Chronique

SEPTICFLESH - TITAN / Season Of Mist 2014

Après un excellent « Communion » sorti en 2008, on s’est dit que SEPTICFLESH allait avoir du mal à faire bien meilleur. Perdu ! « The Great Mass » de 2011 et ses orchestrations dantesques mettent le groupe dans une toute autre dimension : celle des groupes respectés !
« Titan » semble suivre la voie de son ainé. La marge de progression est faible tant le précédent opus était magistral. Mais le groupe nous a habitués à toujours se surpasser. Voici donc venu le choc du « Titan » ? (Facile mais inévitable) ou le naufrage version Titanic? (Celle là elle est moisie)

C’est « War in Heaven » qui ouvre le bal. Très direct sur la base métal, mais très « léger » par ses orchestrations le morceau est très bien ficelé. Les deux atmosphères se mêlent avec une aisance ahurissante. Je vous mentirais en affirmant que ce morceau surpasse ce grand « Vampire From Nazareth » de l’album précédent mais il y a quand même du haut niveau.
Changement radical avec un « Burn » très death martelé à coup de blast. Le morceau pulse pendant ses trois minutes, laissant de côté les opulentes orchestrations, histoire de prouver que le groupe n’a pas tout misé dessus. Le break calme avec le solo ambiance surprennent mais passe extrêmement bien.
On arrive à un des pavés de l’album, également premier titre que les fans ont pu écouter : « The Order of Dracul ». Les riffs sont explosifs, les orchestrations subliment l’ensemble, décidément Christos est excellent dans sa maitrise de l’orchestre. Le break clavecin/violon rappelant les origines Est européenne de la légende arrive comme un cheveu sur la soupe, et encore une fois le groupe n’a pas peur de casser les codes. Mon Dieu que c’est bon !
On repart avec du bon brutal sur « Prototype », quoi que l’on ressente une certaine similitude avec le titre précédent. Le chœur d’enfants apporte une nouvelle couleur à la musique de SEPTICFLESH, le groupe maitrise son style.
« Dogma » se voudra un peu plus mid-tempo, plus rock, avec ce riff entêtant, ces changements de tempo et de structure. L’orchestre met du temps à se réveiller et arrive avec de très beaux cœurs. On continue sur la lancée avec « Prometheus » qui a quelque chose de plus solennel, sombre, religieux. Le morceau est épique, puissant, mais dans une ambiance assez différente.
Autre claque de l’album, la chanson « pinaaage » : « Titan ». Quel riff, quelle puissance orchestrale ! Et ces chœurs épiques qui vous rappelleront certains moments de Star Wars. Bref, ce morceau envoie du très lourds ! Le groupe au somment de son art, un morceau titanesque j’ai envie de dire.
« Confessions of a Serial Killer » est très brutal, du moins en comparaisons de certains morceaux. Moins mon genre, plus planant par moment, jouant beaucoup sur les ambiances. Bon morceau malgré tout, mais un poil en dessous des autres, niveau impact. On accueillera le retour du chant clair avec « Ground Zero » qui sera un peu plus rock, rappelant « Rise » de « The Great Mass ». L’orchestre, bien que discret semble indispensable à la structure et à l’ambiance générale du morceau.
On termine cet opus avec « The First Immortal ». Epique avec une grosse mise en avant de chœurs, des mélodies envoutantes, une justesse d’exécution étonnante. Morceau étonnant pour une fin d’album mais morceau très bon.

Heure du verdict : Mieux ou moins bien que « The Great Mass » ? Difficile à dire. Moins bien ? Surement pas. Mieux ? Pas évidemment. Disons aussi exceptionnel. On ressent la continuité musicale sans problème mais le groupe évolue tout de même un peu, ne prenant pas le risque de nous servir une copie conforme. La musique de SEPTICFLESH est complexe mais enivrante et nécessitera plusieurs écoutes pour que vous soyez subjugué.


 
Critique : SBM
Note : 8.5/10
Site du groupe : Site Officiel
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