Chronique
ORPHANED LAND - UNSUNG PROPHETS AND DEAD MESSIAHS / Century Media 2018
Découvert au Hellfest 2016 lors de l’apéro, ORPHANED LAND m’avait intéressé. Le savant mélange des sonorités orientales et du métal passe très bien. Oui je connais aussi Myrath…
Ainsi en ce début d’année, ils commençaient à poster des extraits et un m’a particulièrement enchanté.
Avec leur nouvel opus, « Unsung Prophets and Dead Messiahs », le groupe tient, en plus de proposer une excellente musique, à ouvrir les yeux des gens et les faire réagir. L’ennemi ici n’est pas, comme classiquement, l’état ou la religion (enfin si mais pas de façon directe), mais plutôt nous.
Ainsi l’ouverture avec « The Cave » met les points sur les « i ». Alors déjà le travail de Jens Bogren est comme à son habitude excellent. C’est beau, puissant, mélancolique, avec un Kobi Farhi impérial de A à Z. Et thématiquement c’est percutant : Cette faculté de ne pas vouloir « être libre » de s’auto-mettre en esclavage est socialement d’actualité. L’allégorie de la grotte de Platon est la meilleure représentation que le groupe pouvait trouver. Bien que je pense aussi au Troglodytes.
Le violent « We Do Not Resist » est mon morceau de l’année (oui on est en mars, mais quand même). Les horreurs et mensonges que l’on croise au quotidien ne sont rien par rapport aux Kardashian, Les Marseillais qui font du ski à Ibiza ou je ne sais quelle autre merde du genre. On se laisse lobotomiser, contrôler et de plein gré.
L’album est riche en ce sens. L’oriental est systématiquement présent, normal, mais quelques orchestrations et chœurs seront magnifiquement posés sur « Chains Fall to Gravity », long, techniquement irréprochable avec un solo de guitare sublime et un très bon Steve Hackett en guest. De même que « Take My Hand » est un très beau morceau de metal avec de nombreuses sonorités orientales.
Le thème des chaînes, de la liberté et de la captivité est récurrent sur l’album, qui respecte ainsi un concept. « Like Orpheus » avec son très beau clip lourd de sens et un Hansi Kürsch égal à lui même, est un excellent exemple de ce que cherche le groupe : guider.
J’aime beaucoup le rythme de l’album parce qu’il alterne morceaux « classiques » et des interludes musicaux où seul le message vocal compte. Comme « Yedidi » citant Judah Halevy ou « Poets of Prophetic Messianism » tiré de Platon. Pas forcément les meilleurs musicalement mais tellement riches de sens.
Et comme cet album est aussi un cri de rage, « Only The Dead Have Seen the End of War » vous mettra une bonne grosse claque avec Tomas Lindberg qui complète très bien le growl de Kobi.
Ainsi la narration de l‘ épilogue « The Manifest » vous expliquera concrètement le concept des prophètes méconnus et des messies non morts.
Des oeuvres comme celle qu’ ORPHANED LAND nous offre ici sont rares. Percutantes sur les deux fronts que sont le thème et la musique, « Unsung Prophets and Dead Messiahs » est ma grosse surprise de ce début d’année. A chaque écoute je jump, je chante, je hurle, je rage, je m’ouvre un peu plus. J’ai peu d’espoir mais puisse notre espèce se débarrasser de ses chaînes et embrasser la liberté.
Ainsi en ce début d’année, ils commençaient à poster des extraits et un m’a particulièrement enchanté.
Avec leur nouvel opus, « Unsung Prophets and Dead Messiahs », le groupe tient, en plus de proposer une excellente musique, à ouvrir les yeux des gens et les faire réagir. L’ennemi ici n’est pas, comme classiquement, l’état ou la religion (enfin si mais pas de façon directe), mais plutôt nous.
Ainsi l’ouverture avec « The Cave » met les points sur les « i ». Alors déjà le travail de Jens Bogren est comme à son habitude excellent. C’est beau, puissant, mélancolique, avec un Kobi Farhi impérial de A à Z. Et thématiquement c’est percutant : Cette faculté de ne pas vouloir « être libre » de s’auto-mettre en esclavage est socialement d’actualité. L’allégorie de la grotte de Platon est la meilleure représentation que le groupe pouvait trouver. Bien que je pense aussi au Troglodytes.
Le violent « We Do Not Resist » est mon morceau de l’année (oui on est en mars, mais quand même). Les horreurs et mensonges que l’on croise au quotidien ne sont rien par rapport aux Kardashian, Les Marseillais qui font du ski à Ibiza ou je ne sais quelle autre merde du genre. On se laisse lobotomiser, contrôler et de plein gré.
L’album est riche en ce sens. L’oriental est systématiquement présent, normal, mais quelques orchestrations et chœurs seront magnifiquement posés sur « Chains Fall to Gravity », long, techniquement irréprochable avec un solo de guitare sublime et un très bon Steve Hackett en guest. De même que « Take My Hand » est un très beau morceau de metal avec de nombreuses sonorités orientales.
Le thème des chaînes, de la liberté et de la captivité est récurrent sur l’album, qui respecte ainsi un concept. « Like Orpheus » avec son très beau clip lourd de sens et un Hansi Kürsch égal à lui même, est un excellent exemple de ce que cherche le groupe : guider.
J’aime beaucoup le rythme de l’album parce qu’il alterne morceaux « classiques » et des interludes musicaux où seul le message vocal compte. Comme « Yedidi » citant Judah Halevy ou « Poets of Prophetic Messianism » tiré de Platon. Pas forcément les meilleurs musicalement mais tellement riches de sens.
Et comme cet album est aussi un cri de rage, « Only The Dead Have Seen the End of War » vous mettra une bonne grosse claque avec Tomas Lindberg qui complète très bien le growl de Kobi.
Ainsi la narration de l‘ épilogue « The Manifest » vous expliquera concrètement le concept des prophètes méconnus et des messies non morts.
Des oeuvres comme celle qu’ ORPHANED LAND nous offre ici sont rares. Percutantes sur les deux fronts que sont le thème et la musique, « Unsung Prophets and Dead Messiahs » est ma grosse surprise de ce début d’année. A chaque écoute je jump, je chante, je hurle, je rage, je m’ouvre un peu plus. J’ai peu d’espoir mais puisse notre espèce se débarrasser de ses chaînes et embrasser la liberté.
Critique : SBM
Note : 9/10
Site du groupe : http://orphaned-land.com/
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