Chronique

L’arrivée de ce quatrième album de nos compères germaniques de ‘happy métal’ a été attendue par pas mal de personnes, dont moi même. En effet, après leur superbe album « Eternity », leur ‘Live Invasion’ de toute qualité et une bonne tournée en tête d’affiche, autant vous dire qu’il a fallu être patient. Ma grande surprise sur cette album ? Les titres. Pourquoi, vous allez le savoir tout de suite.

On attaque avec une guitare bien heavy et un son râpeux pour ouvrir cet album avec « Mother Earth ». Chris pose sa voix, et par la suite du morceau je suis désagréablement surpris. Ou est donc passé ce côté happy métal ? On est plus dans un heavy mélodique avec un clavier qui se fait peu entendre. Quelques chœurs sur le refrain… pas terrible.
Ca continue avec « Carry On ». Angra ? Bon ça commence mieux : chœurs joyeux, musique entraînante chantonnant,. Je retrouve la veine Freedom Call. Une guitare bien présente, tout comme la basse, et un Dan Zimmermann qui se régale derrière sur peaux. Un morceaux pas mauvais mais un peu répétitif, avec une petite exception sur le solo guitare de Cédé.
S’en suit « The Rythm Of Life » qui arrive avec des bruits lourds, une basse et on rentre dans un domaine sombre avec une voix pesante alternée avec la voix claire de Chris. Un mid tempo qui me rappelle l’ambiance de l’album Epica de Kamelot.
Le titre suivant est « Hunting High And Low », tout comme l’hymne de Stratovarius. Le synthé ouvre le bal, suivit des fûts et des grattes. Et oh comme par hasard on dirait un morceau de Stratovarius sur la période « Destiny ». Un morceau sympathique et puissant qui ravira les fans de speed métal, avec les chœurs sur le refrain.
La chanson suivante ? Et bien c’est « Starlight » ; Helloween ? Intro synthé énergique suivi par les autres instruments. Un petit effet sur la voix de Chris, une ambiance spatiale, une montée d’adrénaline sur le chorus. Le Chris s’égosille un peu : monte dans les aigus et cri.
« The Gathering (Midtro) » arrive à la batterie style Conan, et arrive le synthé pour une ambiance chevaleresque et joyeuse made in Freedom Call : énorme. Dommage que ça ne dur que 2min environ.
Ca repart des plus belles dans un heavy déchirant avec « Kings And Queens ». Un autre groupe à un titre comme ça aussi non (vous l’avez trouvé à coup sûr) ? Quoi qu’il en soit on retrouve une ambiance à la Freedom Call agrémentée par un peu plus de guitares heavy. Le refrain avec chœurs est superbe et mélodique. Il en a fallu du temps pour avoir un superbe titre !
Maintenant, c’est au tour de Metalium de se faire piquer un titre. Et c’est « Hero Nation » qui a été choisi : flûte et tambourin pour se présenter avant que la guitare et la puissance reprenne le dessus. Petite accalmie quand Chris apporte sa voix et on enchaîne avec la guitare, et hop le solo avec chœurs. Intéressant, mais où est passé le côté joyeux ?
Guitare acoustique et chant calme pour l’arrivée de « High Enough », et, comme on s’en doute le bruit arrive juste après. Pas loupé, la guitare de Cédé vient droit dans nos tympans accompagnée par Ilker et Dan pour un morceau speed qui se joue à 200 à l’heure. Qu’est ce que ça fait du bien. Et là une erreur : sur le chorus, tout se calme pour laisser place à des voix avant de repartir à fond. Mais pourquoi cette coupure ! Un bien bon titre il faut quand même le dire.
Et hop au tour de « Starchild » qui se la joue cow boy avant que Nils remette les choses au clair avec son clavier. Effets de trompettes, batterie chevauchée pour un morceau speed et enchanteur. Ca réveille. Un morceau qui aurait sa place sur leur magique album « Cristal Empire ». Et le passage chevaleresque influencé E.Moriconne et donc western…. Puissant et énorme tout simplement.
Tiens, il y a des fans des Bangles (groupe des années 80 au style très joyeux et féminin). On pourrait le croire car ce « The Eternal Flame » y ressemble beaucoup : c’est joyeux, énergique, avec un fond de synthé, un chant clair et aigu, un refrain musicalement très 80’s. Pas mal du tout, surtout ceux qui aiment les Bangles.
Allez, dernier morceau de cette rondelle avec le titre track « The Cricle Of Life ». Son de petites cloches pour mettre l’ambiance, guitare sèche, piano : une belle entrée en matière pour une ballade envolée et attrayante. Un bon ending.

Ma conclusion : un album très mitigé, très loin de l’énorme « Cristal Empire » et du bon « Eternity ». Un manque constaté au niveau des titres des chansons, des morceaux plus heavy que happy : ce qui change complètement la donne pour le groupe et qui risque de décevoir les fans, comme moi. A voir sur scène, mais pour découvrir le groupe, mieux vaut écouter le « Cristal Empire ».