Chronique

POWER QUEST - SIXTH DIMENSION / Inner Wound Recordings 2017

Trois ans de hiatus, et six ans pour avoir un nouvel album qui à la base n’aurait pas du voir le jour. La raison: en 2013 Steve Williams, le mastermind du groupe, annonce la fin du groupe. Un mot dur pour les fans, mais que voulez-vous. Avec la conjoncture actuelle, c’est compréhensible.
Quoi qu’il en soit, la quête refait surface en 2016 avec l’annonce d’un nouveau line-up et l’arrivée du EP « Face The Raven » (chroniqué ici même), qui se voit être un succès. L’annonce d’un nouvel album et d’une signature chez Inner Wound Recordings n’est donc plus une surprise.
Nouvel et sixième album, il est temps de voir ou du moins d’entendre ce que donne ce nouveau né.

La structure du premier morceau « Lords of Tomorrow » n’est pas surprenante. Intro légère qui monte en intensité pour exploser sur une ligne de clavier jusqu’au moment où Ashley Edison vient poser sa voix. La surprise est bien bonne, nous replongeant dans l’atmosphère des premiers opus mais avec l’énergie de demain. Une mise en bouche plaisante, qui à travers ses rythmiques variées nous plongera dans un univers musical où ces anglais excellent. « Starlight City » attaque de manière plus brutale, heavy et groovy (avec une grosse ligne de basse), tout en gardant cette ligne musicale envolée et mélodique qui lentement mais surement comme le dit l’expression nous transporte sur « Kings and Glory » le premier single de l’album. Rapide, joyeux et endiablé, on ne reniera pas une influence Happy Metal sur ce titre. Le choix est évident en tout cas. Accrocheur, boosté par les choeurs sur le refrain, chantant, l’effet fera mouche en concert et ce les doigts dans le nez. S’en suit, « Face the Raven », titre que nous avions découvert sur le EP sortit en fin d’année dernière et qui avait annoncé le grand retour du groupe sur les devants de la scène (grand retour car depuis ce EP, les concerts et tournées sont en grand nombre, ndlr).

« No More Heroes » revient aux sources Grande ligne de clavier, intro posée très 80’s en duo clavier / chant avant que l’embrasement ne se fasse. Du power metal mélodique comme on l’entend de moins en moins. Ici, on va à l’essentiel, et on marque les esprits. Au tour maintenant d’un des meilleurs morceaux de l’album, à savoir « Revolution Fighters ». Guitare acoustique, ambiance sereine, break - message radio oldie - et c’est partit pour du power metal de haute volée, avec un refrain faisant mouche ; et un ensemble qui ne laissera pas de marbre, faisant chanter et headbanguer. On saluera la prestation d’Ashley une nouvelle fois.
Clavier toujours maître et en avant, « Pray for the Day » arrive avec dynamisme et engouement. La joie est là, et une nouvelle fois l’on se prend au jeu en s’évadant dans cet univers musical si plaisant. En parlant de plaisir, nous retrouvons maintenant « Coming Home (Sacred Land Part II) » présente aussi sur le EP.
Le morceau final n’est autre que le titre éponyme « The Sixth Dimension ». Et il ne fait pas moins de 8:41min. Un concentré d’énergie de de vitalité, résumant parfaitement les capacités techniques et musicales des musiciens. Et ce n’est pas fini ! Nous avons droit à un chanteur en invité. Enfin, une chanteuse: Annette Olzon (ex-Nightwish) qui sur la fin du morceau viendra poser sa voix et sublimera le titre. Un final en apothéose et l’on en remercie nos voisins anglais.

Conclusion: retour en force et retour réussi ! Un nouveau départ pour une nouvelle quête qui s’annonce riche et prometteuse. Avis aux fans du genre !
 
Critique : Lionel
Note : 8.5/10
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