Chronique

ETHS - EX UMBRA IN SOLEM (EP) / Season of mist 2014

ETHS n'est pas mort ! Et non ! Bien que Candice soit partie pour raisons perso', les marseillais se sont décidés à poursuivre l'aventure et ont recruté Rachel Aspe de Grasse ; celle-là même qui avait poussé de gros grunt sur un morceau de Sybreed dans l'émission "La France a un incroyable talent". Bref. Le groupe prépare sont prochains albums et nous délivre ici un EP avec un nouveau titre, 3 prestations live et 3 titres de l'album III repris par Rachel. Un bon aperçu de leur métal extrême moderne.

Autant éviter l'hypocrisie de suite, j'ai décroché ETHS dès le premier album, ne gardant que "Samantha" comme bon souvenir. Après, trou noir, certainement mon côté sexiste, ou le côté primitif de la composition... Pourtant, quand j'écoute "Ex umbra in solem", je me sens particulièrement con ; au point que je décompose avec soins les 4 minutes que constituent ce morceau.

Une voix douce sussure quelques mots doux qui font bien flipper... et puis c'est le blast. Une grosse tarte de Death moderne, plus puissant que Zuul FX et aussi enragé que Dagoba. La voix de Rachel plonge plus profond dans les graves et donne un phrasé qui me rappelle un peu L'esprit du clan. Ca claque ! Le refrain est du genre metalcore, hyper téléphoné, mais hyper efficace et bien sûr chanté en voix claire. Le pont est à la limite d'une incantation et envoi un riff bien lourd et bien répétitif. Au final, le morceau est puissant et joussif.

Quand en parallèle je parcours III, je vois une réelle différence entre l'avant et l'après Rachel. La production a été faite pour coller à sa voix avec un son gras, très gras. Cependant, le reproche général que je fais à ETHS persiste : impossible de biter le 3/4 des paroles quand bien même c'est en français. La mise en avant de la voix n'est pas suffisante et l'élocution est encore loin des meilleurs du genre. Il faut dire à sa décharge, que personne ne s'explose la voix comme ça en France...

Si je ne me suis pas particulièrement aux morceaux live, je me suis en revanche bien penché sur les reprises de l'album III, qui permet de vérifier mes hypothèses sur la prod' et le chant. Et bien, il n'y a pas d'erreur : "Harmaguedon" a pris quelques choses comme 10g de testostérone par litre de sang. Le son est épais, lourd ce qui décuple son effet. Le chant est envoutant, mais aurait gagné à être mis en avant en terme de volume.

"Proserpina" est un morceau que je regrette de ne pas avoir découvert plus tôt car il s'agit vraiment d'un metal extrême moderne, à la voix en terme de mélodique, de rythme et d'atmosphère ; la fin du morceau est un vrai feu d'artifice, un vrai bonheur. Si seulement on pouvait distinguer le chant...

Conclusion : ETHS fournit un donne envie de se jeter sur le nouvel album prévu pour la fin d'année. A mon sens, les fans ne pourront pas être déçu. La prod suit Rachel dans un son plus grave qu'auparavant, ce qui donne une vrai patate aux compos. Je crois bien que je vais raccrocher... non, c'est certains, je serai "first to the chronique" pour les seigneurs du metal sur l'album à venir !

Tracklisting :
1. Ex Umbra In Solem
2. Samantha (live)
3. Bulimiarexia (live)
4. Crucifère (live)
5. Voragine (vocals Rachel)
6. Harmaguedon (vocals Rachel)
7. Proserpina (vocals Rachel)
 
Critique : Weska
Note : 7/10
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