Chronique
CRESCENT - THE ORDER OF AMENTI / Listenable records 2018
Voilà un artwork qu'il est joli ! Et il ne ment pas sur la marchandise, car c'est une belle pièce sur le thème mythologie égyptienne. Les protagonistes viennent eux-mêmes d'Egypte, une terre où il est difficile d'exercer sa passion, surtout quand il s'agit de blackened death metal. Crescent a pourtant surmonté l'adversité, réussi un premier album en 2013 intitulé Pyramid Slaves, et se pare désormais d'un album capable de leur faire quitter leur frontière. Mon premier coup de coeur et ma première bonne découverte de 2018. Et la médaille du mérite.
Pour l'anecdote, c'est en France que les musiciens ont enregistré l'album, plus précisément au Vamacara studio, lieu qui a également accueilli Bliss of Flesh et The Order of Apollyon, autres excellent groupe du genre que je vous encourage à découvrir via mes chroniques et vos réseaux média favoris.
Reciting spells to mutilate Apophis
Deux mondes qui matchent.
Retournons maintenant à l'Egypte antique, avec un démarrage sur sample dont l'incantation glauque, carrément flippante même, fait le lien avec ce nom de titre effrayant. Ensuite, se tisse très rapidement un mélange entre les influences orientales du groupe et le blackened death metal. La frénésie de sa rythmique et ses ponctuations pachydermiques et épiques. Sur ces entrefaites, se greffent des choeurs fantomatiques qui ambiancent le tour.
Le décor est explicite, sans être outrancier, et il n'y a donc pas besoin d'une double lecture. Ainsi le groupe joue la carte de ses origines à fond. Et ça marche du tonnerre.
Throught the scars of Horus
La batterie nerf de la guerre
A être dans les dieux, quittons Apophis pour saluer un drôle d'oiseau avec Through the scars of Horus. Coucou tête-de-piaf ! T'as l'air mal en point, tu t'es fait volé dans les plumes? (#megalourd). Il faut dire que s'il y en a un qui décoiffe, c'est bien le batteur Amr Mokthar.
Techniquement, il en met plein la tête. Les blasts beats sont extrêmement bien dosés et les compos donnent envie tendre l'oreille et d'aller dans le détail. Le travail sur Obscuring the light ou encore Beyond the path of Amenti est tout à fait remarquable tant il parvient, juste avec de la rythmique, à être épique. Cependant, pour rester dans le détail, la double-pédale est en revanche sur-utilisée et particulièrement usante sur ce titre. Si les puristes apprécieront la performance, et trouveront cela authentique et undergound, je pense que cet excès de frénésie, qui plus est mal servi par le mixage, gâche certains moment clés qui auraient mérité une autre approche.
In the name of Osiris
Épique & Puissant
En contrepartie, il n'y a absolument rien à dire de négatif sur les guitares et le chant. La voix d'Ismaeel Attallah est taillée pour cette musique, avec une tessiture barytone qui évoque Glenn Benton de Deicide, tandis qu'autour des guitares, le groupe est capable de ménager ses effets. Les solis sont rares mais bien placés, et les mélodies cachées ça et là n'enlèvent rien à l'atmosphère extrêmement agressive. Même la basse sort du lot et renforce les temps forts de la guitare avec panache. A ce compte là, les titres peuvent s'étirer sur la durée, cela se boit comme du petit lait.
In the name of Osiris nous laisse ainsi une carte de visite sur 8minutes 19. Une conclusion épique, dans la fureur, la souveraineté et un certain côté martial qui rappellera en sorti les envolées mélodiques du vieil Amon Amarth.
Conclusion : De bout en bout, The order of Amenti est un album d'une grande maturité et d'un très grand équilibre. Il est vraiment, vraiment, difficile de trouver son équivoque dans la myriade de productions underground du genre. Les sonorités orientales sont un pure délice, au point que j'ai même fini par faire tourner en boucle l'instrumentale The Twelfth gate qui est une vraie pépite. Voici notre Album du mois pour Février 2018.
