Chronique

THE BUTCHER\'S RODEO - BACKSTABBERS / At(h)ome 2015

Après avoir vu le groupe THE BUTCHER’S RODEO en live au Jas Rod, je me suis dis que je devais consacrer quelques lignes aux parisiens et leur fameux Hobocore !
Le groupe mené par Vincent Peignart-Mancini (également chanteur de Aqme) nous livre ici leur album « Backstabbers » qui trace l’histoire d’un pirate. L’intro d’ailleurs colle bien au thème, on entend les vagues.

Cet opus sera très court, une bonne demi heure dans l’ensemble. Ce qui en fait veut dire une chose : le groupe va à l’essentiel. Et c’est le cas. Les morceaux pulsent avec une énergie très appréciable, alliant chant clair et growl « core » parfaitement maîtrise. Y’a pas à dire Vincent connaît son taf !
Les trois premiers morceaux se ressemblent énormément, même schéma, certes, mais aussi même transition entre les deux chants. Ça donne la désagréable impression de déjà entendu. Ça change un peu avec « Redemption » qui sera un peu plus agressive que ses aînées.
Au niveau de la prod y’a rien à dire. Les musiciens jouent parfaitement à leur place et le mixing fait honneur aux compos du groupe. C’est chaud et dantesque, un vrai plaisir !
Le gros savoir faire du groupe réside dans sa capacité à faire du hyper mélodique par moment, avec un chant posé et des riffs très mélodieux, et par moment des pur moments de brutalité qui feront headbanger vos grands-mères en concert !!
Prenez « The Legacy » par exemple, ou « Good Fuckin Luck ». Un pur moment de gros son plein ta face !! Quand je vous disais que le groupe allait à l’essentiel c’est de ça que je parlais. Et le groupe évolue au long de l’album. Sur « The Shallows », la monté censé aboutir à l’envolée chant clair… laisse place à du growl. Ils m’ont bien eu ! Et tant mieux !
Les tonalités sont variées, les compos ne sont pas linéaires ou bateaux, on sent les influences diverses se mélanger avec harmonie, et c’est pas donné à tout le monde.

Un autre point intéressant de l’album sera les interludes. En effet, outre l’intro, deux autres morceaux « The Journey » et « The Devil of The Wind » servent de cassure, et ils sont placés juste là où il faut.

Ouah ! Putain 30 minutes ça passe vite ! L’album s’écoute tout seul, vous promène entre plusieurs sentiments, en gardant toujours le même bon cap. Bon de base je suis pas trop fan de ce style, mais je dois dire que THE BUTCHER’S RODEO frappe juste avec un album mature, varié, technique et puissant. Et sachez que le package vient aussi avec une folle énergie sur scène ! Hésitez pas !
 
Critique : SBM
Note : 8/10
Site du groupe : Site Officiel
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