Chronique

Opeth persiste et signe. Le rock progressif des 70's écrase les derniers relents de metal extrême. Et jamais depuis Heritage l'artwork n'avait été aussi clair sur ce changement. Attendez-vous donc à une bonne dose de psychédélisme, car Mickael Akerfeldt a laché la bride !

Les incontournables pour commencer
En la matière, le plateau sera bien garni. Poussé par un western-spaghetti, Sorceress ouvre une série de titre aux univers multicolores et pas si simple d'abord. Son côté stoner à tomber par terre envoi dans les cordes, direct vers la première "lyric-vidéo" du groupe The wilde flowers. Ici respire le génie du mélange entre le prog des années 60/70's avec la pèche de leur longue exploration musicale. Génie de la technique, folie des émotions, cette magie qui transformera le final en instant épique. Un gros coup de poing sur la table.

Les douceurs pour s'apaiser
Si les suédois ne perdent rien de leur force de frappe, ils ont en revanche tempéré l'ensemble en explorant des registres bien plus doux. Les fans devront affronter un titre comme Will O the wisp que nos pères apprécieraient pour ce soyeux mélange de guitare sèche et de mellotron, comme une dédicasse à Jethro Tull ou encore Kansas. Plus intéressant, et quelque part bien plus familier, The seventh sojourn aux mélodies orientales qui appelle à la sensualité. Rappelons-nous qu'à Woodstock, ça n'enfilait pas que des perles...

Aux confins du rock, Opeth
Conclusion : Sorceress c'est plus d'une heure de bonheur, riche, bien plus riche que ne laissera présager la première écoute. Opeth s'est éparpillé mais chaque titre semble indispensable à l'équilibre entre la beauté, le génie et la folie. De grand moments de prog' attendent les courageux qui se pencheront sur Chrysalis et Strange brew.

Track listing:
01. Persephone
02. Sorceress
03. The Wilde Flowers
04. Will O The Wisp
05. Chrysalis
06. Sorceress 2
07. The Seventh Sojourn
08. Strange Brew
09. A Fleeting Glance
10. Era
11. Persephone (Slight Return)