Chronique
ENSIFERUM - ONE MAN ARMY / Metal blade records 2015
Une armée à lui seul comme j'ai aimé à le traduire... Il fallait au moins un guerrier sauvage de ce calibre pour reléguer ce personnage emblématique qu'était le viking protecteur au rang de figure éthérée, reflet d'un passé que l'on devine dans le ciel. Il fallait au moins cette rupture dans le visuel pour oublier l'insipide Unsung Heroes qui a déçu le public, et justifié que nous n'accordions pas de notre précieux temps pour en parler.
Aujourd'hui pourtant, le message est clair et sans détour : Ensiferum fait peau neuve et part en guerre pour reconquérir ses fans avec du viking metal puissant et mélodique comme on l'aime.
Guerre, guerre !
Il est vrai que cette pochette en dis long sur le groupe, et elle fait même une promesse. Ce nouveau personnage n'est pas statique, il plante sa hache dans la tête d'un viking !
Arthour, c'est la guerre, pas changer assiette pour fromage
Bref, c'est sur un terrain guerrier que s'opère la rupture, et dans un registre plus épique que ne l'était From Afar. On s'en convainc assez vite avec la traditionnelle ouverture instrumentale. Elle est très douce certes, mais ce sont cette-fois ci les percussions qui démarrent, soutenues par des choeurs masculin qui donnent sens au morceau. Aucun doute, après la marche guerrière ça va péter !
Les traditions et les évolutions
La hache du jugement est la première à frapper dans un torrent de violence musicale incroyable. Le synthé est très présent, la guitare joue en triple croche, la double pédale bastonne et des choeurs masculins et féminins forment une introduction de choix pour balancer le très cliché growl de début par Petri Lindroos. Si par là suite, le groupe revient à ses fondamentaux, il n'en oublie pas de penser à la partie live. Le très court solo est donc précédé un pont assez long composé d'un riff guitare très Oï Oï pour attiser la foule, et d'un Who Oh pour chanter à tue-tête.
Si le retour registre très rapide n'est que passager, mais grandement appréciable comme le sublimissime titre éponyme, c'est surtout le côté symphonique et épique qui est accentué avec l'apport du synthé et l'intégration de choeurs de façon PER MA NENTE.
Chantez ! Hurlez!
Ensiferum a vraiment envie qu'on chante, qu'on scande ses refrains, qu'on lève nos cornes et qu'on boive à la santé de la horde païenne. Tout est vraiment axé là-dessus, mais ce n'est pas pour autant que l'album manque de rythme puisque le groupe intègre un lot de cassures de rythmed et de tons ; avec un chant un peu nouveau qui point de temps en temps son nez. Exemple parfait sur Le guerrier sans guerre qui est très bien découpé et varie les plaisirs.
Ensiferum raconte une légende...
...sans trop se prendre au sérieux non plus !
Je m'amuse depuis le début à franciser les titres du groupe, et ce n'est pas pour rien. Bien qu'il ne soit pas présenté comme un concept-album, cette oeuvre présente une grande cohérence dans la composition de chaque titre, et une grande cohésion dans son histoire, et que j'ai eu une grande facilité à m'approprié dès la lecture de la tracklist. Comme dans toute aventure épique, on ressent la colère, l'émotion, la tristesse, la bravoure, les murmures de vengeance, la fraternité entre les hommes, la solitude, la valeur de la famille, mais aussi une certaine désinvolture.
Un grosse pression est donc relâchée sur le le deux de pique qui propose un retour dans un endroit apprécié des guerriers : la taverne. Si vous aviez aimé le décalage Western de Stone cold metal sur l'album From Afar, vous tomberez à la renverse sur ce titre absolument délirant. Du disco typé Boney M s'invite sur une musique de cow-boy avec un chant en finlandais complètement improbable.
Et le plus drôle, c'est que la conclusion de cette histoire Neito Pohjolan est encore plus inattendu avec un chant féminin finnois sur un country/tango/folk qui rajoute encore une fois une touche de légèreté et de rêve à ce décor de guerre.
Conclusion :
Comme Amon Amarth avec Deceiver of the gods, Ensiferum avec son One man army a mis le doigts sur une formule qui marche du tonnerre. La production est montreuse de précision et de détail soigné. Je ne sais pas ce que ça va donner en live, mais le CD n'a pas fini de tourner, je vous le dis ! C'est l'album viking de l'année !
