Chronique

MAGELLAN - SYMPHONY FOR A MISANTHROPE / SPV INSIDE OUT 2005

Ce groupe de rock progressif nous revient 2 ans après leur ‘impossible figures’ pour nous présenter leur ‘symphonie pour un misanthrope’.

L’intro « Symphonette » est somptueuse, très symphonique et enjouée. Elle nous plonge dans un univers gouverné par les synthés, car ici pas question d’orchestre symphonique de 100 musiciens. Non tout se fait aux synthés (certes cela rend le tout assez froid mais quand on a pas les moyens on fait autrement). Puis « why water weeds » arrive d’une manière très technique. On se calme pour laisser entrée la voix et on déroule dans un rock progressif très classieux avec beaucoup de synthé, une bonne guitare technique et quelques chœurs dans un rythme calme très aérien. La voix rend très bien, elle correspond tout à fait au style (donc rien à voir avec un James Labrie). Quelques passages plus envolés redonnent de la vie à la chanson. Un début de 8’31 très ambiant et franchement bien sympa (j’avoue ne pas être un très grand amateur de rock progressif). On poursuit avec « Wisdom » dans un calme absolu. Un joli titre acoustique, avec beaucoup de feeling et d’émotion. Certes l’érection c’est pas pour maintenant, là c’est plutôt prozac mais bon un peu de calme dans ce monde du bruit ça fait du bien. Une bien jolie ballade avant le long, très long « cranium reef suite » est ses 18’05 de rock prog. Comment décrire la bête : Longue intro avec une gentille guitare, des chœurs et quelques passages électriques pendant 2’58, puis c’est l’arrivée du chant sur un rythme très Genesis (période Peter Gabriel) qui vous durera jusqu’à 5’06. S’en suit un passage plus symphonique, synthé en avant durant 6’13. Le refrain très mélodieux puis on repart pour un tour. La partie instrumentale est classieuse et on retrouve nos ingrédients du départ savamment mélangés pour ne pas (trop) gonfler l’auditeur (même si à la première écoute on en voit plus la fin). Un océan de musicalité bien maîtrisé qui fini sur un solo de guitare avant une envolée qui se clôture sur des notes de synthé puis de basse.
« Pianissimo intermission » est comme son nom l’indique une interlude au piano très classique (façon 18eme siècle) : un passage fort joli. « Doctor concoctor » branche la guitare en mode saturé version métal. Au 1er abord surprenant puis au 2eme abord vous sentez le mat se levé (pas besoin de faire un dessin). La suite est plus étrange avec ses synthés space et la voix plaintive pour un titre assez couillu. Très futuriste cette chanson réveille, les orchestrations en arrière plan font mouche. Le refrain très hard avec la voix passée au vocodeur rend bien : étrange mais agréable.
Pour finir c’est « Avery bullet needs blood » qui débute au piano puis la guitare arrive. Tout cela me rappelle étrangement Symphony X avec ce riff et ce synthé. Le rythme change avec l’arrivée de la voix et on retrouve notre bon vieux prog dans un esprit plus hard. Le refrain est terrible bien rock sur lequel tout le monde se déchaîne.
Une bien bonne fin pour ce bon album.

Conclusion : malgré le fait que ce ne soit pas trop ma tasse de thé j’avoue être bien surpris par ce groupe et son album qui arrive à capter l’auditeur durant tout sa durée (même si les 18 minutes peuvent paraître un peu longué sur la fin). Un bon opus qui en surprendra plus d’un.
 
Critique : Guillaume
Note : 7/10
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