Chronique
PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS - THE EDGE OF ABSURDITY / Nuclear Blast 2018
Mötorhead n’existe plus, Lemmy est mort et certains vous diront que le rock est parti avec lui. C’est pas faux, dirait le philosophe, mais en fait non. Le rock a juste pris un méchant coup de tatane en travers de la figure et compte quelques dents en moins. Mais c’est aussi comme ça que le machin s’est construit : à grand coup d’épreuves et de morts plus ou moins connes. Ca voudrait dire qu’on peut mourir intelligemment ? Perso j’en doute. Phil Campbell lui est bien vivant et sort un disque accompagné par ses trois fils. Oui, vraiment, le mec a appelé son groupe the Bastard Sons avec ses trois fils dedans, ça doit être un hommage à madame, la pourtant très légitime Gaylord Campbell… (bon ok techniquement la tournure implique que le bâtard c’est lui, Phil).
C’est surtout un hommage à Bastards qui bien que n’étant pas son premier album avec la bande de Lemmy reste un jalon important et une belle façon de « dire sa famille » dans son entièreté. Bien sûr que cet album fait penser à Mötorhead, Campbell est entré dans le groupe en 1983, et depuis, tous ses riffs ont atterri sous le même nom. Ca joue fort et bien. Les deux guitares père-fils se partagent le monde sans se tirer la bourre. C’est impactant et précis, gras et affuté, les leads du père se fondent dans les rythmiques du fils, ça fait du bien. Evidemment, ça ne sonne pas que comme le Phil d’« avant », mais comment pourrait-il en être autrement ? On a de beaux moments de down tempo blues aussi, du southern rock, du soleil de Californie et de la poussière du Nebraska. En fait, on nage quelque part entre Mötorhead et Black Stone Cherry. Du rock, intemporel mais plus jeune que ce qu’on aurait pu attendre.
Le rock n’est pas mort, le rock est en convalescence. Il se reconstruit, et c’est un joli pavé que la famille Campbell a jeté sur le lit d’hôpital pour réveiller le vieux monstre. Le chanteur, Neil Starr est le seul non membre de la famille, et a fait ses armes dans Attack ! Attack ! , un groupe qui aura connu une brève mais solide carrière (certains ont dit heureusement, j‘avais eu l’occasion de voir ça en live il y a un moment, j’en garde un bon souvenir). Le gus a une voix cohérente, écorchée puissante et mélodique comme il faut et qui fait qu’on pense vraiment à un Chris Robertson gallois. Si comme moi les pires voisins que vous auriez aimé avoir vous manquent, c’est le seul remède légal en vente à part une bonne bouteille de Jack. Le rock est vivant et je crois que Lemmy aurait dit que c’était un putain de bon album. A la santé du rock, long live Röck and Röll.
C’est surtout un hommage à Bastards qui bien que n’étant pas son premier album avec la bande de Lemmy reste un jalon important et une belle façon de « dire sa famille » dans son entièreté. Bien sûr que cet album fait penser à Mötorhead, Campbell est entré dans le groupe en 1983, et depuis, tous ses riffs ont atterri sous le même nom. Ca joue fort et bien. Les deux guitares père-fils se partagent le monde sans se tirer la bourre. C’est impactant et précis, gras et affuté, les leads du père se fondent dans les rythmiques du fils, ça fait du bien. Evidemment, ça ne sonne pas que comme le Phil d’« avant », mais comment pourrait-il en être autrement ? On a de beaux moments de down tempo blues aussi, du southern rock, du soleil de Californie et de la poussière du Nebraska. En fait, on nage quelque part entre Mötorhead et Black Stone Cherry. Du rock, intemporel mais plus jeune que ce qu’on aurait pu attendre.
Le rock n’est pas mort, le rock est en convalescence. Il se reconstruit, et c’est un joli pavé que la famille Campbell a jeté sur le lit d’hôpital pour réveiller le vieux monstre. Le chanteur, Neil Starr est le seul non membre de la famille, et a fait ses armes dans Attack ! Attack ! , un groupe qui aura connu une brève mais solide carrière (certains ont dit heureusement, j‘avais eu l’occasion de voir ça en live il y a un moment, j’en garde un bon souvenir). Le gus a une voix cohérente, écorchée puissante et mélodique comme il faut et qui fait qu’on pense vraiment à un Chris Robertson gallois. Si comme moi les pires voisins que vous auriez aimé avoir vous manquent, c’est le seul remède légal en vente à part une bonne bouteille de Jack. Le rock est vivant et je crois que Lemmy aurait dit que c’était un putain de bon album. A la santé du rock, long live Röck and Röll.
Critique : Thomas Enault
Note : 8/10
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