Tracklisting :
01. March of War
02. Axe of Judgement
03. Heathen Horde
04. One Man Army
05. Burden of the Fallen
06. Warrior Without a War
07. Cry for the Earth Bounds
08. Two of Spades
09. My Ancestors' Blood
10. Descendants, Defiance, Domination
11. Neito Pohjolan
Bonus
12. Rawhide
13. Warmetal
14. Candour and Lies
15. Bonus Song
Aujourd'hui pourtant, le message est clair et sans détour : Ensiferum fait peau neuve et part en guerre pour reconquérir ses fans avec du viking metal puissant et mélodique comme on l'aime.
Guerre, guerre !
Il est vrai que cette pochette en dis long sur le groupe, et elle fait même une promesse. Ce nouveau personnage n'est pas statique, il plante sa hache dans la tête d'un viking !
Arthour, c'est la guerre, pas changer assiette pour fromage
Bref, c'est sur un terrain guerrier que s'opère la rupture, et dans un registre plus épique que ne l'était From Afar. On s'en convainc assez vite avec la traditionnelle ouverture instrumentale. Elle est très douce certes, mais ce sont cette-fois ci les percussions qui démarrent, soutenues par des choeurs masculin qui donnent sens au morceau. Aucun doute, après la marche guerrière ça va péter !
Les traditions et les évolutions
La hache du jugement est la première à frapper dans un torrent de violence musicale incroyable. Le synthé est très présent, la guitare joue en triple croche, la double pédale bastonne et des choeurs masculins et féminins forment une introduction de choix pour balancer le très cliché growl de début par Petri Lindroos. Si par là suite, le groupe revient à ses fondamentaux, il n'en oublie pas de penser à la partie live. Le très court solo est donc précédé un pont assez long composé d'un riff guitare très Oï Oï pour attiser la foule, et d'un Who Oh pour chanter à tue-tête.
Si le retour registre très rapide n'est que passager, mais grandement appréciable comme le sublimissime titre éponyme, c'est surtout le côté symphonique et épique qui est accentué avec l'apport du synthé et l'intégration de choeurs de façon PER MA NENTE.
Chantez ! Hurlez!
Ensiferum a vraiment envie qu'on chante, qu'on scande ses refrains, qu'on lève nos cornes et qu'on boive à la santé de la horde païenne. Tout est vraiment axé là-dessus, mais ce n'est pas pour autant que l'album manque de rythme puisque le groupe intègre un lot de cassures de rythmed et de tons ; avec un chant un peu nouveau qui point de temps en temps son nez. Exemple parfait sur Le guerrier sans guerre qui est très bien découpé et varie les plaisirs.
Ensiferum raconte une légende...
...sans trop se prendre au sérieux non plus !
Je m'amuse depuis le début à franciser les titres du groupe, et ce n'est pas pour rien. Bien qu'il ne soit pas présenté comme un concept-album, cette oeuvre présente une grande cohérence dans la composition de chaque titre, et une grande cohésion dans son histoire, et que j'ai eu une grande facilité à m'approprié dès la lecture de la tracklist. Comme dans toute aventure épique, on ressent la colère, l'émotion, la tristesse, la bravoure, les murmures de vengeance, la fraternité entre les hommes, la solitude, la valeur de la famille, mais aussi une certaine désinvolture.
Un grosse pression est donc relâchée sur le le deux de pique qui propose un retour dans un endroit apprécié des guerriers : la taverne. Si vous aviez aimé le décalage Western de Stone cold metal sur l'album From Afar, vous tomberez à la renverse sur ce titre absolument délirant. Du disco typé Boney M s'invite sur une musique de cow-boy avec un chant en finlandais complètement improbable.
Et le plus drôle, c'est que la conclusion de cette histoire Neito Pohjolan est encore plus inattendu avec un chant féminin finnois sur un country/tango/folk qui rajoute encore une fois une touche de légèreté et de rêve à ce décor de guerre.
Conclusion :
Comme Amon Amarth avec Deceiver of the gods, Ensiferum avec son One man army a mis le doigts sur une formule qui marche du tonnerre. La production est montreuse de précision et de détail soigné. Je ne sais pas ce que ça va donner en live, mais le CD n'a pas fini de tourner, je vous le dis ! C'est l'album viking de l'année !
Tracklisting :
01. March of War
02. Axe of Judgement
03. Heathen Horde
04. One Man Army
05. Burden of the Fallen
06. Warrior Without a War
07. Cry for the Earth Bounds
08. Two of Spades
09. My Ancestors' Blood
10. Descendants, Defiance, Domination
11. Neito Pohjolan
Bonus
12. Rawhide
13. Warmetal
14. Candour and Lies
15. Bonus Song
Critique : Weska
Note : 9.5/10
Site du groupe : Site du groupe
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