Chronique

2 ans se sont écoulés depuis le très bon ‘Gulty as sin’. Alors bien sur les fans aurons remarqué la sortie du live, mais là Nikolo Kotzev (l’opéra rock Nostradamus) revient avec un opus tout neuf.
Armé comme à son habitude de très bon chanteur. Le Bulgare nous propose une équipe un peu remaniée. On retrouve Joe Lynn Turner (HTP, Malmsteen, Deep Purple, Rainbow…) et Goran Edman (Malmsteen John Norum) déjà présents précédemment puis, Tony Harnell (TNT Starbreaker) et un jeune inconnu Erik Martensson (Eclipse), en remplacement du grand Jorn Lande.

Bon allé, c’est parti pour 12 titres rendant hommage aux grands noms du hard des 70’, et c’est la titre track qui ouvre le bal avec un JTL très en forme. Petite intro avec bruit d’orage, de cloche avant le claque. Un départ canon digne des grands moments de ces 2 messieurs. A noter aussi la présence d’un orchestre symphonique de 31 personnes qui embellie terriblement bien l’ensemble. JLT est très en forme et colle définitivement super bien à ce groupe (il faut dire qu’il y est depuis le début). Le refrain est entraînent et même le petit break est super. Bref un début en fanfare : vivement la suite ! Superbe début oriental pour « Bad Madman » avec un Goran Edman transfiguré que l’on ne reconnaît pas des les premières notes en prenant un timbre sombre et heavy. Mais rassurez vous la suite nous remet en accord, avec cette jolie voix qui me rappelle des souvenirs (ah la la le ‘fire and ice’ d’Yngwie !!). Un autre très bon titre sur lequel n’empêche, Goran est irréprochable. On a à faire à du grand Brazen Abbot. Maintenant c’est au tour de mon ami Tony de prendre place pour un « Godforsaken » tonitruant, bien rythmé qui met le feu. Tony est excellent (ben oui malgré ses défauts il est quand même un grand chanteur) et colle bien à ce style plus bluesy. Nikolo nous en donne plein les oreilles avec ses solos d’une dextérité époustouflante. Ouf quels débuts !!
« Dreams » retrouve JLT pour une sorte de ballade rythmée, avec beaucoup de piano, un refrain calibré du style FM et une atmosphère sympa calme et agréable. Un peu de répit après les 3 tornades successives mais qui rend franchement bien. Bon pour ceux qui s’impatientent « Flyin blind » reprend les chemins hard mais là un peu plus 80’. Goran excelle (on s’y attache à force au petit) dans ses vocalises. On plonge en pleine période FM, mais le bon FM, pas la daube commerciale. Un titre enjoué sur lequel tout le talent de Nikolo s’étale. Pour résumer : rafraîchissant et nostalgique.
« Another day gone » commence par une petite intro avant le monstrueux riff heavy. Tony débarque hargneux un peu comme dans Starbreaker (vous savez son autre groupe) pour un titre tonitruant limite sombre. Il faut reconnaître qu’une fois de plus Tony frappe méchamment juste en étant d’une maîtrise vocale impressionnante. Quel pied ce titre.Le grand hard bleusy déboule dans vos enceintes avec « More than money ». Un titre extra avec un JLT qui se la joue tantôt Bon Scott (AC/DC) tantôt Ian Gillian (Deep Purple). Un orgue qui nous est sortit des bons vieux ‘machine head’ et ‘In rock’ (Deep Purple) un titre qui te met la patate pour des semaines. Ah la la quels bonheurs intenses !!
Petite ballade qui me rappelle le ‘fragile’ de Sting. « The shadows » est chantée par Erik Martensson qui nous dévoile une bien jolie voix sensuelle est chaude. Une très jolie ballade acoustique chantée comme il se doit par cette illustre inconnue qui ne le restera pas longtemps. Superbe mélange hard / symphonie pour l’intro de « Beggar’s lane » avec cette montée en puissance, avant de nous dévoiler un Goran posé maîtrisant parfaitement. Ce titre magnifique entre un hard classieux et le défi vocal de cette chanson loin d’être évidente à chanter. Une petite perle de musique, sur lequel chacun nous prouve son talent.
« Rage of Angels » nous donne droit à un hard puissant avec un groove terrible et surtout une leçon de chant entre JLT et Erik Martensson qui nous font bander avec leurs démonstrations, leur feeling, bref leurs talents et quand en plus vous y rajoutez un refrain énorme qui se retient dès la première écoute : alors là on approche l’orgasme. Ouf je suis vidé.
Tony revient pour la dernière fois avec ce « Lost » bien sympa qui poursuit super bien avec un titre hard symphonique rythmé. Bon on ne va pas revenir sur la performance de Tony (on pourrait croire après qu’il y a quelque chose entre nous) mais il faut le dire : encore un bien bon titre. Voici la dernière : « Shades of grey » qui commence sous la pluie. Une jolie ballade touchante qui nous montre un Goran sublime d’émotion dans ce titre magnifique au refrain magistrale. Franchement splendide, elle conclut de fort belle manière cet opus très bien.

Conclusion : ce qui adore le groupe ne seront pas déçus. Ceux qui ne connaissent pas devraient se pencher dessus, surtout si vous aimez les noms pré-cités. Bref Nikolo à une nouvelle fois visé juste en sortant un nouvel album 100% hard avec un feeling unique et la très bonne participation des hurleurs de service qui ont dû s’éclater (mention spéciale à Goran Edman qui m’a littéralement bluffé car cela faisait bien longtemps que je ne l’avais vu aussi impérial)