Chronique
DAGOBA - BLACK NOVA / Jive epic (Sony) / Century Media 2017
Une black nova. Une grosse explosion. Une scission dans le souffre avec Francky Costanza (batterie) et Z (guitare). Désormais, Shawter (chant) semble être le seul capitaine à bord, et donne son cap : "qui m'aime me suive". Pour alimenter son métal industriel, le groupe récupère alors Jean-Laurent Ducroiset (guitare) du groupe Xplore Yesterday, avec lequel Shawter a déjà collaboré, et Nicolas Bastos (batterie) du groupe de hardcore/metalcore parisien l'Esprit du clan, que je vous encourage vivement à découvrir au passage.
Inner sun, le titre qui explique tout
Avec ce septième obus, le groupe fait vibrer un son plus électro et plus aérien, pour ne pas dire pop. Leur premier single et premier titre Inner sun multiplie les influences et tape dans le moderne. La dub-step et de nombreux arrangements électro se glissent avec une rare fluidité, comme une évidence, entre des riffs pachydermiques et des refrains en voix claire. Bien d'autres groupes ont essayé ces dernières années, c'est vrai, mais Dagoba fait parti de ces rares groupes qui savent vraiment produire et accrocher l'auditeur.
Même constat avec l'orchestration, toujours plus cinématographique, qui feront particulièrement des merveilles sur The legacy of Ares, The grand emptiness et Fire Dies . Avec un riffing agressif, le métal industriel prend une tournure black metal tout droit sortie des fourneaux de Dimmu Borgir, qui eux non plus ne s'embarrassent pas des conventions.
Vient alors l'inévitable question :
"Dagoba est-il meilleur avec ou sans l'emblématique Francky Costanza?".
Je répondrais que c'est bien le changement qui a le plus d'influence et qu'il m'est bien inconfortable de juger. Nicolas Bastos a une expérience radicalement différente et devait composer avec deux gratteux ET deux chanteurs. Sa spécialité, c'est plus la double pédale que les grosses claques dans la gueule. Cela tombe bien car son approche qui pourrait être qualifiée de plus classique donne clairement l'impression qu'il s'est glissé dans le moule des nouvelle compositions. C'est à mon sens ce qui fait de Lost gravity un vrai nouveau titre et un vrai nouvel atout pour la scène. Bien que riche en éléments, il y a cohérence des idées, et cohésions entre les instruments.
N'allez cependant pas croire que la batterie fait dans la guimauve, car vous vous ferez retourner par Vantablack qui conclut avec panache sur un air très black façon Solefald. Et d'ailleurs dans Black Nova il y a noirceur et explosion, qu'on se le rappelle. Je n'aborderais pas les textes, mais je vous laisse découvrir comment Shawter s'est amusé avec le champ lexical de l'astronomie.
En définitive, le groupe fait sauter les nombreuses limites sur lesquelles il a buté avec Tales of the black dawn et signe un vrai successeur à Post Mortem Nihil Est. Dagoba fait dans l'excellence avec une musique puissante et novatrice qui en fera une nouvelle référence mondiale dans le genre. Et n'a pas fini de nous étonner.
Tracklist :
01. Tenebra (intro)
02. Inner Sun
03. The Legacy Of Ares
04. Stone Ocean
05. The Infinite Chase
06. The Grand Emptiness
07. Lost Gravity
08. Fire Dies
09. Phoenix et Corvus
10. Vantablack
Inner sun, le titre qui explique tout
Avec ce septième obus, le groupe fait vibrer un son plus électro et plus aérien, pour ne pas dire pop. Leur premier single et premier titre Inner sun multiplie les influences et tape dans le moderne. La dub-step et de nombreux arrangements électro se glissent avec une rare fluidité, comme une évidence, entre des riffs pachydermiques et des refrains en voix claire. Bien d'autres groupes ont essayé ces dernières années, c'est vrai, mais Dagoba fait parti de ces rares groupes qui savent vraiment produire et accrocher l'auditeur.
Même constat avec l'orchestration, toujours plus cinématographique, qui feront particulièrement des merveilles sur The legacy of Ares, The grand emptiness et Fire Dies . Avec un riffing agressif, le métal industriel prend une tournure black metal tout droit sortie des fourneaux de Dimmu Borgir, qui eux non plus ne s'embarrassent pas des conventions.
Vient alors l'inévitable question :
"Dagoba est-il meilleur avec ou sans l'emblématique Francky Costanza?".
Je répondrais que c'est bien le changement qui a le plus d'influence et qu'il m'est bien inconfortable de juger. Nicolas Bastos a une expérience radicalement différente et devait composer avec deux gratteux ET deux chanteurs. Sa spécialité, c'est plus la double pédale que les grosses claques dans la gueule. Cela tombe bien car son approche qui pourrait être qualifiée de plus classique donne clairement l'impression qu'il s'est glissé dans le moule des nouvelle compositions. C'est à mon sens ce qui fait de Lost gravity un vrai nouveau titre et un vrai nouvel atout pour la scène. Bien que riche en éléments, il y a cohérence des idées, et cohésions entre les instruments.
N'allez cependant pas croire que la batterie fait dans la guimauve, car vous vous ferez retourner par Vantablack qui conclut avec panache sur un air très black façon Solefald. Et d'ailleurs dans Black Nova il y a noirceur et explosion, qu'on se le rappelle. Je n'aborderais pas les textes, mais je vous laisse découvrir comment Shawter s'est amusé avec le champ lexical de l'astronomie.
En définitive, le groupe fait sauter les nombreuses limites sur lesquelles il a buté avec Tales of the black dawn et signe un vrai successeur à Post Mortem Nihil Est. Dagoba fait dans l'excellence avec une musique puissante et novatrice qui en fera une nouvelle référence mondiale dans le genre. Et n'a pas fini de nous étonner.
Tracklist :
01. Tenebra (intro)
02. Inner Sun
03. The Legacy Of Ares
04. Stone Ocean
05. The Infinite Chase
06. The Grand Emptiness
07. Lost Gravity
08. Fire Dies
09. Phoenix et Corvus
10. Vantablack
Critique : Weska
Note : 9/10
Site du groupe : Page Facebook
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