Chronique

ANGRA - OMNI / Verycords 2018

Ce neuvième album des brésiliens (enfin, quasi) arrive avec encore un changement de personnel au sein du groupe. Pas de grande surprise en fait avec le départ de Kiko Loureiro qui a vu son agenda grossir monstrueusement depuis son arrivée dans Megadeth.
Album ou seul Rafael Bettencourt fait de la résistance et maintient la dernière base originelle du groupe. Cet OMNI, s’il est validé par les fans et la presse, sera un peu comme un nouveau départ pour le groupe.

Le disque se lance avec « Light of transcendance » qui immédiatement les points sur les i. Angra est là pour faire du speed metal à sa sauce et compte bien montrer qu’il faut toujours compter sur le combo pour nous offrir de nouveaux hits. Le second morceau est aussi le premier single, à savoir « Travelers of time ». Très inspiré par le folklore local, il n’en reste pas moins ténébreux et prenant, mélangeant l’ambiance sombre de Temple Of Shadows et l’alchimie de Holy Land.
« Black widows web » se voit être un titre dans la mouvance actuelle avec l’invitation au chant de deux chanteuses: Sandy pour les voix claires, et la très en vogue Alissa White Gluz (Arch Enemy). Un titre sympathique mais qui laisse un peu de marbre par ce côté tendance commerciale.
Avec « Insania » et ses choeurs retentissants à son lancement, pour ensuite entrer dans un titre de power metal plus conventionnel mais bien fait soit-il dit en passant.
Avec son intro à la guitare acoustique et avec Rafael au chant, « The Bottom of my soul » vient calmer le jeu et nous transporte dans un univers de délicatesse qui s’envole avec des orchestrations grandioses, appuyées par un fond de musique ambiancées façon Brésil.

Après cette coupure, c’est retour aux sources avec le second single « War Horns » sur lequel est invité Kiko Loureiro. Et que plaisir! Ce titre est une petite bombe sur laquelle tous les musiciens s’éclatent. A noter la dextérité de Bruno Valverde à la batterie. Dextérité qui se retrouve rapidement sur « Caveman » avec son intro martelée et où Felipe nus fait au passage une bonne démonstration de son talent. Un titre très inspiré, avec des passages inspirés folklore local alternants avec des passages racés ou plus posé. Du sacré boulot pour ce mélange de sauces différentes qui prennent sans difficulté. Pour ce qui est de « Magic Mirror », ce dernier est un mid tempo agréable mais pas exceptionnel non plus. Arrivant sur la quasi fin de l’album, voilà la ballade. « Always More » est jolie, posée, mais là encore il manque ce petit quelque chose pour faire qu’elle se démarque et marque vraiment les esprits.
L’album se termine par un titre que le groupe a voulu scinder en deux parties mais qui au final en ne faisant qu’un, aurait eu le même effet. « Omni - Silence Insde » et « Omni - Infinite Nthing » sont une conclusion épique à la « Late Redemption » et « Gate XIII » de l’album Temple Of Shadows.

Conclusion: le groupe en a encore sous le coude et ça fait plaisir. Les musiciens prennent des risques et on ne leur en veut pas car ils le font bien. En espérant qu’ils retrouvent la notoriété d’antan ou du moins que le public français revienne vers eux après tous les déboires passés.
 
Critique : Lionel
Note : 7.5/10
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