Chronique

WALLS OF JERICHO - NO ONE CAN SAVE YOU FROM YOURSELF / Napalm Records 2016

S'étant déjà fait un gros nom dans le milieu punk métalcore, WALLS OF JERICHO s'est mis en stand by depuis 2008. Permettant à chacun de travailler sur des projets personnels, il a aussi permis au groupe de trouver un nouveau partenaire. Ainsi après 8 années de gestation, « No One Can Save you From Youself » sort sous la bannière Napalm Records.

L' « Intro » est simple : une sirène signalant le chaos, le retour dévastateur du groupe. Cette idée me plait assez : « Attention les gars on arrive, ça va faire mal ». On amorce ce retour avec « Illusion of Safety » court et brutal à souhait. Le ton est lancé. Le titre éponyme pulse à mort, riff punk très lourd, insistant, cassures rythmiques, le chant de Candace Kucsulain est puissant, enragé et est souvent secondé par les chœurs des autres zikos. « Forever Militant » continue d'enfoncer le clou, avec un son résolument plus métal. Les 8 années de gestation ont transformé le groupe. S'éloignant un peu de ses racines pour évoluer dans des sphères plus brutales et techniques.
Ça pulse bien, et honnêtement en live ça doit envoyer du lourd… du très lourd. Sans être fan de ce genre, je dois dire que le groupe fait dans l'efficace. « Fight The Good Fight » donne dans un ton différent, plus aérien, mais toujours aussi rentre dedans.
On accélère avec une bonne rythmique bien punk le temps de « Cutbird » qui donnera aussi dans un riff lourdissime jouissif. Un mur de son tout comme le surpuissant « Relentless ». Putain ce matraquage de ouf ! Pure colère musicale et verbale ! Anthem of rebellion Bros !! passages thrash en plein milieu histoire de casser un peu les codes.
Je suis agréablement surpris. Musicalement c'est assez complexe et changeant pour ne pas être d'une linéarité emmerdante, c'est puissant, accrocheur, et très mauvais pour les cervicales (ce qui est un point positif).
Dans un style proche de Slayer, « Damage Done » continue de casser les tympans ! On est toujours dans du morceau de trois minutes, donc ça veut bien dire « Tout dedans ! ». On calme un poil les esprit avec l'intro de « Reign Supreme » qui poursuivra sur un mid-tempo et finalement accélérera pour finir sur le rythme de croisière que l'on entend depuis le début. Et sans surprise ça se poursuivra sur « Anthem », « Wrapped in Violence ».
Le groupe a décliné et distillé son style sur les 13 morceaux, pour finir sur un « Probably Will » qui apporte un peu de fraîcheur, avec piano et chant clair, très beau et très bien exécuté. Cette belle balade apaise énormément et fais un bien fou. Excellente façon de finir l'album. Je regrette que le groupe n'ai pas plus suivi cette voie là. Peut-être pour le prochain !

Bon j'ai la chetron çacom mais je dois dire qua ça fait du bien. WALLS OF JERICHO nous sort un album honnête, puissant, assez varié au niveau des influences et rudement efficace. 8 ans de boulot ça se sent. Alors oui, on a tout de même une grosse unité et certains y verront une redondance mais au moins c'est efficace.



 
Critique : SBM
Note : 8/10
Site du groupe : Facebook officiel
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