Chronique

KING WITCH - UNDER THE MOUNTAIN / Listenable records 2018

Il ne vous a pas échappé devant cet artwork qu'il allait être question de retro, et même, de retro au féminin. Voici le premier opus pour ces écossais amoureux du classique, des seventies et donc du Doom. Leur son est aussi rock qu'il est heavy, et évoque un pub suintant de bière, des lumières chaudes et une certaine sensualité. Un brin psychédélique, cette sauce ressemble parfois à du Mastodon. Bon, qui paye sa tournée ?

Beneath the waves
Pas d'étincelles

Il s'est passé du temps entre mes deux premières tentatives d'écoutes, et malheureusement, la même réaction a persisté : "je n'ai pas du tout envie de ça". Cela tient à une entrée en matière pas très heureuse et sans aucun panache. Car Beneath the waves est surtout là pour présenter la chanteuse de King Witch. Et là c'est le clivage. Si elle maîtrise son sujet, sa tessiture proche de Doro, ou des chanteuses de gospel dans le Hercule de Disney, sonne vraiment trop rétro. Et puis comme pour en faire des tonnes, la dose d'écho a été mise. Une telle entrée en matière, je dis non.

Under the moutain
Un certain côté Judas Priest

Il faut alors s'orienter vers les morceaux plus courts qui sont les plus pêchu. Le groupe y exprime toute sa lourdeur et alterne avec des passages speed très sympa. Under the mountain proposera même un solo très court, trop court même, mais qui lie bien l'ensemble. C'est heavy comme pas permis, ça envoi, mais le partie pris sur la voix, sur cette tonne d'écho/delay sur la voix, ce côté vintage sur une musique déjà rétro, c'est bien trop à encaisser. En tout cas, dans les morceaux lents comme les morceaux pêchus, le côté psychédélique induit par la pochette ne ressort pas du tout dans la musique. Et quand l'emballage ne colle pas au produit, ça dérange quand même un peu.

Conclusion : Tout est oldschool chez King Witch, sauf la sonorité des instruments qui fait le vrai grand atout de ce groupe. Techniquement, les musiciens connaissent leur sujet et font découvrir le son des 70's, mais aussi beaucoup des 80's, à leur sauce. Le point clivant restera le chant et le côté doom qui leur va comme des moufles à un pianiste. Au final, si vous êtes comme moi à penser que le Doro-like, c'est ringard et ça le restera, n'allez pas plus loin. Les autres, une très bonne surprise vous attend.

Tracklist
1)Beneath the waves
2)Carnal sacrifice
3)Solitary
4)Under the mountain
5)Approaching the end
6)Ancients
7)Hunger
8)Possession
9)Black dog blue
 
Critique : Weska
Note : 4/10
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