Chronique

ALICE COOPER - DIRTY DIAMONDS / EAGLE ROCK NAIVE 2005

2 ans après un très bon ‘The eyes of Alice Cooper’ qui a vu notre maître de l’horreur revenir à son hard rock n roll des 70’ des plus tonitruant, Vincent Furnier, infatigable, nous revient donc avec ce Dirty Diamonds qui nous replonge encore dans un monde unique où le old school côtoie le rock moderne avec comme maître à bord un Alice qui décidément ne vieillit jamais : Suivez le guide.

Intro façon AC/DC pour « Women of mess destruction », puis on part dans un gros titre bien hard 60’. La voix d’Alice qui n’a pas pris une ride vient se poser sur la guitare et la magie opère. Le refrain quand à lui est tonitruant et sens le bon vieux rock bien rétro mais foutrement efficace : quel pied !!
Sans plus attendre « You make me wonna » débarque avec encore ce style bien rock qui nous rappelle les grands moments des albums Killer, School’s out, et le refrain te fait bouger ton corps et chanter les hou hou hou !! avec un plaisir immense. Riff très Rolling Stones pour « Perfect » un mid tempo bien cool qui te colle à la peau avec ces refrains faciles à chanter ah la la…
La titre track « Dirty diamonds » commence sur une intro étrange avant de péter un plomb et de balancer un hard mi old school mi moderne appuyé par de grands coups de trompette. Un style très Aerosmith qui décape à mort. Un refrain mortel qui te rentre dans la tête et ne te lâche plus. Un des meilleurs morceau de l’album qui te met la pèche pendant toute la journée ; à écouter sans modération : un must !
La première ballade « Pretty ballerina » me rappelle étrangement le « Lady Jane » des Rolling Stones un esprit très 60’ avec son petit clavecin en fond pour un très joli morceau sur lequel j’adhère totalement. Un moment de calme bien sympatoche . « Sunset babies » est un autre titre pur rock en hommage à Paris Hilton (un hommage à la Alice Cooper cela veut dire : tient dans ta gueule !). Voici la recette de l’éternel jeunesse un style mélangé entre le rock actuelle et l’expérience des années passées avec une équipe de jeune musicos qui assure grave.
Ambiance plus étrange avec « Zombie dance » très bluesy ; elle dénoterait presque mais chez Alice Cooper rien ne dénote, avec toujours ce petit coter Rolling Stones et cet harmonica. Ce titre se trouve être un bizarrerie bien cool. De plus une femelle vient pousser la voix (un peu à l’instar du gimme Shelter des Stones) : rafraîchissant.
Autre bizarrerie « the saga of Jesse Jane » est une ballade western énorme sur laquelle le sieur Cooper se mue en une voix beaucoup plus chaude. Super agréable elle nous enivre de son parfum d’histoire : fermez les yeux et vous vous retrouvez en plein ouest sauvage à bord d’une diligence (tient Ryan qu’est ce que tu fais en plein désert ? ah c’est pour le solo ok !) ahhh…
Autre ballade beaucoup plus habituelle « Six hours » se fait déchirante avec cette voix triste et cette lead guitare larmoyante. Une très jolie ballade pleine d’émotion, où la guitare est magnifique. On reprend notre bon vieux rock avec « Steel that car » avec son riff terrible et son refrain énorme. Lâchez vous, éclatez vous ! Putain que c’est bon et ce solo façon Chuck Berry ah la la que c’est bon aussi!!
La on rentre plus dans un style plus moderne avec « Run down the devil » qui rappelle un peu les titres du Dragontown. Un mid tempo sombre un poils R’N’B (comprenez rythme & blues et pas merde commerciale) voir soul, elle se fait remarquer avec sa grosse basse bien lourde. Les deux compères Ryan Roxie et Eric Dover s’éclatent à la guitare : tout un programme.
« You own worst enemy » rattrape le train des 60’ avec son petit coté Beatles enjoué et très fraîche : elle va faire son effet sur scène.
Alors là, le bonus track c’est un peu du n’importe quoi : je m’explique. Musicalement bien même très bien il est plus proche des titres du Brutal planet ou Dragontown avec son coté heavy, sombre et limite indus mais la où le bas blesse c’est l’invité : Xzibit un rappeur américain qui vient faire un duo avec le grand Alice. Bon ça choque, mais ça passe (tout le talent de monsieur Vincent Furnier) mais quand même, il faudrait pas que cela devienne une habitude.

Conclusion : Alice vient de poser un album détonant dans ce monde terne. Une lueur de gaieté, de bon vieux rock qui prouve bien que cette musique n’a pas d’age et que l’on peu encore s’éclater 40 ans plus tard. Merci chèr Vincent Furnier pour cela et même tout le reste de votre carrière. Vivement conseillé !!
 
Critique : Guillaume
Note : 8/10
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