Chronique
STREAM OF PASSION - A WAR OF OUR OWN / PIAS recordings 2014
Je change un peu de registre pour quelque chose qui vaut le détour à base de métal gothique, symphonique, progressif ET féminin ! Grâce à une levée de fond offerte par ses fans, les neérlandais ont pu se lancer dans un quatrième album. Et dans cet air de dernière chance, Marcela Bovio et son équipe donnent le meilleur !
Une toile poétique et dramatique
A war of our own est placé sous le signe de la sensibilité. Désormais instruments à part entière de la composition, les violons et les pianos donnent une vision beaucoup plus noble au métal gothique. Poétique et dramatique. Dans ce décor, la voix de Marcela s'épanouie de façon merveilleusement, et ces interventions en espagnol apportent toujours autant d'intensité dans la musique. Petite parenthèse, l'anglais de la mexicaine se porte beaucoup mieux !
Le paradoxe
Ce cadre de départ, le groupe va le maintenir tout au long de l'album comme fil directeur. Et le paradoxe, c'est précisément que cette orientation atténue le caractère répétitif pesant sur Darker Days, le précédent opus. Car dans ces conditions, le groupe canalise son énergie créative et va à l'essentiel pour assurer la cohérence des idées, et la cohésions des titres dans la tracklist.
Concrètement : faire plus avec moins
J'évoquerai ainsi une définition plus claire du rôle de la guitare qui partait dans tous les sens, tantôt mélodique, tantôt effacé émettant des solis par ci par là. Dès "Monster", le groupe canalise ses force autour d'un mur de son plus dur et aussi plus moderne avec un riff à la fois syncopé et pharaonique, magnifiquement doublé par les violons. Ces accroches plus incisives s'installent durablement et apparaissent parfois comme un peu dures comme sur "The curse", mais sous l'écoute répétée, c'est justement ce qui attenue l'impression de déjà entendu.
De la même, les solis virtuoses typé heavy, ces fioritures hors sujet, disparaissent. Les rares solis comme sur "Earthquake" sont typés Paradise Lost, sans aucune difficulté technique donc, mais d'une efficacité redoutable.
Un coup de coeur qui révèle un manque
Globalement, la musique tourne autour d'un tempo lent, et bien que chaque titre ait une identité propre de part les différents types de mise en scène, il manque quelque chose. Et ce que quelque chose ce sont des morceaux aussi percutants et aussi bien exécutés que "Burning star". Vous avez là une pépite de moins de 4 minutes qui envoi du bois. Et l'effort à fournir n'est pas bien lourd, ajouter une batterie plus rapide et une guitare djent déshumanisé effacé derrière les mélodies violons/piano, et surtout un refrain qui se chante sous la douche !
Un voix féminine de haut standing
Stream of passion reste malgré tout un groupe centré sur sa chanteuse, et on peut dire que Marcela ne souffre d'aucune concurrence. Il y une douceur, une grande chaleur et aussi une forme de sincérité dans cette voix. Elle incarne la femme sensible dans un monde qui a transformé la femme en héroïne guerrière de bande dessinée. Et franchement, ça fait du bien !
Cette femme a aussi ses défauts, ses montées aiguës accrochent par endroit, mais l'exécution générale est tellement excellente, son charme opère si bien, que je lui donne le bon dieu sans confession.
Vous ne pouvez pas passer à côté!
Conclusion : Stream of passion occupe désormais un créneau inoccupé et peut prétendre aux hautes sphères du metal gothique. De Within Temptation, à Xandria en passant par Epica et Lacuna Coil, plus personne ne s'y intéresse, comme une recette de base vraisemblablement trop difficile à revisiter. En pourtant A war of our own réussi parfaitement l'exercice et pointe du doigt de nouvelles directions avec beaucoup de génie. C'est encore un poil répétitif et en manque de rythme à mon goût, mais cet album supporte tellement l'écoute en boucle que je me demande si c'est réellement un problème...
