Chronique

Il faut dire que 2016 est une grosse année pour HAMMERFALL qui souffle mine de rien ses 20 bougies, mais qui a aussi quitté leur bon vieux label Nuclear Blast pour signer à l’écurie Napalm Records. Donc bon, tous ces changements donnent visiblement un élan de créativité au groupe qui, pour moi tournait en rond depuis un bon moment.
Je suis donc assez curieux de voir ce que va donner ce « Built to Last ».

L’extrait « Bring It ! » déboule direct avec un assaut lourd et véloce, typique des bons riffs que le groupe sait servir. Les couplets sont pas mal bien qu’il n’y ait rien de neuf niveau innovation. Je suis pas trop fan du refrain un poil pauvre, mais la prod est au poil et du coup ça dégage une puissance assez plaisante. « Hammer High » est d’un bateau presque affligeant. Le riff est ultra simpliste, c’est à ce demandé ce que le groupe a fait pendant l’écriture. Même si les montées dans les aigus de Joacim Cans sont top !
Douce et belle intro acoustique pour « Sacred Vow » pour lancer un riff enfin sympa qui claque bien avec une batterie placée juste pour un effet des plus réussi. Le break acoustique fera écho à l’intro et prépare le terrain à un solo assez sympa, simple mais qui passe bien. Bon allez les gars on monte le métronome ! Vélocité est le maître mot sur « Dethrone And Defy ». Les lignes de chant sur le couplet sont très bonne, le morceau est très réussi ! Du bon HAMMERFALL même si dire que le groupe se réinvente serait mentir.
Petite pose ballade avec « Twilight Princess » (non rien à voir avec Zelda ! Quoi que… bah j’en sais rien mais je pense pas!) simple et c’est tout. Ça casse pas trois nageoire à un saumon… Ce morceau laissera pas un gros souvenir, ni un petit d’ailleurs. Le bon riff de « Stormbreaker » me le fera d’ailleurs vite oublier. Le morceau semble accélérer pour débouler sur un excellent solo, assez speed/heavy qui claque bien. Un des bon moment de bravoure de cet opus. Le titre éponyme délaisse la rapidité pour la puissance. Riff heavy soutenu mais qui reste trop… martial, on entend presque le métronome tellement tout tombe sur le même temps ! Pas exceptionnel celui là.
On continue sur du classique HAMMERFALL années 2010 sur « The Star of Home » c’est à dire des riffs simples, mais qui font pas mal au oreilles. Mais pour un groupe de ce gabarit je m’attendais franchement à mieux.
L’intro de « New Breed », sans innover a le mérite d’être percutante, le chant de Joacim explorant un côté plus grave de sa voix, y’a du mieux, dommage que ça soit à fin de l’album. Après mieux oui mais ça décoiffe pas ma grand-mère pour autant ! On termine donc avec « Second To None » qui certes apaise en fin d’album mais… apaiser après quoi ? Cette ballade heavy mid tempo est tellement commune que ça déçoit. En fait elle fait bien le boulot, elle résume tout.

Je sais pas si HAMMERFALL sera bâti pour durer mais je dois dire que album après album, ça tourne en rond. Aucune remise en question ni prise de risque. J’ai peur que certains groupes comme Sabaton, pourtant énorme en potentiel suivent cette voie. Alors attention y’a quelques moments de bravoure mais c’est comme un K-way quand vous être frappé par un ouragan : ça sert pas à grand-chose.