Lineup
Ismaeel Attallah – chant/guitare lead
Youssef Saleh – chœurs / guitare
Moanis Salem – basse
Amr Mokhtar – batterie
Tracklist
1)Reciting Spells To Mutilate Apophis
2)Sons Of Monthu
3)Obscuring The Light
4)Through the Scars Of Horus
5)The Will Of Amon-Ra
6)Beyond The Path Of Amenti
7)The Twelfth Gate
8)In The Name Of Osiris
Pour l'anecdote, c'est en France que les musiciens ont enregistré l'album, plus précisément au Vamacara studio, lieu qui a également accueilli Bliss of Flesh et The Order of Apollyon, autres excellent groupe du genre que je vous encourage à découvrir via mes chroniques et vos réseaux média favoris.
Reciting spells to mutilate Apophis
Deux mondes qui matchent.
Retournons maintenant à l'Egypte antique, avec un démarrage sur sample dont l'incantation glauque, carrément flippante même, fait le lien avec ce nom de titre effrayant. Ensuite, se tisse très rapidement un mélange entre les influences orientales du groupe et le blackened death metal. La frénésie de sa rythmique et ses ponctuations pachydermiques et épiques. Sur ces entrefaites, se greffent des choeurs fantomatiques qui ambiancent le tour.
Le décor est explicite, sans être outrancier, et il n'y a donc pas besoin d'une double lecture. Ainsi le groupe joue la carte de ses origines à fond. Et ça marche du tonnerre.
Throught the scars of Horus
La batterie nerf de la guerre
A être dans les dieux, quittons Apophis pour saluer un drôle d'oiseau avec Through the scars of Horus. Coucou tête-de-piaf ! T'as l'air mal en point, tu t'es fait volé dans les plumes? (#megalourd). Il faut dire que s'il y en a un qui décoiffe, c'est bien le batteur Amr Mokthar.
Techniquement, il en met plein la tête. Les blasts beats sont extrêmement bien dosés et les compos donnent envie tendre l'oreille et d'aller dans le détail. Le travail sur Obscuring the light ou encore Beyond the path of Amenti est tout à fait remarquable tant il parvient, juste avec de la rythmique, à être épique. Cependant, pour rester dans le détail, la double-pédale est en revanche sur-utilisée et particulièrement usante sur ce titre. Si les puristes apprécieront la performance, et trouveront cela authentique et undergound, je pense que cet excès de frénésie, qui plus est mal servi par le mixage, gâche certains moment clés qui auraient mérité une autre approche.
In the name of Osiris
Épique & Puissant
En contrepartie, il n'y a absolument rien à dire de négatif sur les guitares et le chant. La voix d'Ismaeel Attallah est taillée pour cette musique, avec une tessiture barytone qui évoque Glenn Benton de Deicide, tandis qu'autour des guitares, le groupe est capable de ménager ses effets. Les solis sont rares mais bien placés, et les mélodies cachées ça et là n'enlèvent rien à l'atmosphère extrêmement agressive. Même la basse sort du lot et renforce les temps forts de la guitare avec panache. A ce compte là, les titres peuvent s'étirer sur la durée, cela se boit comme du petit lait.
In the name of Osiris nous laisse ainsi une carte de visite sur 8minutes 19. Une conclusion épique, dans la fureur, la souveraineté et un certain côté martial qui rappellera en sorti les envolées mélodiques du vieil Amon Amarth.
Conclusion : De bout en bout, The order of Amenti est un album d'une grande maturité et d'un très grand équilibre. Il est vraiment, vraiment, difficile de trouver son équivoque dans la myriade de productions underground du genre. Les sonorités orientales sont un pure délice, au point que j'ai même fini par faire tourner en boucle l'instrumentale The Twelfth gate qui est une vraie pépite. Voici notre Album du mois pour Février 2018.
Lineup
Ismaeel Attallah – chant/guitare lead
Youssef Saleh – chœurs / guitare
Moanis Salem – basse
Amr Mokhtar – batterie
Tracklist
1)Reciting Spells To Mutilate Apophis
2)Sons Of Monthu
3)Obscuring The Light
4)Through the Scars Of Horus
5)The Will Of Amon-Ra
6)Beyond The Path Of Amenti
7)The Twelfth Gate
8)In The Name Of Osiris
Critique : Weska
Note : 8/10
Site du groupe : Page facebook
Vues : 5737 fois