyons voir ce que ce Raided land a dans le ventre.

Nappe de clavier et belle mélodie (malgré un son faisant un peu jeu électronique), puis le tout s’emballe pour notre plus grand plaisir. La voix de Gus colle parfaitement à la musique, lui apportant même un peu plus de profondeur de par son timbre plus lourd et agressif que les chanteurs précédents. La pression monte au moment du refrain et ce « Raided land », titre éponyme lance l’album de belle manière. « Child of war » débute avec un riff guitare que Thomas Youngblood (Kamelot) ne renierait pas. Ambiance sombre et agressive pour ce mid tempo prenant boosté par une bonne ligne mélodique. Au tour du premier single du groupe : « Wasted Years ». Un mélange de U2 et de Nocturnal Rites, pour un rendu détonnant, surtout avec ces alternances entre passages racés et d’autres posés où Gus se la joue donc délicat ou plutôt bourrin. Ambiance pop metal années 80 pour ce début de « The chosen one » avant de partir dans un morceau de power metal burné et accrocheur que ce soit musicalement ou vocalement. Sans oublier le refrain envolé et guerrier. Ambiance un peu plus progressive pour « Shelter ». Un changement d’univers musical qui passe bien et montre les capacités du groupe à jouer et à évoluer dans divers domaines. Au tour maintenant de mon coup de cœur de l’album : « Gladiator of Rome part.2 ». Une pure bombe de speed metal mélodique. Tout y est : technique, dynamisme, mélodies, refrain monstrueux et atmosphère endiablée. S’en suit « Dark knight », nouvelle chanson prenante, alliant puissance, accroche et mélodies.

Un « prelude » vient se glisser au milieu, et on se demande bien pourquoi. Cassant le rythme et surtout basique, nous amenant sur « Pray of salvation », titre acoustique plat manquant d’inspiration. Le problème est que ça ne s’arrête pas là. Les morceaux suivants continuent dans cette lignée, calmes et indolores, laissant indifférents, à l’exception peut être de « Under Siege » aux relents d’Iron Maiden.

Conclusion : un album qui débute sur les chapeaux de roue et qui arrivé à son milieu s’effondre complètement de part ses morceaux peux originaux et trop calmes. Un EP aurait peut être été préférable, ou un plus de temps à travailler sur des titres plus racés. Dommage car on retrouvait le Human Fortress des débuts sur la première moitié de l’album .
 
Critique : Lionel
Note : 6.5/10
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