Chronique

NEOPERA - DESTINED WAYS / Ear Music 2014

Tout droit venu d’Allemagne, cette nouvelle formation ne cache rien à son style musical tant par son nom que par sa pochette. En effet, NEOPERA est logiquement un groupe de metal opéra mais revu au goût du jour, avec sonorités modernes et heavy dixit la biographie. Chose intéressante pour le côté heavy, mais aussi pour la production… c’est M Dirk Schlächter (Gamma Ray) qui s’occupe de ces éléments, mais aussi de la basse. Par la suite, le groupe est composé de Jorn Schubert à la guitare (Dark Age), et de nouveaux venus à savoir :Mirko aux cris, Nina au chant soprano, Thorsten S au chant Baryton, Thorsten H à la batterie et enfin Mikis à la guitare. Aller c’est parti pour découvrir cette nouvelle aventure musicale teutonne.

L’album débute avec « The Marvel of Chimera » qui il faut le dire débute fort musicalement parlant. S’en suit l’arrivée des chanteurs. Autant les performances de Nina et Mirko sont bien mais autant la prestation / timbre bariton de Thorsten surprend et choque un peu pour ce titre heavy et burné. « A call to arms » débute à la guitare et avec le chant bariton qui là encore interpelle. Non pas que c’est mauvais, mais ça dénoté trop de l’ensemble pour ce mid tempo envolé où Nina marque les esprits, et où l’on sent aussi l’influence de Tarja Turunen niveau chant. « Remote » nous replonge dans du metal opéra burné boosté par un Mirko puissant et appuyé par la suite par Nina, avec Thorsten en fond, ce qui passe mieux et donne une dimension plaisante à cet ensemble. Titre éponyme, « Destined ways » est une petite bombe musicale, entre Nightwish et Edenbridge, où le travaille de composition est plaisant de par sa structure travaillée, directe et efficace. « Falling Water » vient calmer le jeu avec une intro piano / violon et où Nina prend les rennes, rappelant grandement du Nightwish période Oceanborn. Après ce moment de repos, retour à l’intensité et à la virilité sur « The greed », rapide et mélodique, où cette fois-ci le chant de Nina peut être un peu trop mis en avant choque et nous avant droit au retour agaçant de cette voix baryton.

Une ambiance plus sombre se met en place pour « Error », qui aurait pu être bien avec son intro martelante mais qui après le break perd en intensité et ce musicalement et vocalement parlant. Le piano retentit, et Thorsten lance « Last pantomime », où cette fois-ci les deux s’assemblent mieux que précédemment pour cette ballade bien agréable. Le groupe reprend les choses en main et débarque avec une sorte d’anthem nommé « Equilibria », mid tempo et épique voire chevaleresque qui une nouvelle fois perd de son intérêt avec ce chant baryton coupant l’ambiance contrairement au chant de Mirko qui relance la machine et donne la dimension voulue à ce titre. Petite interlude, « Requiem » comme son nom le dit, est portée par les chœurs et ses mélodies. Après la délicatesse, vient la sauvagerie. « Song of revenge » est très certainement le titre à retenir de l’album de par sa vivacité et son sans faute. Mirko prend les devants, appuyé par des chœurs guerriers sur le refrain, le tout pour trois minutes de bonheur. L’album se termine sur « The unspeakable », nouvelle ballade, jolie mais pas forcément nécessaire, et faisant un peu cliché soit-il dit au passage.

Conclusion : un premier album intéressant. Rien à dire musicalement, le mélange de passages opéra, heavy et plus viriles se fait sans accroches, à contrario du chant avec cette difficulté au niveau du chant Baryton. Non pas que Thorsten chante mal, mais d’une part de sa prononciation de l’anglais et surtout de l’adéquation avec la musique. A travailler…
 
Critique : Lionel
Note : 6/10
Site du groupe : Site de Neopera
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