Chronique

BRUCE DICKINSON - SOUL OF TYRANNY / SANCTUARY RECORDS 2005

7 longues années depuis le fabuleux ‘The chemical wedding’ qui sans le savoir, clôturait la carrière solo du très grand front man d’Iron Maiden car celui ci retourne dans son groupe durant l’été 99.
Donc pour beaucoup c’en était fini des escapades solitaires d’un des plus grand chanteur de heavy métal que la planète ai pu porter et puis en ce mois de mai 2005 nous revoilà avec ce ‘soul of tyranny’ tout chaud : Quel bonheur !! Sans plus attendre dévoilons cette offrande tant désespérément attendue.

Une intro bien sombre « Mars within » nous accueille avant l’entrée en matière « Abduction » : du pur heavy métal à la Maiden chanté de voix de maître par un Bruce impérial. Niveau guitare c’est toujours l’impeccable Roy Z (Halford Rob Rock) qui s’y colle à merveille : un petit brûlot qui met le feu.
Entrée puissante à coup de double pour « soul intruders » qui me rappelle le travail réalisé par Rob Halford et Roy Z, puis le titre reprend des airs plus dickinsonnien jusqu’au super refrain intense à souhait. Les solos de guitare sont magiques (même s’ils ne valent pas ceux de la vierge de fer). La prod est une nouvelle fois racée ; du très grand boulot pour Roy. « Kill devil hill » se fait plus épique, Bruce excelle dans ces moments intenses mid tempo, posés sur la qualité d’un chant qui n’a rien perdu de sa superbe au fil des années, voir même elle s’est bonifiée. Baignant dans une ambiance particulière et bien sombre, elle nous prend aux tripes comme un mauvais cafard. A noter une sublime fin calme.
La ballade « Navigata the seas of the sun » acoustique, et magique, est un des forts moments de l’album. D’un calme absolu elle nous amène au grès des vagues dans ce petit monde doux où une nouvelle fois la voix irrésistible et posée de Bruce est un régal.
« River of no return » rappelle aux 1ers abords un métal plus moderne dans un mid tempo au couplet calme, ambiant et au refrain plus envolé : prenant. Etrange elle se laisse déguster avec un arrière goût de malaise persistant durant tout l’album tant l’ambiance y est si particulière. D’ailleurs le solo d’abord oppressant puis mélancolique vient confirmer. « Power of the sun » est du pur gros métal. Couillu et puissant, il ne passe pas inaperçu. De plus le refrain entraînant devient un must.
« Devil on a dog » débarque dans un esprit très ‘Sabbath bloody sabbath’ avant d’entamer un style plus léger. Quand au refrain c’est une petite merveille : mélodique et sublime, il transcende ce titre limite FM mais diablement bon et, « Believel » sombre et malsaine montre le coté obscure de sieur Dickinson dans un titre puissant et heavy : tonitruant. Sûrement le titre le plus oppressant, le plus sombre de toute sa carrière, bien aidé par l’apport de synthé, le genre de titre qui te marque à vie.
Voici déjà le dernier titre « Tyranny of soul » qui commence calmement dans un style proche de ce que fait Blaze Bailey, mais le refrain terrible nous redonne du bon Air Raid Siren mélodique et emporté bref du très bon. Un titre de bon heavy métal bien appuyé par la guitare de Roy puissante et tranchante, dans un passage tout bonnement exquis avec un Bruce en maître surfant avec brio sur ces riffs mortels. Une fin énorme qui clôt à merveille ce petit bijou qui renoue avec les temps passés.

Conclusion : un must telle est la définition de cet opus. Ceux qui l’ont quitté en 98 ne seront pas déçu (d’ailleurs qui peut l’être). Bruce nous prouve une fois encore qu’il est très grand et bien l’un des meilleurs. Ce Tyranny of soul est à classer dans votre Cdtech aux cotés des classiques ‘Accident of birth’ ‘The chemical wedding’ et bien sur ceux d’Iron Maiden.
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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