Chronique

Ca vous est déjà arrivé d’adorer un album dès la première écoute et pourtant d’avoir un mal de chien à le cerner ? J’ai le Rex Brown depuis plus d’un mois et demi. Je l’écoute en boucle et j’y pêche encore des trucs en me disant « tiens c’est marrant, j’avais pas fait gaffe la première fois qu’il allait par là ». Bref Rex Brown est un bassiste qu’on a tous adoré dans Pantera, puis dans Down, les autres sont déjà partis de toute façon, donc, on va pas se mentir : on est entre fans. Sans rire, à part le fan d’un groupe, qui irait écouter l’album du bassiste ? D’acc’, y ‘a Thin Lizzy, … et Motörhead,… Pas de souci, y’a aussi Rush, ok, et aussi Sixx.A.M…J’oubliais Primus…. OK je retire !

D’autant que sur cet album on découvre Rex chanteur et guitariste…

Bon, mais sur ce disque y’a quoi comme musique ? Parce que forcément, le gars, on l’attend dans un registre un peu énervé normalement. Alors on va dire c’est du rock, du gros, du ricain, qui sent les autoroutes sans fin, le cambouis, les bars paumés avec de la bière glacée et des saucisses graisseuses. On navigue quelque part entre Mötley Crue, Black Stone Cherry Down et du gros Country Rock teinté Stoner... Large on vous dit. Et oui, c’est avant tout de la zic faite par un musicien qui a voulu se faire plaisir en écrivant des chansons. Y’a des gens comme ça, qui racontent des histoires avec leur instrument et là on sent que le monsieur a eu une vie bien remplie et qu’il a pris le temps de se poser pour la regarder avec la guitare à la main. C’est un disque qui m’a accompagné très égoïstement toutes les vacances et je me disais que c’était tellement mieux que de se farcir les trucs qu’on nous fait bouffer comme des canards du Périgord alors que personne n’aime vraiment la Macarena (je me suis arrêté là en tubes de l’été, depuis je coupe tous les médias pop en mai pour vaguement reprendre fin avril). Alors, vous allez me dire « Pourquoi tu ne nous en a pas parlé avant, espèce d’ordure ?! » Déjà, tu me causes pas comme ça (même si c’est un peu vrai) et ensuite tu l’aurais lue, toi, ma chronique, à la plage du Touquet ? Hein ? Nan. Tu viens de te reloguer et t’as 457 mails qui te pourrissent ta rentrée dont 90% de pubs pour des trucs que t’as déjà achetés ou plus assez pour les considérer (voire les deux). Donc non, j’ai bien fait d’attendre, parce que si tu ne l’avais pas vu passer, bah maintenant tu vas le chercher… Et t’auras raison !

Ça s’appelle « Smoke on this.... » C’est de Rex Brown et c’est juste un très bon album complètement intemporel et cool.