Chronique
DARK TRANQUILLITY - ATOMA / Century Media 2016
Pionnier du Death metal mélodique Made in Göteborg, Dark Tranquillity (DT) se distingue de ses contemporains In Flames et Soilwork par sa constance et son perfectionnisme plus que sa capacité à innover. Cela n’a pas empêché les suédois d’édifier en 2013 le grand chef d’œuvre Construct. Pour tourner la page, le groupe est parti en quête de nouveauté sur ce 11ème album. Le résultat est sublime, et ne manque que de très peu sa cible. Explications.
Construct comme base
Tout d’abord, le travail individuel est resté la base de la composition. Ainsi, Anders Jivarp (batterie) domine largement la page. Un point non négligeable, car la batterie sera au cœur de la sensation de déjà-vu. L’album lui doit tout de même parmi ses meilleurs titres : Atoma et The pitiless. Explosions de riffs, Mélodies claviers d’anthologies, refrain en voix claire, mais pas systématique, tous les ingrédients qui ont permis à Construct d’emporter le 10/10 sont là. Exactement ce à quoi tous les fans s’attendaient. Pas de surprise.
Seul le très étrange Forward momentum se détache du reste, lent, bizarre, au couplet en chant clair particulièrement troublant. Michael Stanne (chant) est fabuleux en tout point mais je regrette les titres bonus sur lesquels Jivarp et lui ont pris des risques. Quelle est cette idée de mettre 2 titres sur un deuxième CD ?!
Mais à l’identité bien trempée !
En parallèle, les compositions des autres membres du groupe Martin Brändström (arrangements et production) et Niklas Sundin (guitare) n’offrent rien de nouveau non plus, mais la nature du son a été particulièrement bien travaillée, en parfaite cohésion par avec l’artwork étrange imaginé par Sundin.
DT frappe avec ce son dès Encircled d’un tonnerre de riffs façon Skydancer renforcé d’un coup de marteau au piano. Un vrai film d’horreur. Moins rapide sur le reste de l’album, le son montera en puissance sur les aspects grinçants, inquiétants, parfois dissonants de leur musique, aidé par des lignes de claviers mieux rendues que jamais. Bien qu’il très convenu, Clearing skies offre des nappes de claviers à faire hérisser les poils. De son côté, la guitare joui d’une dualité son à l’ancienne, son moderne au point de rendre l’intervention de Björn Gelotte (In Flames) totalement naturelle sur le solo de Force of hand. Premier featuring musical depuis la création. Un régal.
Conclusion : Atoma est à Construct ce que We are the void a été à Fiction, bien plus difficile d'accès. L’ambiance est tendue, la musique un travail d’orfèvre, bluffante de cohésion et d’harmonie avec l’esprit sombre et tranquille, l’identité du groupe. Voici donc l’incontournable du Death Mélodique de l’année 2016.
Reste malgré tout que la source d’inspiration commence sérieusement à se tarir, et qu’aucune rupture artistique ne se profile à l’horizon. Ou en tout cas, rien d’aussi fort que les albums qui ont suivi l’arrivée de Martin Bränström en 1998…
Track listing
01. Encircled
02. Atoma
03. Forward Momentum
04. Neutrality
05. Force Of Hand
06. Faithless By Default
07. The Pitiless
08. Our Proof Of Life
09. Clearing Skies
10. When The World Screams
11. Merciless Fate
12. Caves And Embers
Construct comme base
Tout d’abord, le travail individuel est resté la base de la composition. Ainsi, Anders Jivarp (batterie) domine largement la page. Un point non négligeable, car la batterie sera au cœur de la sensation de déjà-vu. L’album lui doit tout de même parmi ses meilleurs titres : Atoma et The pitiless. Explosions de riffs, Mélodies claviers d’anthologies, refrain en voix claire, mais pas systématique, tous les ingrédients qui ont permis à Construct d’emporter le 10/10 sont là. Exactement ce à quoi tous les fans s’attendaient. Pas de surprise.
Seul le très étrange Forward momentum se détache du reste, lent, bizarre, au couplet en chant clair particulièrement troublant. Michael Stanne (chant) est fabuleux en tout point mais je regrette les titres bonus sur lesquels Jivarp et lui ont pris des risques. Quelle est cette idée de mettre 2 titres sur un deuxième CD ?!
Mais à l’identité bien trempée !
En parallèle, les compositions des autres membres du groupe Martin Brändström (arrangements et production) et Niklas Sundin (guitare) n’offrent rien de nouveau non plus, mais la nature du son a été particulièrement bien travaillée, en parfaite cohésion par avec l’artwork étrange imaginé par Sundin.
DT frappe avec ce son dès Encircled d’un tonnerre de riffs façon Skydancer renforcé d’un coup de marteau au piano. Un vrai film d’horreur. Moins rapide sur le reste de l’album, le son montera en puissance sur les aspects grinçants, inquiétants, parfois dissonants de leur musique, aidé par des lignes de claviers mieux rendues que jamais. Bien qu’il très convenu, Clearing skies offre des nappes de claviers à faire hérisser les poils. De son côté, la guitare joui d’une dualité son à l’ancienne, son moderne au point de rendre l’intervention de Björn Gelotte (In Flames) totalement naturelle sur le solo de Force of hand. Premier featuring musical depuis la création. Un régal.
Conclusion : Atoma est à Construct ce que We are the void a été à Fiction, bien plus difficile d'accès. L’ambiance est tendue, la musique un travail d’orfèvre, bluffante de cohésion et d’harmonie avec l’esprit sombre et tranquille, l’identité du groupe. Voici donc l’incontournable du Death Mélodique de l’année 2016.
Reste malgré tout que la source d’inspiration commence sérieusement à se tarir, et qu’aucune rupture artistique ne se profile à l’horizon. Ou en tout cas, rien d’aussi fort que les albums qui ont suivi l’arrivée de Martin Bränström en 1998…
Track listing
01. Encircled
02. Atoma
03. Forward Momentum
04. Neutrality
05. Force Of Hand
06. Faithless By Default
07. The Pitiless
08. Our Proof Of Life
09. Clearing Skies
10. When The World Screams
11. Merciless Fate
12. Caves And Embers
Critique : Weska
Note : 9/10
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