Chronique
BLOODY PRIDE - UNLEASH YOUR WRATH / Autoproduction 2013
Et bien voilà une chronique qui aura mis du temps à être pondue. Il faut dire que saquer la première production d'un groupe français, ça ne fait jamais plaisir. Alors pour éviter le scénario catastrophe, j'ai tout simplement décidé de m'enquiller l'album en boucle jusqu'à ce "que ça passe".
La difficulté à écrire ne vient pas la technicité remarquable des musiciens, aux structures alambiquées ou encore aux atmosphères particulières, mais dans la reproduction du registre sur-exploité du Metalcore et du Death Metal Mélodique. D'un biais ou de l'autre, chaque morceau semble déjà avoir été composé des dizaines de fois par les poids lourds du genre et cela commence dès les premières notes de "Dying from the inside", tout droit sorties de Caliban (début de carrière) avec la même précision dans le martelage d'un riff entêtant et les mêmes choix dans le son. Malgré tout, comme l'ensemble de l'album, cela reste assez bien ficelé et ce morceau en particulier mérite d'ouvrir l'album et certainement un live.
Côté son, la production est faite dans un studio qui ouvre ses portes (Pangos studio) et on peut dire qu'on est sur fait-maison. Cela n'est pourtant pas un frein pour faire un album puisque dans l'ensemble c'est bien mixé et les instruments sont bien rendus. La limite de la qualité de production se sent dans un morceau comme "No sense for life" qui sollicite énormément la batterie pour des gros beats qui ont du mal à passer, et des riffs qui manquent de puissance, surtout en abusant des stéréotype du metalcore.
Côté voix, Philippe Stebler envoit un grunt bien gras et bien lourd qui va bien marcher avec la plupart des morceaux comme "The Blood Rider". Il manque pourtant un effet kisscool qui rendrait le chant monstrueux et qui pour moi aurait deux issues : lâcher la gratte pour travailler le chant, ou recruter une perle rare... pour revenir au morceau que j'ai cité, la structure du morceau est particulièrement intéressante et conjugue une atmosphère sombre par la lenteur du riff puis quelque chose de beaucoup plus Amon Amarthien (début de carrière encore une fois) avec un death mélancholique et quelques soli bien sympathique.
D'ailleurs côté structure, le morceau le plus long ne fait que 4:55 ce qui ramène tout de même la musique à l'essentiel. Le morceau concerné est "Condemned" est certainement un des meilleurs de cet album avec une entrée et un refrain très groovie, un riff qui déchire, des solis qui vont bien et un bourrinnage qui va tout autant. Et pour continuer les comparaisons, la dernière minute est consacrée à un riff entêtant qui rappelle sans détour le dernier album de Gojira (L'enfant sauvage) qui nous tient la jambe avec le même riff ad vita eternam sur quelques fin de chansons.
Si je considère "Revenge is no crime" comme le dernier titre d'intérêt, c'est tout simplement parce que je suis rattrapé par mon instinct d'adepte inconditionnel du style death viking et que du coup l'ensemble est d'une efficacité redoutable, un must-have du groupe pour les lives.
Les 4 titres restants n'auront d'intérêt que pour ceux qui aimeront les couleurs des titres précédents et globalement le cachet du groupe. Ceux-ci semblent malheureusement un empilement de faces B avec de riffs qui abordent trop de point commun.
Conclusion : Si on écarte le fait que ce premier essai tient plus de la reproduction que de la création, il y a plus de qualité dans ce groupe que dans la grande majorité des répliques simili metalcore-death mélo qu'on se frappe en première partie de concerts. Unleash your wrath mérite d'être défendu en live grâce à ses riffs catchy et ses mélodies entêtante. Si cela se concrétise, on pourra attendre une nouvelle chose de se groupe : une vraie identité musicale.
N'hésitez pas à découvrir ce groupe sur leur bandcamp !
