Chronique
SATURNALIA TEMPLE - TO THE OTHER / Listenable records 2015
A ceux qui disent que le black métal est occulte et malsain, je répond peut-être ; mais c'est bien la seule chose que ces suédois ont gardé de ce courant du métal. Car en fait Saturnalia Temple a pioché ça et là quelques ambiances de Bathory et l'a transformé en musique sombre, spirituelle et hyponotique dans un registre qu'on ne peut que classer comme Black Stoner Metal.
Il faut donc en premier lieu apprécier le Stoner sous sa forme la moins connue, lente et extrêmement grasse comme vous l'avez peut-être découvert avec Mars Red Sky. La son est grave, à tel point qu'on pourrait penser qu'il n'y a que de la basse avec de la distortion. Ce n'est pas que la production est mauvaise, car la batterie est nette, il s'agit là d'un vrai choix artistique. Les riffs sont répétitifs, pour rentrer dans une forme de transe intérieure qu'aucune personne extérieure ne pourrait comprendre. Les quelques solis ou envolées à la guitare sont complètement psychédéliques, lents, bourrés d'effets incompréhensibles, absolument pas net. Quand au chant, s'il est éraillé pour coller à l'étiquette black, il est surtout très lent, comme un râle d'alcoolique dépravé. Mais ce chant n'est pas dominant, il n'est là que pour rajouter une ambiance à certains moments clés, comme une ancre dans le monde réel qui empêcherait de perdre pied.
Côté composition, le groupe insuffle dans chaque titre une ambiance unique qui le distingue des autres et compense assez le côté répétitif et la longueur extrême des 6 à 8 minutes qui compose chaque titre. D'une certaine façon, cette musique se veut contemplative, un peu comme si vous étiez amateurs d'art et que vous campiez devant une peinture. Chacune est unique, et il vous faut un certain temps avant de capter le sens et de vous délecter des moindres détails qui vous viennent au fur et à mesure de votre exploration. Au final, les morceaux très stoner qui balancent des gros coups de guitare comme "Black Sea of Power" s'avèrent moins intéressant que les morceaux purement perché comme "Void" qui conclut l'album de façon magistrale.
Conclusion : Vous aurez donc compris qu'il n'y a pas 36 manières d'apprécier la musique de ce groupe. Il faut avoir besoin de voyage intérieur ou de débauche alcoolique en solitaire pour se laisser dériver dans cette musique occulte et hypnotique. Il faut rechercher dans la musique autre chose qu'une performance technique et esthétique. A l'image de l'artwork principal, c'est un trou noir ouvert sur un autre monde qui attend l'auditeur. Et c'est à lui de construire ce qu'il y a à l'intérieur...
Tracklisting
1) Intro + Zazel Sorath
2) To The Other
3) Snow Of Reason
4) March of Gha'agsheblah
5) Black Sea of Power
6) Crowned With Seven
7) Void
Il faut donc en premier lieu apprécier le Stoner sous sa forme la moins connue, lente et extrêmement grasse comme vous l'avez peut-être découvert avec Mars Red Sky. La son est grave, à tel point qu'on pourrait penser qu'il n'y a que de la basse avec de la distortion. Ce n'est pas que la production est mauvaise, car la batterie est nette, il s'agit là d'un vrai choix artistique. Les riffs sont répétitifs, pour rentrer dans une forme de transe intérieure qu'aucune personne extérieure ne pourrait comprendre. Les quelques solis ou envolées à la guitare sont complètement psychédéliques, lents, bourrés d'effets incompréhensibles, absolument pas net. Quand au chant, s'il est éraillé pour coller à l'étiquette black, il est surtout très lent, comme un râle d'alcoolique dépravé. Mais ce chant n'est pas dominant, il n'est là que pour rajouter une ambiance à certains moments clés, comme une ancre dans le monde réel qui empêcherait de perdre pied.
Côté composition, le groupe insuffle dans chaque titre une ambiance unique qui le distingue des autres et compense assez le côté répétitif et la longueur extrême des 6 à 8 minutes qui compose chaque titre. D'une certaine façon, cette musique se veut contemplative, un peu comme si vous étiez amateurs d'art et que vous campiez devant une peinture. Chacune est unique, et il vous faut un certain temps avant de capter le sens et de vous délecter des moindres détails qui vous viennent au fur et à mesure de votre exploration. Au final, les morceaux très stoner qui balancent des gros coups de guitare comme "Black Sea of Power" s'avèrent moins intéressant que les morceaux purement perché comme "Void" qui conclut l'album de façon magistrale.
Conclusion : Vous aurez donc compris qu'il n'y a pas 36 manières d'apprécier la musique de ce groupe. Il faut avoir besoin de voyage intérieur ou de débauche alcoolique en solitaire pour se laisser dériver dans cette musique occulte et hypnotique. Il faut rechercher dans la musique autre chose qu'une performance technique et esthétique. A l'image de l'artwork principal, c'est un trou noir ouvert sur un autre monde qui attend l'auditeur. Et c'est à lui de construire ce qu'il y a à l'intérieur...
Tracklisting
1) Intro + Zazel Sorath
2) To The Other
3) Snow Of Reason
4) March of Gha'agsheblah
5) Black Sea of Power
6) Crowned With Seven
7) Void
Critique : Weska
Note : 7/10
Site du groupe : Page facebook du groupe
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