Tracklisting :
1.Monster
2.A War of Our Own
3.The Curse
4.Autophobia
5.Burning Star
6.For You
7.Exile
8.Delirio
9.Earthquake
10.Secrets
11.Don't Let Go
12.Out of the Darkness
Une toile poétique et dramatique
A war of our own est placé sous le signe de la sensibilité. Désormais instruments à part entière de la composition, les violons et les pianos donnent une vision beaucoup plus noble au métal gothique. Poétique et dramatique. Dans ce décor, la voix de Marcela s'épanouie de façon merveilleusement, et ces interventions en espagnol apportent toujours autant d'intensité dans la musique. Petite parenthèse, l'anglais de la mexicaine se porte beaucoup mieux !
Le paradoxe
Ce cadre de départ, le groupe va le maintenir tout au long de l'album comme fil directeur. Et le paradoxe, c'est précisément que cette orientation atténue le caractère répétitif pesant sur Darker Days, le précédent opus. Car dans ces conditions, le groupe canalise son énergie créative et va à l'essentiel pour assurer la cohérence des idées, et la cohésions des titres dans la tracklist.
Concrètement : faire plus avec moins
J'évoquerai ainsi une définition plus claire du rôle de la guitare qui partait dans tous les sens, tantôt mélodique, tantôt effacé émettant des solis par ci par là. Dès "Monster", le groupe canalise ses force autour d'un mur de son plus dur et aussi plus moderne avec un riff à la fois syncopé et pharaonique, magnifiquement doublé par les violons. Ces accroches plus incisives s'installent durablement et apparaissent parfois comme un peu dures comme sur "The curse", mais sous l'écoute répétée, c'est justement ce qui attenue l'impression de déjà entendu.
De la même, les solis virtuoses typé heavy, ces fioritures hors sujet, disparaissent. Les rares solis comme sur "Earthquake" sont typés Paradise Lost, sans aucune difficulté technique donc, mais d'une efficacité redoutable.
Un coup de coeur qui révèle un manque
Globalement, la musique tourne autour d'un tempo lent, et bien que chaque titre ait une identité propre de part les différents types de mise en scène, il manque quelque chose. Et ce que quelque chose ce sont des morceaux aussi percutants et aussi bien exécutés que "Burning star". Vous avez là une pépite de moins de 4 minutes qui envoi du bois. Et l'effort à fournir n'est pas bien lourd, ajouter une batterie plus rapide et une guitare djent déshumanisé effacé derrière les mélodies violons/piano, et surtout un refrain qui se chante sous la douche !
Un voix féminine de haut standing
Stream of passion reste malgré tout un groupe centré sur sa chanteuse, et on peut dire que Marcela ne souffre d'aucune concurrence. Il y une douceur, une grande chaleur et aussi une forme de sincérité dans cette voix. Elle incarne la femme sensible dans un monde qui a transformé la femme en héroïne guerrière de bande dessinée. Et franchement, ça fait du bien !
Cette femme a aussi ses défauts, ses montées aiguës accrochent par endroit, mais l'exécution générale est tellement excellente, son charme opère si bien, que je lui donne le bon dieu sans confession.
Vous ne pouvez pas passer à côté!
Conclusion : Stream of passion occupe désormais un créneau inoccupé et peut prétendre aux hautes sphères du metal gothique. De Within Temptation, à Xandria en passant par Epica et Lacuna Coil, plus personne ne s'y intéresse, comme une recette de base vraisemblablement trop difficile à revisiter. En pourtant A war of our own réussi parfaitement l'exercice et pointe du doigt de nouvelles directions avec beaucoup de génie. C'est encore un poil répétitif et en manque de rythme à mon goût, mais cet album supporte tellement l'écoute en boucle que je me demande si c'est réellement un problème...
Tracklisting :
1.Monster
2.A War of Our Own
3.The Curse
4.Autophobia
5.Burning Star
6.For You
7.Exile
8.Delirio
9.Earthquake
10.Secrets
11.Don't Let Go
12.Out of the Darkness
Critique : Weska
Note : 8/10
Site du groupe : site du groupe
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