Chronique

Il aura fallu attendre cinq ans pour avoir le nouvel album du duo Kiske / Somerville. Le premier album, simplement nommé Kiske Somerville avait était en demi teinte (cf chronique sur le site). Depuis, les deux personnages ont eu le temps de se connaître, de chanter et tourner ensemble avec Avantasia, tout en faisant d’autres apparitions ici et là.
Se connaissant mieux, on est donc en droit d’espérer à un album plus travaillé et plus représentatif de leurs capacités vocales, et musicales.

Pour commencer, par de grande surprise niveau production. On prend les mêmes et on recommence. Mat Sinner et Magnus Karlsson sont de retour mais là encore, ils ont plus de recul pour mettre en avant ces deux grands chanteurs.
L’album débute avec le premier single et titre éponyme « City of heroes ». Autant dire que l’on rentre immédiatement dans le vif du sujet dans une ambiance endiablée et puissante où la magie du duo ne se fait pas attendre. Musique énergique, mélodies, envolées ; tout y est pour accrocher voire agripper l’auditeur. Une belle entrée en matière. « Walk on water » se voit être plus posée mais aussi plus envolée assez orientée vers le combo finlandais de Nightwish il faut le dire. Carré et taillé pour passer au niveau tout public, ce titre se laisse écouter facilement.
L’intro de « Rising Up » fait monter la pression avec son côté épique, et nous emballe grâce à sa dynamique qui rapidement nous transporte dans un univers rock mélodique de haute volée avec un refrain boosté et catchy. Un des meilleurs morceaux de cet album. Nouvelle surprise avec « Salvation » qui débarque sur un air plus chevaleresque mais tout autant mélodique, et au riff tranchant sur lequel le duo nous régale à travers ce duo de belle et de bête. Autant dire que l’on va de surprise en surprise avec cet album… « Lights out », claviers en avant, débarque telle une furie, légère et racée, agrémentée d’une mélodie et d’une rythmique implacables.
« Breaking Neptune » se voit tourner vers un univers plus heavy rock mélodique, montrant que le combo se s’encre pas dans un même style et ne tourne pas en rond, contrairement au premier opus.

On ressent aisément ce travail d’équipe, et ce sur tous les plans. Bien entendu, il fallait bien un break dans cette folie musicale. Ce se fera sur « Ocean of tears », une ballade bien faite, mais qui aurait été mieux placée comme titre de fin de l’album car dans ce cas, elle dénote trop, d’autant plus quand « Open your eyes » débarque et enfonce le clou une nouvelle fois avec son ambiance speed mélodique façonné à la Avantasia. Un titre qui fera mal sur scène, c’est certain vu son effet sur l’album. Le déchaînement se poursuit avec « Last goodbye » qui vient pulvériser les a priori de l’album précédent. Pas de routine et lenteur, ici, énergie et puissance se mêlent avec légèreté et dévouement. Nouvelle ballade, « After the night is over » aussi jolie soit-elle, vient casser une nouvelle fois l’ambiance et le rythme. Pas forcément nécessaire… « Run with a dream » remet les choses à leur place et c’est repartit pour du rock mélodique conséquent et prenant qui sans difficulté nous amène au titre final de l’album, le puissant « Right now », glorieux et épique que Chris Bay (Freedom Call) ne renierait pas.

Conclusion : quelle bonne surprise. Mise à part les deux ballades (une de trop et une mal placée) ce disque annonce un bon devenir pour ce duo. Album qu’il faudra(it) défendre sur scène pour concrétiser le tout. Mais sa place dans la discothèque est trouvée sans problème.