Tracklisting :
1) Dying from the inside
2) My great scars
3) No sens for life
4) The blood rider
5) Condemned
6) Revenge is no crime
7) Grateful death
8) Atrocious remembrance
9) Locked in syndrome
10) Unleash your wrath
La difficulté à écrire ne vient pas la technicité remarquable des musiciens, aux structures alambiquées ou encore aux atmosphères particulières, mais dans la reproduction du registre sur-exploité du Metalcore et du Death Metal Mélodique. D'un biais ou de l'autre, chaque morceau semble déjà avoir été composé des dizaines de fois par les poids lourds du genre et cela commence dès les premières notes de "Dying from the inside", tout droit sorties de Caliban (début de carrière) avec la même précision dans le martelage d'un riff entêtant et les mêmes choix dans le son. Malgré tout, comme l'ensemble de l'album, cela reste assez bien ficelé et ce morceau en particulier mérite d'ouvrir l'album et certainement un live.
Côté son, la production est faite dans un studio qui ouvre ses portes (Pangos studio) et on peut dire qu'on est sur fait-maison. Cela n'est pourtant pas un frein pour faire un album puisque dans l'ensemble c'est bien mixé et les instruments sont bien rendus. La limite de la qualité de production se sent dans un morceau comme "No sense for life" qui sollicite énormément la batterie pour des gros beats qui ont du mal à passer, et des riffs qui manquent de puissance, surtout en abusant des stéréotype du metalcore.
Côté voix, Philippe Stebler envoit un grunt bien gras et bien lourd qui va bien marcher avec la plupart des morceaux comme "The Blood Rider". Il manque pourtant un effet kisscool qui rendrait le chant monstrueux et qui pour moi aurait deux issues : lâcher la gratte pour travailler le chant, ou recruter une perle rare... pour revenir au morceau que j'ai cité, la structure du morceau est particulièrement intéressante et conjugue une atmosphère sombre par la lenteur du riff puis quelque chose de beaucoup plus Amon Amarthien (début de carrière encore une fois) avec un death mélancholique et quelques soli bien sympathique.
D'ailleurs côté structure, le morceau le plus long ne fait que 4:55 ce qui ramène tout de même la musique à l'essentiel. Le morceau concerné est "Condemned" est certainement un des meilleurs de cet album avec une entrée et un refrain très groovie, un riff qui déchire, des solis qui vont bien et un bourrinnage qui va tout autant. Et pour continuer les comparaisons, la dernière minute est consacrée à un riff entêtant qui rappelle sans détour le dernier album de Gojira (L'enfant sauvage) qui nous tient la jambe avec le même riff ad vita eternam sur quelques fin de chansons.
Si je considère "Revenge is no crime" comme le dernier titre d'intérêt, c'est tout simplement parce que je suis rattrapé par mon instinct d'adepte inconditionnel du style death viking et que du coup l'ensemble est d'une efficacité redoutable, un must-have du groupe pour les lives.
Les 4 titres restants n'auront d'intérêt que pour ceux qui aimeront les couleurs des titres précédents et globalement le cachet du groupe. Ceux-ci semblent malheureusement un empilement de faces B avec de riffs qui abordent trop de point commun.
Conclusion : Si on écarte le fait que ce premier essai tient plus de la reproduction que de la création, il y a plus de qualité dans ce groupe que dans la grande majorité des répliques simili metalcore-death mélo qu'on se frappe en première partie de concerts. Unleash your wrath mérite d'être défendu en live grâce à ses riffs catchy et ses mélodies entêtante. Si cela se concrétise, on pourra attendre une nouvelle chose de se groupe : une vraie identité musicale.
N'hésitez pas à découvrir ce groupe sur leur bandcamp !
Tracklisting :
1) Dying from the inside
2) My great scars
3) No sens for life
4) The blood rider
5) Condemned
6) Revenge is no crime
7) Grateful death
8) Atrocious remembrance
9) Locked in syndrome
10) Unleash your wrath
Critique : Weska
Note : 6.5/10
Site du groupe : Bandcamp du groupe
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